Les novillos de la « sin caballos »…
Hubert Yonnet
François André
Blohorn
Granier frères
Alain et Frédérique Tardieu
Pagès Maihan (novillo remplacé)
LAMELAS
Rencontre avec Alberto Lamelas sur le parvis des arènes de las Ventas…
Matador de toros depuis six ans, Alberto Lamelas fait partie de ces toreros qui malgré quelques succès notables ont encore du mal à se frayer le chemin. Preuve en est que s’il a participé cette année à six corridas de toros, elles ont toutes eu lieu… en France !
Certes, cette situation paradoxale est due au soutien actif de Vincent Lalanne qui depuis plusieurs années se bat pour « son torero », mais pour l’avoir vu triompher l’an dernier devant les Victorino Martín en début de saison à Valdemorillo, on pourrait imaginer un traitement outre-Pyrénées plus en phase avec ses qualités…
« Effectivement, je me considère comme un torero de France, surtout depuis ma faena à un Dolores Aguirre l’an dernier à Vic qui m’a ouvert pas mal de portes chez vous. J’en suis évidemment très heureux car ça m’a permis de faire le paseo dans des arènes importantes, comme Dax, Vic-Fezensac, Céret, Alès, Aignan, et Orthez. J’en suis à la fois très fier et reconnaissant envers l’aficion française…
La première de mes corridas a eu lieu à Aignan, j’ai triomphé pour avoir coupé deux oreilles, une à chaque toro, aux Concha y Sierra. Cette corrida a été dans l’ensemble plutôt faible, j’ai touché le lot le plus apte et j’étais très heureux car c’est toujours très important de débuter la temporada par un triomphe.
Ensuite, il y a eu Alès, avec une corrida dure du Curé de Valverde, mais le public a su reconnaître les difficultés et les efforts que j’ai fournis. Bon, il y a eu la cornada, mais ça fait partie du métier et il faut savoir les accepter. Pour moi, ça reste toutefois un bon souvenir.
Après seulement une semaine de récupération, je suis allé à Vic-Fezensac où j’ai été très bien accueilli. Ils m’ont ovationné à l’issue du paseo, ce qui fait chaud au cœur, et là-bas, je me sens vraiment à la maison ! Je pense que j’aurais pu couper à mon premier Dolores Aguirre, au demeurant compliqué, si je l’avais mieux tué. Mais j’étais tout de même satisfait, ne serait-ce que pour avoir surmonté les effets de ma récente cornada, et aussi pour la vuelta que j’avais faite après ma première faena.
Ensuite, je suis allé à Céret, avec encore une corrida de Dolores Aguirre et un souvenir mitigé car à mon premier, j’ai fait la vuelta avec une forte pétition qui n’a pas eu d’effet. Le président devait avoir ses raisons, mais je pense que je la méritais, d’autant plus que la corrida est sortie très compliquée…
A Orthez, je n’ai pas connu une bonne tarde avec un premier toro de Valdellán sans grandes qualités et un second très faible. En France, dans les plazas toristas, les gens attendent des toros qui bougent, qui transmettent et qui créent l’émotion, et là, ce n’était pas le cas.
Ma dernière corrida, c’était les Cuadri à Dax. Elle est sortie très difficile, mon premier était très exigeant, il voulait attraper tout le monde dès le troisième capotazo. J’ai ensuite réussi à lui tirer une vingtaine de muletazos et je pense que j’aurais pu couper si je n’avais pas pinché. Mais bon, j’ai fait la vuelta et je pense avoir laissé une bonne impression. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est de ressentir que le public était avec moi durant la faena. Quelle belle arène !
En Espagne, je n’ai eu que deux festivals, le premier à Guadalmena, où j’ai coupé un rabo (NDLR : le second ce jeudi dans son village natal, Segura de la Sierra, un pueblo de la province de Jaén, où il a coupé deux oreilles à un novillo des frères Collado Ruiz). Le paradoxe, c’est que la France m’a ouvert ses portes et que dans mon pays… nada !!! Chez vous, on valorise davantage ce que l’on fait dans le ruedo, alors qu’ici, c’est différent, il y a d’autres intérêts qui font que tu torées ou pas. Dans cette profession, il faut être prêt sur le plan mental et quelque part, je me sens privilégié par ce que j’ai pu faire chez vous.
La tauromachie traverse un moment très difficile, on le voit par exemple avec le problème lié àaux subventions retirées à l’école taurine de Madrid, les attaques anti-taurines viennent de tous les côtés et bien sûr, ça finit par engendrer des retombées négatives. Chez vous, c’est un peu différent, je me souviens par exemple avoir toréé de novillero un matin à Dax et quand je suis arrivé aux arènes, j’ai eu la surprise de voir les gradins pleins jusqu’en haut ! Je pense que nous, les « taurinos », devons nous mobiliser davantage…
Pour la prochaine saison, mon objectif est bien sûr de revenir toréer en France, c’est encore un peu trop tôt pour entrer dans le concret, mais je pense revenir dans la plupart des arènes où j’ai toréé cette année. Je remercie beaucoup l’aficion française, les empresas, les commissions et les aficionados, pour tout ce qu’ils m’apportent… »
Enhorabuena y Suerte pour qu’enfin ton pays reconnaisse tes mérites et tes ambitions…
ROCA REY
Andrés Roca Rey a été opéré avec succès de sa fracture du métacarpe gauche, conséquence de la forte voltereta subie le 7 septembre dernier à Villaseca de la Sagra.
Le néo-matador péruvien devra observer deux semaines d’immobilisation avec la prothèse qui avait été confectionnée pour lui permettre de prendre l’alternative à Nîmes, avant de s’envoler pour le Mexique où il devrait toréer dès le 2 novembre…
(Photo : Mundotoro)
UREÑA
Le lundi 12 octobre, Paco Ureña subira une intervention chirurgicale à son scaphoïde droit, et deux jours après, il repassera sur le billard pour réparer son jumeau droit.
Comme si ce n’était pas assez, le maestro de Lorca souffre aussi d’une distension des ligaments du coude gauche, ainsi que d’une foulure du genou droit, pour lesquelles il sera aussi traité. Suerte…
ENCUENTRO
Rappel…
ALBASERRADA
Sept oreilles sur les cinq Albaserrada lidiés à Valera de Abajo…
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