Première constatation, il faisait soleil ce dimanche à Vergèze ! Du coup, relation de cause à effet, les organisateurs avaient retrouvé le sourire dès le matin en voyant affluer les aficionados, avec quelques signes qui ne trompent pas, comme les réservations de restauration qui affichaient complet ! Bon, d’accord, il y avait bien un peu de vent, mais pas de quoi pour autant jouer les trouble-fêtes, même si au cours de l’après-midi, il finit par contrarier les toreros par quelques rafales intempestives.

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Bref, les conditions étaient globalement réunies pour passer une bonne journée de toros avec un autre facteur positif : la qualité des novillos de Philippe Cuillé. En effet, pour une arène de cette catégorie, le bétail a satisfait les aficionados pour sa présentation et la qualité de la plupart de novillos qui s’ils n’ont pas été exceptionnels au cheval, ont offert à la muleta de réelles possibilités de s’imposer aux trois novilleros.

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Manolo Vanegas (saluts et oreille) a montré de belles choses capote en mains face à un premier client piqué en une seule rencontre, car affichant des forces limitées. La suite s’avéra assez âpre, le Vénézuélien éprouvant quelques difficultés à présenter une copie aboutie avant d’en finir par entière. Le quatrième prit deux piques quelconques puis Manolo brinda à l’assemblée une faena techniquement plus conséquente malgré deux désarmés. Final enlevé et arrodillado qui porta sur le conclave, entière trasera au second envoi et oreille méritée.

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Juan de Castilla (vuelta et oreille), qui ne vient pas de Castille mais de Colombie, afficha une réelle décision avec son premier. Deux bonnes piques puis brindis à l’assistance pour une faena agréable, composée de passages bien conçus auxquels il a manqué peut-être un peu plus de vibrations. Final rapproché et entière. Avec le quinto, le Colombien a eu le mérite d’intéresser le bicho à l’abri des planches et de ne pas lâcher prise pour tirer tout ce qui pouvait l’être. La victoire de la détermination illustrée par un trophée mérité après entière.

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Tibo Garcia (oreille et oreille) a réussi sa présentation en piquée dans le Sud-Est. Un deuxième triomphe encourageant après celui de Samadet qui le place sur les bons rails pour la suite de sa temporada… A son premier, qui prit deux piques cuidées après un bon capoteo, Tibo composa avec un vent qui redoublait de force une faena classique brindée à une amie, somme toute bien conçue, mais qui comprit deux sérieux accrochages qui lui valurent un peu plus tard un passage par l’infirmerie où furent diagnostiquées des contusions aux côtes. Entière et descabello. Revenu sur le champ de bataille pour livrer son deuxième combat, Tibo dut alors s’entendre avec un superbe jabonero piqué en deux fois. Brindis au public puis autre faena au classicisme bien marqué, Tibo exploitant la bonne charge du novillo  pour construire une faena aux contours bien dessinés en plusieurs échanges qui portèrent sur les étagères. Pinchazo puis entière.

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Le ganadero Philippe Cuillé a partagé la vuelta de Tibo à son invitation, puis a salué au centre en compagnie du novillero sous une ovation bien méritée.

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Après la sortie a hombros de Tibo, le maire René Balana a remis le trophée de la Ville de Vergèze à Philippe Cuillé, Bernard Planchon celui de l’UCTPR à Tibo Garcia en tant que triomphateur, et le trophée Di Justo est allé au Centre de Tauromachie de Nîmes.

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En matinée, tienta de trois machos de La Véronique par Marc Serrano, Carlos Aranda et Bernardo Valencia. Un labeur technique visiblement apprécié par le public, avec sortant de second, le novillero local Tomas Ubeda…

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Enhorabuena à tous ceux qui ont contribué au succès de cette feria, notamment pour cette journée dominicale qui a certainement remis du baume au cœur des bénévoles de Fiesta Brava, ainsi qu’à celui des empresas Didier Cabanis et Philippe Cuillé qui après avoir œuvré plusieurs années à Vauvert, n’ont eu qu’à contourner la fameuse Source Perrier pour venir s’imposer à Vergèze. En définitive, la transposition d’une bien belle histoire d’eau ! Pour une fois sans eau, ce dont personne ne s’est plaint…

GARLIN

Matin. Fiesta campera de l’Opportunité.

Deux novillos plus que toros, bravos et encastés de Pedraza de Yeltes.

Alberto Escudero : silence.

David Carretero : salut en piste.

5 « vraies » piques – Cavalerie Bonijol. Les deux arrastres ovationnés. Belle moitié d’arènes.

Carretero qualifié par le public avec 90 % des votes. Le principe est simple, un novillo chacun et le meilleur des deux intègre la terna de l’après-midi.

Face à deux novillos très costauds, les deux jeunes toreros ont tenté de convaincre un public nombreux et très attentif.

Le premier Pedraza, costaud et bizco, prend deux très belles piques, mettant les reins sous le fer de Curro Sánchez. Il semble marquer le coup à l’issue de ce tercio, mais il se reprend très vite. Avec alegría à la muleta, il part de loin et humilie à gusto. Alberto Escudero ne profite pas de la charge du novillo, cite de trop près.

