Si elle ne passera pas à la postérité, cette corrida a permis de tirer déjà quelques enseignements, d’abord en constatant que souvent annoncée moribonde par les antis, l’affluence aux arènes d’Arles ce samedi leur a apporté un démenti cinglant !
Après, le résultat artistique n’est pas écrit à l’avance, mais quand un cartel parait attrayant pour l’aficion, la répercussion à la taquilla est évidente. L’autre enseignement, des centaines de fois rabâché, c’est que pour bien toréer il faut être deux et ce samedi, les toros ont été globalement bien dessous de l’attente, manquant de forces et de « peps », ce qui limita d’autant l’intensité de la plupart des combats.
Bonne météo malgré de petites menaces du ciel qui n’ont pas eu d’effet, sinon une brise surtout gênante pour les toreros. Un quart d’heure de retard. Six toros de Matilla, cinq des frères García Jiménez et un d’Olga Jiménez (5), inégaux en tout, la plupart justes de forces et manquant de tempérament, meilleur le 4.
Juan Bautista (saluts puis deux oreilles) débuta par un capoteo ajusté jusqu’au centre face à un adversaire confirmant sa faiblesse en deux rencontres avant un bon second tercio. La faena sera servie à mi-hauteur, Juan adaptant techniquement son trasteo aux conditions de son opposant. Sans dégager une grande émotion, il prit toutefois la mesure du cornu, glissant quelques détails artistiques bienvenus pour maintenir autant que possible l’intérêt, l’Arlésien proposant plusieurs enchainements templés avant un désarmé puis quelques redondos bien conçus, le tout étant conclu par recibir au second envoi. Avec le quatrième, Juan s’illustra au capote et après deux assauts au cheval puis un bon second tercio il brinda au conclave une faena débutée par rodillazos avant plusieurs enchainements méritoires. La pression monta alors sur des échanges à deux mains, aussi variés que possible, le tout étant ponctué de redondos sans fin au son de « Caridad del Guadalquivir », un morceau qui fait toujours son effet. Après un recibir au second envoi, deux mouchoirs tombèrent du palco, le deuxième divisant l’opinion, ce qui a probablement incité Juan à ne pas sortir a hombros à l’issue de la course, comme les deux oreilles attribuées l’y autorisaient…
Manzanares (silence aux deux) n’a pas été le plus chanceux au sorteo et en outre, on ne l’a pas trop senti dans son assiette. Arborant un ruban noir sur la manche gauche de sa chaquetilla en hommage au petit Adrián récemment décédé, l’Alicantino se contenta le plus souvent de tirer des lignes, sans cet esthétisme qui a fait sa réputation et son image de marque. Son premier, tué d’une entière, fit illusion mais passa sans la flamme qui aurait pu donner davantage de corps aux échanges. Entière. Quant au quinto, il ne justifia pas l’adage, le combat se résumant à quelques échanges marginaux sans grande émotion, la plastique de son toreo faisant quelque peu figure de cache misère. Entière au second envoi.
Andrés Roca Rey (oreille et saluts) se distingua d’emblée sur un enchainement capotero par véroniques et chicuelinas, son Matilla prenant une bonne pique suivie d’une autre pour la forme. Quite un peu contrarié par la brise puis brindis aux tendidos d’une faena débutée au centre par deux cambios. La suite par muletazos templés, essentiellement droitiers, final plus rapproché, manoletinas serrées et entière libérant logiquement un trophée. L’ultime poussa sur le premier assaut avant une piqûrette pour faire le compte Par la suite, le bicho manquait visiblement de forces et de jus, le Péruvien composant alors la figure avec plus ou moins de bonheur et transmission, une entière venant mettre un terme à une course où le public resta quelque peu sur sa faim, Ah, si seulement les toros avaient étalé davantage de combativité et de classe…
MÁLAGA
Suite au forfait d’Alberto López Simón, blessé mardi dernier lors d’un tentadero chez Garcigrande, c’est Antonio Ferrera qui est entré dans ce cartel du « Sábado de Gloria » à la Malagueta…
Devant un tiers d’arène, avec des toros de Guiomar Cortés de Moura pour le rejón et de Torrehandilla et Torreherberos (6) bien présentés mais donnant la plupart un jeu décevant, Diego Ventura a coupé une oreille puis a salué, Antonio Ferrera a salué aux deux et Fortes a salué puis a coupé une oreille.
NOVILLEROS
Ce dimanche, à Zamora, El Adoureño a triomphé pour avoir coupé les deux oreilles de son second novillo de Fernando Peña Catalán après vuelta à son premier.
Par ailleurs, à Cabezuela del Valle, Andy Younes a lui aussi triomphé en coupant une oreille de chacun de ses adversaires de Castillejo de Huebra…
BAUTISTA
C’est dans le cadre de la Mairie d’Arles et à l’occasion du lancement de la Feria de Pâques, que Juan Bautista a reçu des mains de Mme Sandra Monteils, Présidente de la section Tauromachie, le Trophée de la Commission Taurine d’Arles décerné au torero triomphateur de la saison 2016 dans les Arènes du bord du Rhône.
