Devant environ une demi-arène et face à des toros de Fuente Ymbro (le 5 bis de Lagunajanda) formant un lot juste de forces et au comportement inégal, meilleurs les 4 et 6, triomphe de José Garrido.
Pour son alternative, le jeune diestro mexicain Leo Valadez (saluts et oreille) n’a pas démérité, sans toutefois pouvoir totalement s’imposer. Avec le bon toro de la cérémonie, il s’illustra au capote et après la passation des trastos, il démarra sa faena par des rodillazos au centre, donna la distance et se signala surtout sur des séries gauchères ajustées, le tout rematé par manoletinas à genoux avant une conclusion hélas ternie par deux pinchazos avant entière.
Leo se distingua en fin d’exercice avec l’ultime auquel il coupa une oreille au terme d’une faena correcte, bien soutenu par le public pour sa première corrida de toros.
Son compatriote et parrain Joselito Adame (silence et vuelta) eut du mal à s’entendre avec un premier adversaire passablement médiocre auquel il ne put proposer qu’une faena de tanteo sans résultat probant. Mais avec le quinto, l’Aztèque allait s’arrimer lors d’un trasteo poursuivi par un final encimista qui aurait pu déboucher sur une récompense s’il n’avait pinché.
Pour José Garrido (oreille et oreille), sa tarde prit une drôle de tournure. Après avoir coupé une oreille méritée à son premier au terme d’une faena compacte dans sa conception, il vit son second prié de réintégrer les corrales. Le Lagunajanda sorti pour le suppléer s’avéra exigeant et infligea à Garrido une violente voltereta dont il ne se remit vraiment jamais, ce qui ne l’empêcha pas d’afficher un courage et des ganas qui lui valurent une autre oreille, celle de la grande porte qu’il ne franchit pas car en définitive, c’est celle de l’infirmerie qui l’attendait !
Après coup, on a appris que José Garrido était victime de deux blessures à la jambe de 15 et 8 cm. Quant au banderillero José María Amores souffre d’une fracture du coude et a été dirigé vers un hôpital pour passer des examens, les médecins ayant émis l’éventualité de fractures de côtes et d’hémi-thorax.
Voir le résumé vidéo de cette corrida en cliquant ICI
(Photos : Joël Buravand)
FSTF
Pour le 101e congrès de la Fédération des Sociétés Taurines de France organisé à Nîmes les 21 et 22 octobre 2017, deux manifestations taurines sont organisées dans le cadre de cet évènement :
• Une fiesta campera à la ganadería François André avec acoso y derribo et tienta de deux vaches à campo abierto, l’une par le novillero Maxime Solera, l’autre par le maestro Alberto Lamelas. Un novillo sera ensuite lidié en placita et mis à mort par le maestro.
• Une conférence au Carré d’Art de Nîmes par Jean-Michel Mariou, journaliste, écrivain et réalisateur, ancien Délégué Régional aux Antennes de France Télévision, sur le thème : « Corrida et Médias, un sujet qui presse ».
(Communiqué)
PAU
Dans le cadre de ses animations pour la saison 2017-2018, la première soirée à thème du Club Taurin Joseph Peyré aura lieu à la Grange du Château d’Idron, le vendredi 20 octobre à 19h.
Le CTJP accueillera le Maestro Juan BAUTISTA, accompagné de Gilles Raoux.
Au programme de cette soirée d’exception:
– 19h : apéritif offert par la Peña (apéritifs et boissons suivantes 1€)
– 20h : Conférence-débat
– 21h30 : Repas accompagné des vins du domaine de Grabiéou de Frédéric Dessans
Participation : 20€ par personne (conférence et repas) – 5€ pour les personnes qui assistent uniquement à la conférence.
Inscriptions avant lundi 16 octobre, dernier délai !, en répondant au courriel : clubtaurinpau@gmail.com
(Communiqué)
COLOMBEAU
ANTIS
M’étant longtemps interdit, autant que faire se peut, de mettre un gros bémol sur l’actualité des anti-corridas, ne serait-ce que pour ne pas leur donner plus d’importance que ce qu’ils en ont réellement, je reviens tout de même sur deux faits récents, l’un concernant le retrait du leader alésien Jean-Pierre Garrigues, l’autre sur la condamnation du taggueur anti de Carcassonne.
Longtemps considéré comme le leader emblématique des antis, du moins l’un des plus importants, Jean-Pierre Garrigues vient de prendre tout le monde à contrepied en annonçant, pour raison médicale, son retrait du combat contre la tauromachie. Avec dans la foulée, la dissolution de deux associations, le CRAC pour la protection de l’enfance et le CRAC Europe pour la protection de l’enfance…
Evidemment, pour nous, taurins, c’est quelque part une bonne nouvelle. A titre personnel, je ne me réjouis jamais du malheur des autres, surtout par rapport à la maladie qui peut concerner tout un chacun. Mais strictement sur la défense et la promotion de la tauromachie, il est clair que la dissolution de ces deux associations est un élément à prendre en compte. Avec au passage une interrogation, pourquoi un seul être leur manque et tout est dépeuplé ? Je n’ai pas raiment de réponse, mais il me semble qu’il s’agit là d’un cas vraiment particulier, où l’écrasante personnalité d’une personne a longtemps éclipsé l’incapacité des autres à reprendre le relais. Et c’est tant mieux, non ?
Reste qu’il ne faut pas se méprendre. On sait bien que les antis sont divisés, notamment par des querelles d’egos, dont au passage ils n’ont pas le monopole. Mais il faut aussi avoir bien en tête que le CRAC ne les représentait pas tous, et que sa dissolution ne signifie aucunement une défaite globale de la contestation anti-corrida. Penser cela serait se fourrer le doigt dans l’œil. Même diminué, comme on a pu le constater sur le terrain au cours de cette temporada où à part quelques coups d’éclat, les troupes semblent s’essouffler, le mouvement anti se poursuivra. Et l’évolution sociétale de notre monde a aussi de quoi inquiéter. Donc, savourons cette dissolution, mais ne fermons surtout pas les yeux !
L’autre fait marquant de ces derniers jours, c’est la condamnation d’un militant anti qui l’été dernier s’en était pris aux murs de Carcassonne pour peindre ses slogans anti-corridas. Et il n’y est pas allé de main morte, s’en prenant à plusieurs parois de la ville. Verdict du tribunal correctionnel : remboursement intégral pour les propriétaires des murs, les arènes, la mairie et la maison des collectivités. Avec aussi 500 € pour les arènes et autant pour leurs propriétaire au titre de préjudice d’images. Soit le tout pour 30.000 €, ce qui correspond à la louche à 20 briques, pour ceux qui comptent encore comme moi ! Une paille…
Là aussi, une question me vient à l’esprit : ceux qui ont commis des déprédations ici ou là, comme sur la statue de Nimeño II, seront-ils eux aussi condamnés ? Une fois arrêtés, bien entendu…