Arènes pleines, ciel voilé et temps chaud. Six toros d’Adolfo Martín bien présentés, dans le type, sérieux, donnant un jeu divers, meilleurs les 1, 4 et 6. Un sobrero du même fer venu suppléer le troisième qui s’est invalidé – corne brisée à la base – en tapant fort au burladero.
Luis Miguel Encabo (saluts aux deux) s’est impliqué tout au long de cette tarde. En vieux briscard des ruedos, il a paru à son aise et de plus, il est tombé sur un lot très exploitable. Bonne réception capotera de son premier avant deux piques, la seconde voyant l’Adolfo long à se décider avant de foncer. Bon tercio de banderilles avec ovation au maestro, brindis à l’assemblée puis début gaucher par séries courtes suivi de séquences données parfois mains basses sur l’autre rive. Entière caída. Au quatrième, Encabo se fit encore applaudir avec les palos puis proposa un labeur essentiellement droitier de bonne facture, soignant le geste et concluant par demie tendida et un coup de verdugo.
Diego Urdiales (silence aux deux) a été moins heureux au sorteo. Son premier prit trois piques et plus tard, il le désarma dès les premiers muletazos. Jouant la défense et même la prudence, Diego eut quelques difficultés à s’entendre avec cet adversaire menaçant, ainsi qu’avec le public, se retrouvant à la merci du fauve après avoir bronché et terminant à la peine par cinq descabellos après entière. Le cinquième, cuidé en deux fois au cheval, s’employa davantage et le Riojano tira quelques méritoires gestes esseulés, sans guère de possibilités de lier et de faire monter la température. Un tiers au troisième envoi puis descabello.
Fernando Robleño (silence et oreille) débuta avec le sobrero après que le titulaire se soit invalidé pour avoir cogné fort sur un remate au burladero. Placé à côté de moi, l’éléveur n’en finissaitt pas de vouer les deux banderilleros aux gémonies en termes peu acerbes ! Pour lui, il s’agissait ni plus ni moins que d’un « toro de vacas » et je suppose que les oreilles des subalternes incriminés ont dû leur siffler longtemps !!! Le réserviste prit trois piques en subissant la plupart du temps et après un second tercio lamentable, Robleño fit ce qu’il put lors d’une faena essentiellement droitière qui ne fit lever personne de sa chaise, le toro s’avérant de piètres conditions. Ce fut mieux avec l’ultime devant lequel Fernando allait réussir le desquite en coupant l’unique pavillon de la feria. Bon capoteo de réception avec belle demie arrodillada, pique pour l’anecdote puis brindis à l’assistance d’un trasteo longtemps instrumentée sur le piton droit qui comprit plusieurs mouvements allurés. La gauche tarda à venir, mais Fernando s’y résolut en fin de trasteo pour une série avant une entière qui libéra l’oreille. Le compteur était ouvert in extremis…
L’ADAC a décidé de ne pas attribuer de prix aux picadors.
A l’issue de la course, le Prix Popelin 2014 a été remis en piste à Diego Urdiales…
Matin. Temps ensoleillé, arènes abondamment garnies. Six toros de Juan Luis Fraile plus un sobrero de la même maison (2) très bien présentés, donnant un jeu irrégulier, plus maniables les trois premiers.
La corrida a démarré avec une forte ovation pour les aficionados catalans qui ont déployé une banderole pour revendiquer le retour des toros à la Monumental de Barcelone. On adhère, évidemment.
Sánchez Vara (vuelta et silence) a lancé les débats par bons capotazos. Trois piques bien administrées avec ovation au piquero puis tercio enlevé du maestro avec violon à la troisième paire, après deux cuarteos. Brindis aux porteurs de la pancarte et bonne entame à droite, respectant toutefois une certaine prudence. La suite par naturelles au tracé ajusté puis retour à tribord où ce fut moins léché. Metisaca, entière et agonie de brave du fauve. Il reçut son second par larga cambiada de rodillas avant deux rencontres, la deuxième cuidée, Raúl Ruiz faisant ensuite le spectacle en sautant par-dessus le toro avec la garrocha.
Ovation pour lui et son patron qui brilla encore au second tercio. Ensuite, face aux réponses ternes et courtes de son opposant, Sánchez Vara fit le boulot, sans plus, et surtout sans grande émotion. Entière au troisième envoi puis descabello.
