Au Scamandre, chez Olivier Riboulet, Thomas est venu mettre une dernière fois la main à la pâte avant son mano a mano d’Eauze, le Montois lidiant un toro qui s’avéra juste de forces mais exploitable.
Thomas trouva rapidement la bonne carburation, l’entreprenant avec une certaine aisance et pas mal d’allure sur les deux bords, ce qui était plutôt de bon augure avant l’épreuve qui l’attend samedi dans le Gers…
A l’issue du tentadero, nous avons fait le point sur les changements de stratégie de l’intersaison, sur son début de temporada et aussi sur les perspectives à venir avec plusieurs rendez-vous d’importance…
« J’ai débuté ma saison en janvier au Mexique. J’en avais envie et c’est une belle opportunité qui s’est présentée et qui a constitué une bonne expérience. J’ai été ravi de la vivre, ça s’est bien passé et j’espère que ce sera pour moi une bonne opportunité pour y retourner l’an prochain !
Ensuite, j’ai participé à un festival à Béziers et là aussi, ça s’est bien passé. J’ai coupé une oreille à un bon toro de Blohorn, ça fait toujours plaisir de toréer avec des compagnons et de partager un bon moment avec tout le monde !
Ensuite, il y a eu deux gros morceaux avec Alès puis Vic. A Alès, la corrida est sortie comme on l’attendait, j’ai touché deux bons toros, mais j’ai eu des problèmes avec les aciers. En outre, comme c’était une corrida concours, j’ai dû les piquer trois fois alors que ces toros ne pouvaient pas supporter les trois rencontres. C’est le problème des concours et je pense que s’ils n’avaient pas été autant piqués, j’aurais pu triompher à la muleta !
…On sait où on va quand on va à Vic ! Ça faisait deux ans que ça se passait bien pour moi, mais malheureusement, ça n’a pas été le cas cette année. La corrida concours est sortie très compliquée, à part un bon toro de Los Maños devant lequel Javier Cortés a été bien, perdant les trophées à l’épée. Quant aux deux miens, ils ne m’ont laissé aucune option de triompher, d’autant plus que là aussi, concours oblige, j’ai dû les faire piquer plus que de nécessaire, et ils n’avaient ensuite plus assez de jus à la muleta…
Il y eut ensuite Gamarde où je me suis régalé avec les Bañuelos, coupant la seule oreille de la corrida. J’ai enfin pu toréer comme j’ai envie et comme je le pense… C’est un élevage que j’aime beaucoup, ils permettent de t’exprimer sur le plan artistique et technique comme tu as envie de le faire. C’était pour moi une très grande chance de participer à cette corrida et de me régaler et ça m’a mis aussi en confiance pour toréer cette corrida d’Eauze…
C’est une très belle arène qui mérite d’avoir des cartels importants, comme cette année. J’espère que ça va être un grand spectacle. Pour le reste, ce sera bien sûr à moi de m’arrimer, ce qui est d’ailleurs le cas pour toutes les corridas à venir. Comme on dit, nul n’est prophète en son pays et moi, il va falloir que je le sois avant de me déplacer plus loin, vers d’autres arènes. Je suis conscient qu’il y a un grand déséquilibre entre Sud-Ouest et Sud-Est, mais je sais que l’équilibre ne pourra revenir qu’en fonction de mes résultats. Pour le moment, je vais déjà revenir dans des arènes importantes dans ma région et c’est à partir de là que je compte bien, en cas de succès, reconquérir des territoires plus éloignés, Espagne comprise. J’ai de bonnes cartes en mains, à moi maintenant de bien les utiliser !
Les Cuvillo avec Ponce et Manzanares au Plumaçon, bien sûr que ce sera une borne importante, mais il y en a d’autres, comme d’ailleurs ce mano a mano avec Sébastien, la corrida avec trois Français, Sébastien, Juan Bautista et moi à Bayonne, d’autres encore comme à Dax, autant de rendez-vous qui je l’espère, vont me permettre de m’ouvrir d’autres portes l’an prochain !
Cœur de Gascogne, ça m’a surtout apporté une mobilisation des professionnels de chez moi qui m’ont toujours encouragé et qui s’unissent autour du projet de m’aider pour justement franchir un nouveau cap. Au-devant de la scène, il y a Julien Lescarret avec qui j’entretiens une forte relation d’amitié. C’est quelqu’un avec qui je m’entends très bien, et en tant que torero, Julien sait combien un apoderado ou un homme de confiance est là pour débarrasser le torero de tous les soucis qu’il peut avoir afin qu’il puisse toréer l’esprit libre. C’est pourquoi tu as besoin à tes côtés d’une personne de confiance qui sache tout gérer et surtout t’accompagner, dans les bons… et surtout les mauvais moments ! Je pense que Julien était la bonne personne pour tenir ce rôle…
Je n’ai rien changé au niveau de ma tauromachie, mais j’ai modifié ma façon de m’entrainer. Avant, je n’étais pas assez ouvert, je ne regardais pas les autres, mais on apprend de tout le monde, et dans ce domaine, il est clair que Julien m’apporte une ouverture d’esprit totalement bénéfique.
Je ne veux pas brûler les étapes, et pour l’instant, l’essentiel pour moi sera de me montrer à mon avantage lors des échéances qui m’attendent. A ce sujet, pour l’instant, je pense que j’ai encore pas mal de choses à prouver. Il sera toujours temps par la suite de penser à faire des « gestes » ou des choses un peu exceptionnelles…
Pour une temporada, il n’y a pas de bon chiffre ! Le bon chiffre, c’est celui des oreilles coupées pour parvenir à ce que tu attends. On a quelque part une obligation de résultats, mais en définitive, c’est le cas dans tous les domaines, non ? »
Suerte, Thomas, et pour Eauze, à Sébastien aussi… Que Dios reparta Suerte !!!
