L’histoire n’ pas trainé. En présence de la veuve de Víctor Barrio et à son intention, ainsi que de l’Infante Elena, la plaza de toros de Valladolid était comble pour rendre hommage à l’infortuné maestro décédé dans le ruedo de Teruel il y a moins de deux mois.
La course a été de grand niveau. Les toros de Juan Pedro Domecq (1), Núñez del Cuvillo (2 et 6), Zalduendo (3), Domingo Hernández (4) et Victoriano del Río (5) ont globalement donné du jeu, à l’exception paradoxale du quinto de Victoriano, les 4 et 6 ayant eu les honneurs de la vuelta posthume.
Tous les toreros se sont donné à fond, faisant belle moisson de récompenses, la palme allant à Alejandro Talavante, auteur d’un magistral récital qui lui valut les deux oreilles et le rabo après avoir conclu d’un cañonazo.
Pour le reste, deux oreilles pour Morante de la Puebla et El Juli, une pour Juan José Padilla et José Tomás, et saluts pour Manzanares qui est tombé sur un bicho de moindre option.
Compte tenu des circonstances, tous les maestros sont sortis conjointement à pieds sous une formidable ovation…
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(Photos : Mundotoro)
BAYONNE
Dimanche matin : Finale des non piquées Erales du Lartet, petits dans l’ensemble, les trois derniers donnant un jeu suffisant pour s’exprimer. Le dernier plus délicat vis à vis du piéton… à moins que ce soit le piéton qui ait tout fait pour l’attirer sur lui !
Baptiste Cissé a gagné cette finale. Mal parti avec un premier eral faible et sans gaz, il a pu se rattraper à son second, dans une faena essentiellement droitière, sans forcer son talent, suffisamment pour gagner une oreille…
Photo : JM Lamy
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Les multiples prix des peñas ont été attribués à Baptiste Cissé, seuls deux furent gentiment partagés, et Jérôme Bonnet a reçu le prix des critiques taurins pour le cheptel fourni en 2015.
Après-midi. 4/5 d’arènes, beau temps, six toros d’Alcurrucén bien présentés et mansos la plupart.
Photo : Vuelta a los Toros
Sortie a hombros de Sébastien Castella (silence et deux oreilles) et de Daniel Luque (oreille et oreille).
José Garrido, venu remplacer Roca Rey, n’a pas démérité, loin de là, mais il a pinché a deuxième faena.
BOUJAN
Journée taurine marquée par une météo caniculaire. L’eau a coulé à flots, le rosé aussi, et tout s’est déroulé dans une bonne ambiance dans un « recinto » qui a attiré en définitive pas mal de monde. Les arènes étaient remplies aux trois quarts pour voir évoluer deux toreros locaux aux côtés de Mehdi Savalli, confrontés à des toros de Los Galos, l’élevage de Marie Sara. Si cette corrida n’a pas tenu toutes ses promesses, c’est en grande partie à cause d’un bétail décevant, au demeurant terciado mais bien présenté pour la catégorie de l’arène, noble, mais qui a manqué pour la plupart de forces et aux charges assez souvent limitées.
Mehdi Savalli (silence et oreille) a ouvert le bal en se distinguant au capote puis palitroques en mains dans un tercio varié faisant suite à une monopique. Brindis à l’auditoire d’une faena en séries courtes par le haut, le bicho ne durant pas et finissant parado. Entière. L’Arlésien reçut son second client par trois largas arrodilladas, se montrant entreprenant dans un capoteo enlevé. Séance rapide à la pique puis ovation au second tercio avant brindis à l’assistance et faena compacte sur le flanc droit en plusieurs échanges valeureux, Mehdi allant chercher son oreille avec un final encimista qui a transmis, avant conclusion par entière caída.
Thomas Cerqueira (silence aux deux) n’a pas dansé avec les plus belles. Capotazos entreprenants à son premier qui prit deux piques avant un brindis au public. Entame appliquée face à un client juste de forces, Thomas s’accrochant pour tirer ce qu’il pouvait d’un toro à la charge limitée, tirant quelques séries méritoires, avec toutefois un désarmé. Echec aux aciers. Le Biterrois se montra ensuite décidé pour recevoir le quinto, noble mais faible, préservé à la pique, et pour cause. A la muleta, réactions molles de son opposant qui ne lui permit pas de réussir le desquite malgré son insistance.
Cayetano Ortiz (saluts et silence) se fit remarquer au capote avant un monopuyazo puis un brindis à Gérard Abella, maire de Boujan. Il tenta alors un cambio au centre, mais se fit accrocher, heureusement sans conséquences. La suite par échanges ambidextres méritoires, le tout étant gâché par un piètre maniement du verdugo. L’ultime s’offrit d’emblée une ballade dans les airs, traduisez une vuelta de campana qui fera office de premier puyazo. Brindis au conclave et face à un autre toro aux forces limitées, mais noble, Cayetano exécutera un trasteo essentiellement droitier convenable, sans toutefois pouvoir totalement connecter. Entière suivie de deux descabellos.
En matinée, devant un quart d’arène dans une poêle à frire et face à trois bons erales de Robert Margé, la palme est allée à Lucas Miñana (deux oreilles) qui est sorti a hombros après avoir reçu en piste le Trophée Nimeño II pour avoir logiquement obtenu deux trophées.
Déjà entrevu favorablement à deux ou trois reprises, j’ai pu ce jour constater les progrès réalisés par cet aspirant duquel ressort une planta torera mise en évidence par une ceinture et un poignet qui lui permettent de ciseler des mouvements des plus harmonieux. Une belle promesse qui devrait confirmer…
Les deux autres novilleros n’ont pas été en reste. Carlos Olsina (oreille), lui aussi Biterrois, a brindé au public une faena méritoire comprenant notamment d’excellentes naturelles et conclue par luquecinas avant entière.
Vincent Pérez (oreille), de l’école taurine d’Arles, a brindé à l’auditoire une faena volontaire bien qu’inégale, plus probante à droite. Entière au deuxième envoi.
ARLES
L’Espace Toros a été inauguré samedi dernier par Lola Jalabert, représentant l’empresa LUDI Organisation. Autour d’elle, on reconnait notamment Michel Vauzelle, Hervé Schiavetti, Patrick Laugier, ainsi que des membres de la commission taurine…
On reviendra demain sur la présentation des toros…
(Photo : Daniel Chicot)
EL ÁLAMO
Corrida concours. Toros de La Quinta, Victorino Martín, Partido de Resina, La Reina, Dolores Aguirre et Murube.
Juan Bautista : silence et oreille.
Octavio Chacón : saluts et deux oreilles.
Morenito de Aranda, silence aux deux.
Le prix au meilleur toro a été attribué à « Carafea », de Dolores Aguirre, celui au meilleur matador à Octavio Chacón.