Temps ensoleillé, demi-arène environ. Toros de diverses ganaderías françaises, avec dans l’ordre de sortie Concha y Sierra, Blohorn, Jalabert frères, Cuillé, Pagès-Mailhan et Camino de Santiago (JL Darré), les deux plus en vue étant le Blohorn et le Cuillé.
Quand le paseo s’est arrêté sous la présidence, les aficionados ont vécu le premier grand moment d’émotion avec une émouvante prise de parole de Didier Cabanis qui au micro a évoqué la perte de son associé, et surtout ami, Philippe Cuillé. Pour lui, il a demandé une minute d’applaudissements qui ont crépité dans une arène où le ganadero du Grand Badon avait déjà connu quelques triomphes, notamment l’an dernier, ce qui lui avait valu de remporter le trophée UCTPR…
« Escobero », de Concha y Sierra.
« Penedor », de Cuillé.
Domingo López Chaves (silence et oreille) débuta avec le Concha y Sierra applaudi à sa sortie qui tarda à se fixer avant deux rencontres préservées. Brindis à l’assemblée et entame appliquée jusqu’au centre, le Salmantino composant quelques séries méritoires, mais de peu d’écho face à un adversaire deslucido. Entière tendida.
Les choses prirent une autre dimension avec son second, de Cuillé, qui provoqua un batacazo sur le premier assaut. Suivirent deux autres piques avant un brindis au ciel (on imagine facilement pour qui…) et un début énergique par derechazos bien tirés, poursuivis par une alternance de séquences sur les deux bords allant crescendo et déclenchant la musique du groupe « Al Violín », de Samadet. Conclusion par quasi entière, oreille et vuelta al ruedo pour le toro.
Décidément, Cuillé et le Tempéras…
« Koni », de Blohorn.
« Aguariteo », de Pagès-Mailhan.
Michelito (silence aux deux) accueillit le Blohorn par capoteo varié et décidé avant trois puyazos de Gabin dont le côté spectaculaire, surtout les deux derniers, ont séduit le conclave. Du coup, la séance se poursuivit par une quatrième rencontre au regatón, ce qui produit toujours son effet ! Ovation avec un salut vers le ciel à l’attention de son ami Philippe… Ensuite, bon second tercio et brindis à l’assistance pour un début de faena sur la dextre en donnant la distance. La suite fut davantage brouillonne, notamment à bâbord, le retour à tribord s’avérant ensuite varié, mais inégal. Echec aux aciers.
Avec le Pagès Mailhan, que Michelito fit piquer à trois reprises, Morenito d’Arles se fit une belle frayeur au second tercio, puis le franco-mexicain engagea les débats par des derechazos décidés dont il sortit toutefois bousculé sans mal. La suite en mode volontaire sur les deux bords, puis effectiste dans un final encimista avant quasi entière.
« Sevillano », de Jalabert frères.
« Tafallero », de Camino de Santiago.
Juan Leal (silence aux deux) a démarré avec un Jalabert dont la solidité n’était pas manifestement le point fort, les choses s’aggravant lorsqu’il perdit la gaine d’un sabot, ces carences gommant toute émotion du combat et laissant Juan sans grandes options.
Avec l’ultime, de Camino de Santiago, piqué par trois fois par Nicolas Bertoli, l’Arlésien construisit des séquences courtes. Avare dans ses déplacements, le toro finit par le prendre spectaculairement sur un cite inversé, heureusement sans dégâts apparents. Juan fit preuve ensuite d’entrega et d’aguante, pour donner le change dans un contexte compliqué, les aciers venant hélas ternir la note.
A l’issue de la course, le jury a attribué le prix au meilleur toro à « Penedor », de Cuillé, celui du meilleur lidiador à Domingo López Chaves,
Gabin recevant celui au meilleur picador, prix remis en piste.
Rappel… C’est aujourd’hui !
MADRID
Devant deux tiers d’arène, corrida accidentée, avec blessure grave pour Francisco José Espada, important traumatisme crânien (pronostic réservé), et nombreuses ecchymoses au cuir chevelu pour Joselito Adame. Lot d’El Torero juste de forces et peu propice au bon toreo par manque de race.
Joselito Adame (silence, silence et oreille) s’est distingué à son dernier El Torero pour l’exécution de l’estocade sans l’aide de sa muleta pour faire le quiebro. Une action très courageuse qui aurait pu lui coûter très cher, se retrouvant avec une taleguilla en deux morceaux, qui lui a valu une belle ovation bien méritée, un peu comme Fandiño il y a quelques années. Dans l’ensemble, le diestro mexicain se mit à son avantage, mais l’adversité ne lui a pas toujours permis de transmettre autant qu’il l’aurait probablement souhaité…
Pour sa confirmation, Francisco José Espada se fit blesser à la fin de la faena avec le toro de la cérémonie qui le cueillit violemment une seconde fois, Espada tombant mal et prenant un coup de sabot sur le crâne…
Ginés Marín (silence aux deux) n’a pu rééditer son exploit récent, tombant ce jour sur deux adversaires qui ne lui ont laissé que peu d’options.
Voir le résumé de cette corrida en cliquant ICI
(Photos : Plaza1)
NÎMES
La vuelta d’un toro à Madrid est assez rare.
Pourtant, hier à Madrid, un excellent toro de Jandilla a été récompensé d’une vuelta.
Une excellente nouvelle pour les arènes de Nîmes qui accueilleront une corrida de Jandilla le lundi 5 juin à 17h30 en clôture de la feria…
Réservations : cliquez ICI