Devant trois quarts d’arène et face à des toros d’Antonio Bañuelos inégaux de présentation et de comportement, le cinquième étant crédité de la vuelta, Sébastien Castella a triomphé, coupant les deux oreilles de chacun de ses adversaires.
Silence et sifflets pour Antonio Ferrera et saluts aux deux pour José Garrido.
(Photo : Jean-Michel Lamy)
BOUJAN
Devant trois quarts d’entrée et par temps agréable avec ciel voilé, sont sortis dans l’ordre des toros de Fano, Los Galos, Gallon et Laugier, qui pour la plupart ont donné un jeu décevant, le toro de Marie Sara s’avérant le meilleur.
A l’issue du paseo, Jérémy Banti a reçu en piste un souvenir de la part du maire, Gérard Abella, en guise d’hommage pour ses dix ans d’alternative. Cayetano Ortiz l’a ensuite rejoint et a reçu un bouquet sous l’ovation…
Jérémy Banti (saluts et silence) ouvrit les débats avec un toro de Fano qui après quelques capotazos allurés prit deux piques sans grand style. Brindis à Diamante Negro d’une faena qui mit en exergue la mansedumbre du Fano, Jérémy se battant pour le retenir dans l’étoffe, le plus souvent par muletazos donnés un par un. A chaque fois qu’il le put, il étala une torería raffinée, mais en définitive, faute de pouvoir sortir le grand jeu, compte tenu des conditions de son opposant, il finit par s’en défaire d’une entière après pinchazo. Jérémy prit ensuite un Gallon sérieusement armé qu’il plaça au cheval par chicuelinas marchées pour un premier puyazo rectifié et un second en mode simulacre pour faire le compte. Au second tercio, le banderillero Alexis Ducasse se fit surprendre au moment de sauter et essuya un tampon qui le fit basculer dans le callejón, un accrochage qui en définitive s’est révélé plus spectaculaire que grave. A la muleta, Jérémy reçut un carton jaune après avoir brindé à l’assemblée, prologue à un dialogue de sourds entre un torero qui faisait tout pour proposer un trasteo abouti face à un adversaire qui lui compliqua la vie par une option défensive qui finit par inciter Jérémy à l’envoyer ad patres sans autre forme de procès, ce qu’il fit non sans quelques difficultés.
Cayetano Ortiz (saluts et silence) débuta avec le Los Galos qui s’avéra le plus propice au bon toreo. Bon capoteo de réception puis deux piques de Nicolas Bertoli avec poussée sur le premier assaut, le second s’avérant plus léger. Brindis au ciel puis entame de faena décidée, Cayetano exécutant notamment plusieurs redondos de bonne facture, le tout suivi par d’autres mouvements bien conçus qui laissaient augurer un final triomphal, mais le soufflé est hélas ensuite retombé à cause d’une conclusion totalement loupée. Dommage. Son Dos Hermanas ne lui permit pas de réussir le desquite, principalement à cause d’un problème de motricité qu’il allait trainer tout au long de son combat. C’est d’autant plus rageant que ce bicho avait un bon fonds de noblesse bien utilisée par Cayetano qui servit des muletazos méritoires, au bémol près qu’à cause de ce handicap, le toro ne généra que trop peu de transmission et d’émotion. Et comme une nouvelle fois les aciers n’ont pas été au rendez-vous…
A l’issue de la course, Marie Sara a reçu des mains du maire une sculpture de Stéphane Lopez au titre du meilleur toro de la course, tandis que Nicolas Bertoli recevait de la part du Tendido 7 le prix à la meilleure pique.
Le matin, tienta de trois vaches d’Olivier Fernay y sus Hijas par les élèves de l’école taurine de Béziers Méditerranée, sous la direction de Philippe San Gilen et avec Alain Bonijol sur le cheval.
Cinq élèves ont participé et ont profité globalement du jeu intéressant du bétail, la troisième vache se montrant supérieure. Il s’agit de Lucas Miñana, Anaïs, Lény, Thibaud et Clément qui chacun selon son niveau d’avancement a pu montrer au public leur sérieux et des qualités toreras prometteuses pour la suite.
A la fin de l’exercice, les élèves ont salué collectivement, avec la présence méritée des filles d’Olivier Fernay. Enhorabuena à toutes et tous…
ARLES
Inauguration du Salon du Toro
Hervé Schiavetti, maire d’Arles, et Jean-Baptiste Jalabert, entourés notamment d’élus et de professionnels, ont inauguré ce dimanche matin le Salon du Toro des corrales de Gimeaux en présence d’un nombreux public. Outre la visite des toros, les stands et expositions, l’espace restauration et celui réservé aux disciplines équestres, les aficionados pourront suivre gratuitement, jusqu’au vendredi, pas mal d’activités dans la placita, qu’elles concernent la tauromachie camarguaise ou espagnole. Nous y reviendrons demain…
(Photo : Daniel Chicot)
Novillada non piquée du samedi soir
La dernière novillada sans picadors organisée par l’Ecole Taurine d’Arles avec l’ACCM dans les arènes d’Arles laisse un goût doux-amer. Si la participation du public en progrès par rapport à l’an dernier confirme le mouvement constaté lors des quatre premières novilladas, le résultat artistique est plus mitigé.
Il est vrai que les toros (3 Yonnet, 3 Alain Tardieu) n’y ont guère contribué, soit que leurs difficultés particulières appelaient plus au combat qu’à la mise en valeur des qualités artistiques des novilleros, soit qu’ils fussent pratiquement intoréables comme les deux derniers.
Dans ce contexte, le mérite des trois jeunes élèves de La Línea, Tolède ou Arles a d’abord été de faire valoir leur courage. Les spectateurs quant à eux ont plus eu l’occasion de crier « aïe ! » que « olé ! »…
Alejandro Cano, de La Línea de la Concepción (vuelta et 1 oreille), a sans doute bénéficié du lot le moins défavorable. Mais il a aussi su montrer une main gauche alliant pouvoir et élégance et une vraie efficacité à l’épée lui valant une vuelta et 1 oreille tout à fait méritée.
C’est par contre l’échec répété aux aciers qui a terni une première faena allant à más d’Alfonso Ortiz (palmas, silence) face à son premier Yonnet, son second Tardieu, manso et dangereux, ne lui permettant guère de se racheter.
Vincent Perez (palmas et palmas) n’eut l’occasion que de faire valoir son pundonor. Si face au premier Yonnet il affronta un rude combat qui lui valut une impressionnante voltereta dont il se releva courageusement, le Tardieu auquel il eut à faire face en second avait manifestement décidé de ne pas charger la muleta, mais de chercher à prendre l’homme. Blessé à l’épaule droite, Vincent réussit à le mettre en suerte pour le tuer d’un coup d’épée efficace dont le public lui fut reconnaissant.
(Communiqué de l’école taurine – Photos : Daniel Chicot)
MADRID
Un tiers d’arène environ. Novillos de San Martín manquant de forces et de race la plupart.
Saluts et silence pour Diego Fernández, applaudissements et saluts pour Abel Robles et Diego Carretero.
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(Photo : Joël Buravand)