En présence de M. Le Maire, Hervé Schiavetti, de la Reine d’Arles Mandy Graillon accompagnée de ses demoiselles d’honneur et du Président des Commissions Taurines Tauromachie et Course Camarguaise d’Arles, M. Jacky Boyer, Juan Bautista s’est montré heureux et honoré de recevoir ce trophée d’une grande importance pour lui.
(Photo : Administration Juan Bautista)
CAMARGUAISE
A Arles, devant environ 5000 personnes et avec une minute d’applaudissements pour ceux qui nous ont quittés dans l’année, la course camarguaise qui a ouvert la Feria d’Arles a réservé quelques bons moments, sans toutefois atteindre les sommets.
En l’absence du cocardier Ratis, qui devait être honoré à l’heure de sa retraite, mais blessé, les prix remis en piste à l’issue de la course sont allés à Mignon et la manade Cuillé pour les taureaux, et à Joachim Cadenas et Vincent Marignan pour les tenues blanches…
Pour la petite histoire, alors que l’entracte allait se terminer, un jeune homme a pris le micro… pour demander la main de sa belle ! Une preuve d’amour unique, je crois, dans le monde de la bouvine, non ? Avec l’ovation de gala liée à cette insolite mais bien sympathique circonstance… et en prime le rouge et blanc de Nîmes Olympique qui s’approche de plus en plus de la Ligue 1… Que demander de plus ?
Voir le résumé de la course en cliquant ICI
CAPOTE
A Arles, au siège de l’école taurine, entouré de membres de sa famille et de sa peña, Adrien Salenc s’est vu offrir un capote de paseo de chez Fermín de la part du peintre Tom Garcia.
Avec la participation de Dominique, l’épouse du peintre, une œuvre superbe qu’il arborera dès le paseo de la novillada 100% française de ce samedi…
NÎMES
Abonnement Feria : Les bureaux seront fermés du samedi 15 avril au lundi 17 avril. Réouverture le mardi 18 avril à 9h30…
ORTHEZ
90 ans des arènes du Pesqué
UN MONUMENT, un rassemblement, des évènements
Inaugurées en 1927 après de longues années de construction ponctuées de nombreuses péripéties, les arènes du Pesqué fêteront donc cette année ces 90 printemps.
Elles font partie intégralement du patrimoine orthézien ! Il suffit de parler du Pesqué à l’extérieur de notre cité pour que le nom d’Orthez y soit de suite associé.
Lieu de vie, de partage, de communion, d’émotion, de plaisir, d’exploits, nous ne retiendrons toujours que le meilleur ! Ces arènes nous unissent, nous passionnés de tauromachie, qu’elle soit Landaise ou Espagnole.
C’est donc tout naturellement que le Club Taurin du Pesqué a pensé qu’il était fondamental de créer un rassemblement avec les peñas orthéziennes afin de fêter comme il se doit ce Monument.
Ce rassemblement est le fruit d’une passion commune : la tauromachie. Quoi de plus normal donc de s’associer autour de notre passion pour porter au plus haut nos traditions ?
Un logo commun a été créé comme signe de notre alliance et symbole de la continuité de la célébration de cet anniversaire tout au long de l’année 2017.
Année Exceptionnelle, Evènements Exceptionnels
L’année 2017 sera donc exceptionnelle en termes d’évènements taurins pour rendre un hommage vibrant et ému à nos arènes du Pesqué.
Cela commencera le lundi 8 Mai avec un évènement exceptionnel puisque le Club Taurin du Pesqué organisera une course Landaise formelle avec la Ganaderia de Jean Louis DEYRIS et la cuadrilla de Benjamin De ROVERE.
Le dimanche 23 juillet aura lieu la célèbre et traditionnelle Journée Taurine consacrée à la ganadería de VALVERDE pour la novillada matinale et la corrida en soirée.
Les fêtes d’ORTHEZ se termineront par le festival de Course Landaise avec la ganadería DAL et la cuadrilla de Christophe Dussau.
Enfin, les clubs taurins du Béarn s’associeront pour organiser une fantastique Fiesta Campera le samedi 30 septembre 2017. Pour clôturer cette riche temporada orthezienne, ces mêmes clubs taurins organiseront un repas de l’Aficion en soirée à la Salle de La Moutête, autre monument symbolique de notre ville d’Orthez.
D’autres projets viendront enrichir cette belle année de commémoration avec la création d’une exposition en partenariat avec la médiathèque, ainsi qu’une conférence entre Jacques Milhoua et Jean Lalanne sous le signe d’un Mano à Mano sympathique retraçant l’histoire des arènes du Pesqué.
Club Taurin du Pesqué – Toros y Peñas
www.torosorthez.com – torosorthez@gmail.com
(Communiqué)
PASSIONNÉS
A Arles, durant la feria pascale, dans la rue du 4 septembre, salle Jean et Pons Dedieu, expositions, librairie taurine, boutique, projections…
A voir notamment l’exposition de Michel Volle sur Enrique Ponce qui retrace sa trajectoire, sans compter tout ce que vous pourrez y découvrir dans tous les secteurs de la tauromachie…