PAMPLONA
Corrida de Cebada Gago sérieuse et accidentée, le lot s’avérant compliqué et voire dangereux…
Le moment le plus dramatique de la tarde s’est produit au troisième toro qui souleva à plusieurs reprises Javier Jiménez (ovation et silence) avant de le piétiner au sol. Mal retombé la seconde fois sur les cervicales et par la suite restant inanimé avant d’être évacué vers l’infirmerie, on craignit un moment le pire pour le jeune maestro d’Espartinas… qui à la surprise générale reprit rapidement ses esprits et revint en piste, débarrassé de sa chaquetilla, pour occire son opposant ! Par la suite, contre l’avis du corps médical, Javier resta en plaza pour lidier son second, manifestant une grosse entrega avant de sécher avec les aciers. Mais quelle leçon de vaillance et de pundonor !
Compte tenu du seuil de difficultés, les trois diestros ont été très dignes et peuvent être englobés dans les mêmes félicitations…
Eugenio de Mora : silence aux deux. Il a frôlé la correctionnelle à son premier lorsque la corne se retrouva coincée dans sa taleguilla au niveau du bas ventre !
Pepe Moral : silence et vuelta.
(Photos : Maurice Behro)
ENCIERRO
Une fois de plus, les toros de Cebada Gago ont généré du mouvement, de l’émotion et de la douleur sur le parcours de l’encierro…
D’une durée assez conséquente à cause de la dislocation du troupeau (5’45), les choses se sont envenimées au début de Mercaderes où de nombreuses chutes ont été provoquées par des mouvements de va et vient, notamment de la part d’un toro colorado qui décida de rebrousser chemin !
Bulletin médical : 14 mozos blessés, dont 5 par cornadas. Les autres souffrent de divers traumatismes. Les trois personnes les plus sérieusement touchées sont un habitant de Pamplona de 58 ans, cornada, un Sud-Africain (de 73 ans !), cornada, et une Américaine de 53 ans,, traumatisme.
Voir la vidéo de l’encierro en cliquant ICI
(Photos : Mundotoro)
BÉZIERS
Après la vente des abonnements, les corridas séparées seront à la vente à partir du lundi 18 juillet à partir de 9h aux guichets des arènes.
Réservation par téléphone au 04 67 76 13 45 ou ICI
PARENTIS
José Cabrera remplacera Juan Carlos Carballo le dimanche matin 7 août à Parentis en Born.
L’Association des Aficionados de Parentis en Born (ADA FERIA) a choisi José Cabrera, novillero almeriense et second du Certamen 2016 pour remplacer Juan Carlos Carballo, blessé à Madrid le 26 juin dernier.
Le dimanche 7 août à 11h, devant les novillos d’El Añadío, le cartel sera donc composé de Manolo Vanegas et José Cabrera.
José Cabrera né le 17 janvier 1993 à Almería. Après avoir réalisé un parcours important en novillada sans chevaux, ce torero banderillero a débuté en novillada piquée le 25 avril 2015 à El Ejido. Sa saison 2015 l’aura vu affronter notamment les novillos d’Antonio Palla le 8 septembre 2015 à Andorra (Teruel). En 2016, il terminera second du Certamen « Coso de Parentis » le 30 avril dernier.
(Communiqué – Renseignements : cliquez ICI )
SERRANO
A Lajas (Cajamarca – Pérou), Marc Serrano a coupé les deux oreilles de son second adversaire de San Simón après avoir salué à son premier.
Il est sorti a hombros aux côtés de César Bazán « Yeta »… et sera une deuxième fois au cartel ce samedi !
SÉVILLE
Devant environ une demi-arène et face à des erales d’Aguadulce donnant un jeu limité pour la plupart, Antonio Medina, de l’ET de Badajoz, a été le plus en vue, coupant une oreille de son second après avoir salué à son premier.
Silence aux deux pour El Jareño, de l’ET de Málaga
Silence aux deux pour Fernando del Rocío, de l’ET de Camas
(Photos : Joël Buravand)
CFT
Que Choisir ?
50 Millions d’Aficionados !
TOROS
Le numéro 2028 de la revue TOROS est paru le 8 juillet…
Au sommaire :
– la chronique du temps : droite ou gauche
– éphéméride : 8 juillet 1930, alternative à Pamplona de Saturio Torón
– Le tableau le plus connu dans le monde…
– San Isidro 2016. Le sacre du XXIe siècle
– « Vino griego », le tube des ferias
– Sebastián Martín
– David Ribeiro Telles, le maestro des maestros
– les pelages des toros : les particularités propres à certaines régions du corps
– le dessin de Bonhoure : (H)istrionisme
– l’actualité taurine : Istres, Aire, La Brède, Saint-Sever et Madrid
– le toro dans la pub
– les brèves
– les cartels
(Communiqué)
ALBASERRADA
Emotions fortes à Mirandilla. Le « quite du Tiguan » sauve le vétérinaire…
Pour lire cette stupéfiante anecdote, cliquez ICI
FAENAS
La revue numérique Faenas lance un grand feuilleton d’été. Un polar, dans les milieux taurins français !
Chaque samedi de l’été, retrouvez « Oloroso » sur www.faenas.fr
(Communiqué)
ANDALUCÍA
Pour tous renseignements, cliquez ICI