Cet hiver, dans la zone d’ombre qui fait le lien entre deux temporadas, Javier Castaño vient de subir sa plus effroyable cornada. Celle du cancer !
En effet, au moment où la plupart de ses compañeros s’envolaient pour les Amériques, la destination du Salmantino avait des allures bien moins engageantes puisqu’il s’agissait pour lui de gagner l’hôpital de Zamora avec au programme une aléatoire encerrona chimiothérapique…
Malgré l’incertitude du combat, malgré les souffrances endurées, Castaño coupa durant cet hiver quelques oreilles des plus encourageantes, avec autant d’aguante que d’entrega. Pêle-mêle, sous la forme d’absence de métastases, du maintien des objectifs fixés, de la poursuite de son entrainement, des premiers engagements qui commencent à tomber, avec pour colofón la guérison finale… Son plus grand triomphe au terme d’une faena immensément belle et courageuse !
Relation de cause à effet, maintenant que son cancer aux testicules est derrière lui, Javier Castaño n’a de cesse de retrouver les trastos et les ruedos. Son premier réflexe a été de se rendre chez Miura, une ganadería à qui il doit tant. Pour retrouver ses sensations, celles qu’il avait par exemple éprouvées un dimanche de Pentecôte à Nîmes et qui depuis l’avaient fait aller de l’avant…
Des Miura qu’il retrouvera à Madrid le 5 juin pour la clôture de la San Isidro et auparavant, pour la « Feria de Abril » de Séville le dimanche 17 avril. Un premier rendez-vous à Séville qui pour Javier ressemble étrangement à un « Domingo de Resurrección », non ?
CORTÉS
S’il n’est plus tout à fait un inconnu chez nous, un petit rappel s’impose. En effet, le matador de toros Javier Cortés n’a jamais vraiment réussi à s’imposer après avoir été un élève prometteur de l’école taurine Marcial Lalanda de Madrid, puis après son alternative de Vistalegre, en février 2010, où le jeune maestro de Getafe s’était fait remarquer, récoltant deux ovations malgré des oreilles perdues à cause de la conclusion. La suite fut bien plus aléatoire et délicate et Javier passa même plusieurs années en attendant que le téléphone sonne…
Une situation qui dans ce cas passe le plus souvent par un changement d’apoderado, voire d’entourage, et c’est ce qui s’est produit pour le Madrilène avec Stéphane Fernandez Meca et Manolo Campuzano. Depuis, Javier a repris le moral, et on l’a vu parfois vers chez nous, soutenu de surcroît par un groupe d’aficionados issus de la Coordination et de l’Ayuda.
Cette année, Javier est notamment annoncé à St-Martin, Alès et Vic et il met les bouchées doubles pour répondre présent le moment voulu, accentuant ces derniers temps sa préparation au campo avec un moral retrouvé, comme il me l’a confirmé au cours d’un récent tentadero.
« J’ai eu la chance de pouvoir beaucoup m’entrainer au campo, notamment en Andalousie, ce qui est très important pour moi, dans le but d’être fin prêt dès les premières opportunités qui se présenteront.
C’est ainsi que j’ai pu notamment me rendre chez Victorino Martín, Albaserrada, Osborne, Albarreal, Moreno Silva, Lora Sangrán, et aussi au Portugal, chez Palha, et quelques autres, y compris en France…
Les tentaderos sont très importants parce que lorsque je me retrouve face à la vache, ça me permet notamment d’effectuer un travail technique important et éventuellement de corriger des défauts.
En ce qui concerne le bétail, le fait de connaitre tous les encastes me plait beaucoup, ça fait partie du métier et de ses exigences. Par exemple, chez Victorino, nous avons tienté du Monteviejo, du Saltillo chez Moreno Silva, du Domecq chez Albarreal, et cette diversité est loin de me déranger…
Cette année va être très importante et déterminante pour moi. J’ai déjà plusieurs contrats qui m’attendent, comme la corrida de Yonnet à St-Martin-de-Crau, puis les Curé de Valverde à Alès et la corrida concours de Vic…
Evidemment, beaucoup de choses peuvent dépendre de ces trois rendez-vous, et d’autres courses sont aussi en pourparlers, y compris en Espagne, même si c’est encore plus compliqué pour un torero indépendant car le système fonctionne différemment.
Je suis bien conscient qu’on m’enferme dans le créneau des corridas appelées dures, mais pour moi l’essentiel est de toréer, d’être devant un toro et de prouver mes mérites et mon envie. Ce n’est pas le plus facile, mais le pire est de ne pas avoir de toros à combattre !
Quel que soit l’encaste, on doit faire ce qu’il faut selon les conditions de chaque toro. Il y en a qui te permettent de t’exprimer et d’autres qui requièrent un travail plus technique, et non pas ce que tu aimerais que tu puisses lui faire ! Mais tout est lié, le risque, l’émotion, tout dépend du comportement de l’animal, et si on peut imprimer une touche artistique, c’est encore mieux !