Le toro va à mas, prend le dessus sur le torero qu’il secoue à plusieurs reprises. Le torero connait de très grandes difficultés pour tuer.

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Le second est un señor toro, presque plus haut que David Carretero. Il prend trois piques en poussant et partant de loin. C’est un vrai manso con casta. Il est compliqué, sérieux. Malgré les difficultés, le novillero s’accroche et exploite avec temple et domination la très bonne corne droite Il tue d’une quasi entière au deuxième essai et se qualifie logiquement pour l’après-midi. Nouvelle ovation à l’arrastre.

Après-midi.  Six novillos de Pedraza de Yeltes, bien présentés, braves, nobles et donnant beaucoup de jeu.

Joaquín Galdós Moreno : un avis et silence, une oreille contestée.

David Carretero : deux avis et silence ; un avis et vuelta.

Luis David Adame : une oreille, deux oreilles.

Cuadra Bonijol. Arrastres du quatrième et cinquième ovationnées. Vuelta au sixième. Vuelta du ganadero avec Adame au sixième.

Sortie en triomphe d’Adame et du mayoral Curro Sánchez.

Prix au meilleur piquero pour Oscar Bernal (cuadrilla d’Adame).

Prix au meilleur novillero à Luis David Adame.

Soleil dans le ciel et lleno sur les gradins.

A nouveau grande après-midi taurine à Garlin, arènes pleines et grands novillos de Pedraza de Yeltes. Trois heures de course et le public ne s’est jamais ennuyé. Très bien présentés, les novillos de Luis Uranga ont tous fait preuve d’une grande noblesse à la muleta.

Les trois derniers ont offert de grands tercios de piques, mettant la panique en piste, renversant le cheval, voulant en découdre avec le piquero coûte que coûte. Face à eux, Galdós Moreno a été, comme à Mugron, décevant. Luis David Adame sérieux et artiste a réalisé une très belle faena face à l’excellentissime sixième. David Carretero, issu de la qualification matinale, a agréablement surpris le public par son courage et ses qualités de muletero.

Face à un premier soso, Galdós Moreno a assuré le minimum syndical et a mal tué ; le quatrième très encasté met la panique en piste au premier tercio. La faena, marginale, peine à décoller malgré la noblesse et l’alegría d’un novillo très noble. L’oreille accordée après une estocade moyenne est contestable et contestée.

Inconnu le matin, David Carretero a marqué des points ce dimanche en Béarn. Encore vert, il n’arrive pas à adapter sa tauromachie au faible mais noble second. Par contre, face à l’excellent cinquième, il sait exploiter dans des séries templées et dominatrices l’exceptionnelle corne droite du novillo et améliorer la corne gauche. Il perd hélas les trophées à l’épée.

Luis David Adame avait déçu à Mugron. Il s’est rattrapé aujourd’hui. Un peu en dessous de l’encasté troisième, il a su s’accorder avec la caste et la noblesse très suave de l’excellent sixième. Après un très bon tercio de piques, à charge d’Oscar Bernal, il a posé trois très bonnes paires de banderilles (supérieure la dernière). A la muleta, les sériés templées et très allurées se sont succédé. Le Mexicain coupe deux oreilles après une estocade plus efficace que bien placée.

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Fin de course et de journée euphorique, si le lot de Garlin n’est pas le meilleur de la temporada 2016 dans le Sud Ouest, c’est que nous aurons assisté, entre temps, à une novillada historique.

En attendant, rendez vous en 2017 à Garlin… et pas que pour les succulentes garbures !

(TR- Corridasi – Photos : Olivier Viaud)

SÉVILLE

Plus de trois quarts d’arène, temps pluvieux.

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Six toros de Fermín Bohórquez donnant un jeu médiocre la plupart, le sixième s’avérant plus mobile dans ses poursuites.

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Sergio Galán : silence et oreille.

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Diego Ventura : deux oreilles et vuelta.

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Léa Vicens : silence et saluts.

Diego Ventura a manqué la Porte du Prince à cause du mauvais maniement du rejón de muerte à son second. Pour la même raison, Léa Vicens a perdu l’oreille au sixième après une prestation très digne.

(Photos : Joël Buravand)

BAUTISTA

Samedi, Juan Bautista a triomphé lors d’un festival à Aranda de Duero, coupant les deux oreilles de son novillo de Santiago Domecq.

Morenito de Aranda a lui aussi obtenu deux trophées, tandis que Diego Urdiales, Uceda Leal et Ángel Sánchez en obtenaient un. Silence pour Ortega Cano.

Voir la vidéo du festival en cliquant ICI

BOUGUE

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En prélude, le samedi 23 avril au foyer de Bougue, à 20 h : Christophe ANDINE présentera en images la feria de Vic-Fezensac, en présence de Thomas DUFAU.

21h30 : projection du film d’André VIARD “Tauromachies Universelles”.

(Communiqué)

MICHELITO

Vendredi, pour la corrida nocturne de Mexicali, prestation réussie pour Michelito qui a coupé une oreille de son premier toro de La Playa  avec pétition de la seconde, puis a fait une vuelta.

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Pour El Chihuahua, saluts puis oreille avec pétition de la seconde, et pour Pablo Hermoso de Mendoza, oreille et saluts.