Pérez Mota (vuelta et saluts) a vu son premier s’attaquer d’emblée aux planches, en faisant voler quelques-unes avant d’accrocher violemment le diestro contre la barrière. Relation de cause à effet, le toro s’invalida et dut être remplacé par un de ses frères. Le réserve allait étaler une bonne dose de bravoure en trois rencontres, Gabin le prenant bien à chaque fois, s’attirant une forte ovation à sa sortie. Un des excellents moments de cette matinée. A la muleta, Manuel Jesús afficha à la fois détermination et une certaine allure sur des séries ambidextres, la gauche s’avérant cependant plus délicate. Puis le bicho changea de comportement, devenant rajado, et l’Andalou en bava pour le cadrer, ce qui n’est jamais facile lorsque le toro refuse de se décoller des tablas. Entière au troisième essai puis descabello. Face à l’imposant cinquième qui prit trois bonnes rations de fer, Pérez Mota se montra encore une fois très décidé et aguanta la menace lors d’un trasteo comprenant plusieurs mouvements aboutis, bien qu’irrégulier de contenu et d’impact. Entière. Mais au final, le Gaditano aura laissé une impression très positive.
César Valencia (saluts et silence) était venu remplacer Morenito de Aranda et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il risque de se souvenir longtemps de sa double déconvenue avec la ferraille, que ce soit avec l’épée ou le descabello, évitant de justesse le troisième avis à chaque fois. Il est vrai qu’il n’était guère aidé par sa petite taille face à des toros au gabarit impressionnant… Se montrant toutefois en valiente, le Vénézuélien s’est fait accrocher sans mal et a séduit par moments pour son indéfectible volonté, mais il a fait passer aussi pas mal de susto sur les étagères, notamment sur un final par manoletinas hyper serrées à son premier.
Le Club Taurin de Bruxelles, la Muleta d’Arles et l’ADAC ont attribué leur prix à Gabin Rehabi. L’ADAC a tenu à récompenser aussi le picador Pedro Iturralde.
A noter l’excellente prestation de la Cobla « Mil Lenaria » qui a notamment interprété la faemuse Santa Espina avant l’entrée en piste du dernier toro. Enhorabuena !!!
TIBO
Nouveau succès de Tibo Garcia lors de la demi-finale du Certamen des écoles taurines andalouses qui s’est déroulé samedi dernier à Almonaster la Real, le protégé de Serge Alméras coupant une oreille d’un novillo compliqué de Las Monjas. Ajoutées aux deux du samedi précédent obtenues à Algar, c’est avec trois pavillons dans son escarcelle que Tibo pouvait prétendre à un poste pour la finale…
Et la bonne nouvelle vient de tomber… Tibo Garcia est qualifié pour la pré-finale du Certamen des écoles taurines andalouses qui sera télévisée et qui se déroulera le samedi 18 juillet à Montoro (Cordoue). Enhorabuena y suerte !!!
TARASCON
Total triomphe d’Andrés Roca Rey qui a coupé six oreilles aux novillos de Pagès-Mailhan…
Oreille à son premier pour Lilian Ferrani et oreille puis vuelta pour Joaquín Galdós.
A noter que Lilian Ferrani a été touché au thorax en effectuant une réception a portagayola de son second. Il a dû déclarer forfait pour la suite, ce qui explique les six oreilles obtenues par Roca Rey, les quatre de ses titulaires plus les deux du novillo de Lilian.
Après examen, Lilian Ferrani aurait une côte fêlée, ce qui devrait nécessiter un repos d’une dizaine de jours. Suerte pour la récupération… le novillero espérant être remis pour son prochain rendez-vous beaucairois.
Le quatrième a été crédité de la vuelta al ruedo.
Temps très chaud, environ trois quarts d’arène.
En matinée, face à des novillos de Pagès-Mailhan, Tibo Garcia, Pierre Mailhan et Dylan Raimbaud ont coupé chacun une oreille.
(Photos : EM. Lagartija Chica)
PAMPLONA
Succès d’Eugenio de Mora qui a coupé la seule oreille de la tarde à son premier, avec silence à l’autre.
Deux silences pour Antonio Nazaré et Juan del Álamo. Lot le plus souvent compliqué des Conde de la Maza.
(Photo : Maurice Behro)
ENCIERRO
Course rapide des toros du Conde de la Maza, 2’27, sur un parcours surchargé, mais sans blessés graves.
Tous les détails de cet encierro en cliquant ICI
MADRID
Beau succès de Manolo Vanegas à Las Ventas, le Vénézuélien laissant une excellente impression pour avoir coupé une oreille de son second adversaire, d’Aurelio Hernando…
Guillermo Valencia, l’autre protégé de Philippe Cuillé et Didier Cabanis, a tiré lui aussi son épingle du jeu, le Colombien faisant la vuelta – avec pétition – à son premier « Toro de la Plata ».
Deux silences pour Jorge Escudero qui en outre, reçut un puntazo qui affecta son nerf sciatique.
(Photos : Juan Pelegrín – Las Ventas)