Madrid ? Je suis Madrilène, mais on a le temps, rien ne presse. Je serais bien sûr enchanté de toréer à Las Ventas, il y a des discussions, un coup ça avance et un autre non. Mon tour viendra, mais ce que je veux avant tout, c’est toréer, que ce soit en Espagne, en France ou en Amérique… Madrid peut effectivement t’ouvrir des portes, mais bon, pour le moment c’est comme ça, il faut aller de l’avant, avec l’envie de triompher à chaque fois, où que ce soit !
Pour 2016, mon objectif est de toréer davantage et le plus possible afin que mes éventuels succès m’ouvrent enfin les portes de la plupart des ferias… »
L’avis de Stéphane Fernandez Meca :
« Javier a effectivement pas mal tourné en Espagne au cours d’un périple hivernal qui a commencé à El Cubo où il a tienté avec Daniel Luque, puis chez Albaserrada où il a tué un toro prévu pour la corrida d’Aignan qui s’était cassé la corne, ensuite chez Albarreal avec Tibo Garcia où ils ont tienté des vaches avant que le toro lidié par Javier ne soit gardé par l’éleveur, tellement il s’est montré encasté !
Javier est allé ensuite chez José Luis Osborne, puis il a tué un toro de cinq ans d’Alonso Moreno à Carmona, offert par le Club Taurin l’Ayuda de Nîmes, puis des tentaderos chez Trapote, « Toros de la Plata », Couto de Fournilhos, où il a tienté six vaches, pour terminer ce circuit chez Palha…
De toute cette activité au campo, il ressort que quels qu’aient été les comportements de ses opposants, Javier a eu les facultés de s’adapter, se montrant bon torero avec les bons toros comme avec les plus compliqués. Ça peut donc être un torero largo que l’on peut programmer aujourd’hui sur n’importe quel type de corrida.
Depuis l’an dernier, Javier est sur la remontée après avoir été au fond du gouffre et dans cette situation, tu n’as pas le choix. Mais l’histoire du toreo est remplie de cas de toreros qui ont su relancer leur carrière alors qu’on les donnait pour finis, certains devenant même figuras, comme Roberto Domínguez, Espartaco, Ortega Cano, Paco Ojeda…
Javier Cortés, n’est donc pas un cas à part. C’est un cas de plus qui avec les corridas dures peut se repositionner car il sait toréer les toros compliqués, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Les professionnels qui l’ont vu sont unanimes, il peut tuer n’importe quelle corrida.
J’ai vu en outre la motivation de ce torero. Par exemple, quand on tientait le matin, l’après-midi, il allait s’entrainer, alors que d’autres seraient allés se reposer. Chez Palha, on a tienté l’après-midi sous la pluie, on a fini à la nuit, on a mangé chez l’éleveur, on a pris la voiture et on a roulé toute la nuit pour arriver à 7h du matin chez lui à Getafe. Il avait conduit toute la nuit et je me suis dit qu’il allait se reposer, mais après une douche, il a enfilé son survêtement et il m’a dit qu’on allait s’entrainer ! On est allé marcher et courir pendant trois heures, puis j’ai pris mon train pour rentrer chez moi !
Ce sont des détails, mais qui montrent bien le degré de motivation, de sacrifice, ce qui me rassure et me rend optimiste… avec en prime un point très positif, il tue beaucoup mieux les toros ! Et quand on sait comment se gagnent les triomphes, ou se perdent… Il y a encore pas mal de travail à accomplir, mais franchement, on est sur la bonne voie, il est en train de progresser et d’évoluer. On va donc dire que les choses sont en marche…
Avec l’éleveur Manu Turquay
Le plus difficile dans le cas de Javier, c’était d’obtenir un premier engagement, c’est pourquoi je ne remercierai jamais assez les organisateurs de Vergèze d’avoir été les premiers ! Je n’avais que cette corrida et le festival de Gimeaux, en plus du campo. Et le campo, dans le cas de Javier, c’est un peu comme une corrida ! Pourquoi ? Parce qu’on peut aussi se gagner des contrats au campo ! Les empresas, les professionnels, te voient et peuvent juger tes progrès, tes dispositions. Et ça s’est déjà produit pour Javier.
Quelque part, je l’ai remis à niveau, en ordre de marche, pour être compétitif dans l’arène. Ce n’est pas le tout de décocher des contrats, encore faut-il être prêt à les assumer. Et c’est dorénavant le cas de Javier qui pour la première fois va débuter avec plusieurs atouts dans ses mains, d’autres contrats étant en cours de négociation. Si ça se passe bien, les choses doivent s’accélérer car les contacts sont déjà pris dans toutes les arènes avec lesquelles je suis en discussion pour une éventuelle substitution. Globalement, il a une belle temporada prévue, et il devrait entrer en Espagne dans au moins deux arènes, sans compter Madrid, qui n’est pas encore une priorité. Il n’y a pas d’urgence, il faut l’y mettre dans les meilleurs conditions, c’est un travail spécifique. Mais ce qu’il y a de plus intéressant, c’est d’être parvenu au résultat actuel, car tout en gardant les pieds sur terre et sans vouloir m’emballer, je pense qu’il fait partie actuellement des toreros qui ont une grosse faculté à devenir importants. Après, ce sont les arènes et les toros qui le diront ! »
PARENTIS
Troisième édition de la sélection « Coso de Parentis » de L’ADA FERIA le samedi 30 avril à partir de 10h…
L’Association des Aficionados de Parentis en Born (ADA FERIA) organise le 30 avril prochain à partir de 10h la troisième édition de la sélection « Coso de Parentis ». Trois toreros choisis par l’ADA Feria s’affronteront lors d’une tienta de vaches de Los Maños. Le meilleur novillero sera annoncé dans les cartels de la Feria pour affronter la novillada piquée d’El Añadio qui se déroulera le dimanche 7 août à 11h.
LES NOVILLEROS RETENUS PAR L’ADA FERIA
Les novilleros retenus par l’ADA Feria pour participer à cette sélection sont :
David Cadavid, né le 31 mai 1987 à San Cristóbal, au Venezuela. Sa participation à la sélection est un coup de cœur de l’ADA Feria. Maletilla à l’ancienne, il est installé à Jaén depuis 2005 et débute en novillada piquée le 21 août 2008 à Torrejón del Rey. Ce torero qui a une histoire hors du commun a toréé 14 novilladas piquées depuis ses débuts.
Juan Carlos Carballo Miranda, né le 2 avril 1996 à Valencia de Alcantara (Cáceres). Il a fait ses débuts en public le 27 avril 2013 et débuté avec picadors le 8 mars 2015. Il a réalisé une première saison de 13 novilladas piquées au cours desquelles il aura coupé 29 oreilles et 2 queues.
José Cabrera, né le 17 Janvier 1993 à Almería. Après avoir réalisé un parcours important en novillada sans chevaux, ce torero banderillero a débuté en novillada piquée le 25 avril 2015 à El Ejido. Sa saison 2015 l’aura vu affronter brillamment les novillos imposants d’Antonio Palla le 8 Septembre 2015 à Andorra (Teruel).
PRÉSENTATION DES CARTELS DE LA FERIA DES 6 ET 7 AOÛT
A l’issue de la matinée, l’Association des Aficionados et la Commission Taurine dévoileront les cartels de la Feria des 6 et 7 août prochains sous le chapiteau situé à la Salle des Fêtes.
REPAS DE L’AFICION À LA SALLE DES FÊTES
A partir de 14h, un repas de l’Aficion sera servi à la Salle des Fêtes de Parentis en Born moyennant une participation de 25€. Les inscriptions à ce repas sont obligatoires (places limitées) et devront être réalisées avant le 22 avril dernier délai.
Réservations au 05.58.78.45.34 ou par courriel à : ada-parentis@wanadoo.fr
LE RÉSUMÉ DE LA JOURNÉE
9h30 : Petit déjeuner de l’ADA aux Arènes avec Pastis et Café
10h : Initiation au toreo de salon pour les plus jeunes avec Guillermo Valencia, triomphateur de la Feria 2015
11h : Début de la tienta de 6 vaches de Los Maños avec David Cadavid, Juan Carlos Carballo et José Cabrera
13h30 : Annonce des résultats et présentation des cartels de la Feria sur le site de la Salle des Fête – Apéritif de l’ADA avec la collaboration de l’Union des Clubs Taurins Paul Ricard
14h : Repas de l’Aficion à la Salle des Fêtes sur réservation uniquement (25€)
En savoir plus : www.adaparentis.com
(Communiqué)
ADOUREÑO
Le novillero Yannis « El Adoureño » sera désormais apodéré par l’espagnol Francisco López González pour les saisons avenir.
« J’ai beaucoup d’espoirs pour cette temporada qui sera marquée par mes débuts en novillada piquée »
(Communiqué)
AIGNAN
Sur les « Carnets du Mayoral », retour sur la corrida des Albaserrada à Aignan…
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EAUZE
L’ouverture de la location pour la Féria d’EAUZE du samedi 9 juillet est fixée à partir du vendredi 1er avril de 14h à 17h . Mairie : Tél : 05 62 09 89 11.
Ouverture de la location : Lundi 27 juin au Club Taurin (Place d’Armagnac) : Tél : 05 62 09 99 98
(Communiqué)
ANDY
Outre Nîmes et Istres, Andy Younes vient d’entrer dans une feria importante outre-Atlantique puisqu’il s’agit de celle d’Aguascalientes, au Mexique, où il sera présent le 24 avril. Suerte…
CAFÉ TORO
GRANA Y ORO
Avec pour invité le matador de toros Rubén Sanz, l’émission propose des reportages sur notamment le dimanche des Rameaux à Madrid, un tentadero avec Juan del Álamo, sur Roberto Domínguez aux arènes de Valladolid et la faena historique de Julio Aparicio à Las Ventas en 1994…
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