Les 12 et 13 janvier, le Club Cocherito de Bilbao a dédié son traditionnel hommage annuel à la famille Miura, en la présence des ganaderos sévillans. Profitant de l’occasion, la société bilbaína a édité un livre qui collecte, année après année, la quasi centaine de corridas miureñas lidiées dans les arènes de Bilbao « Miura, el toro de Bilbao »), dont l’intégralité des recettes (10€) servira à édifier un monument immortalisant le diestro basque.
Mais le plus surprenant de cette initiative a été l’appel téléphonique reçu ces derniers jours en provenance de Colombie dans les bureaux du Club, de la part d’Enrique Ponce qui précisait que le mardi 16, il se rendrait personnellement au Club Cocherito pour soutenir la promotion du livre et l’objectif qui est derrière cette vente…
Cette manifestation de promotion comptera avec la présence et l’intervention des représentants de l’aficion basque, représentée par les présidents des clubs et peñas taurines Oxtomaio d’Orduña, Mazzantini de Llodio, Peñas Taurinas Vitoriana y de Santurtzi, Federación Taurina de Bizkaia…
Maestro, les membres du Club Cocherito et l’aficion de Bilbao vous remercient !
Il est prévu que ce livre soit présenté à la Aula de Cultura du CEU (Universidad de San Pablo de Madrid) le 1er février et plus tard, à Santander (Unión de Peñas Taurinas de Cantabria), Sevilla…
(Communiqué – Agencia Taurina)
MEXICO
Devant 1/5 d’arène environ et face à des toros d’Arroyo Zarco inégaux de présentation et globalement décastés à l’exception du troisième, José Garrido a obtenu l’unique trophée de cette tarde, justement au toro offrant le plus d’options, avant silence à son second.
Silence aux deux pour Ignacio Garribay et pour Diego Sánchez, qui confirmait son alternative, applaudissements puis silence.
Voir le résumé de cette corrida en cliquant ICI
(Communiqué – Club Cocherito Bilbao)
GERS
SERRANO
A travers les gouttes…
Ce dimanche, le club taurin Marc Serrano organisait, autour de son maestro, la suite de la fiesta campera du 3 décembre qui avait été interrompue par le mistral. Finalement, une soixantaine de courageux et courageuses ont rallié « Badon », le fief de la famille Cuillé. Et ils ont eu bien raison car malgré un ciel plombé, pas une goutte d’eau n’est venue troubler le déroulement de la tienta.
Marc a d’abord touché une vache très exigeante. Il a fallu toute la technique du torero nîmois pour d’abord la dominer pour, ensuite, la toréer parfaitement et longuement sur les deux bords.
Le toro, un cinqueño au trapío des plus sérieux, fut accueilli par de bonnes véroniques. Face au cheval, le Cuillé part de loin, met les reins et pousse bien. Belle pique de Jean Loup Aillet. La seconde rencontre est de moindre qualité. Marc économise le bicho qui manque d’un poil de force. La corne gauche est bonne, Marc en profite largement, en alignant de superbes séries de naturelles, d’autant plus que le toro se reprend et va à más. Le matador nîmois a construit une bien belle et intelligente faena conclue par quelques adornos du plus bel effet.
Un très bon entrainement pour Marc devant une vache de caractère et un toro intéressant.
Un grand merci à la famille Cuillé, à la cavalerie Bonijol, à Marc Antoine Romero hijo, aux personnes présentes et aux membres du CTMS qui ont œuvré pour la réussite de cette journée.
(Communiqué – A suivre rapidement : une entrevista de Marc Serrano dans laquelle il revient notamment sur son dernier périple américain…)
GAONA
Apuntas sobre Gaona
Jean-Louis Castanet est connu par tous les aficionados a Los Toros qui « font du campo » en Espagne et au Portugal. Auteur d’une bible en plusieurs tomes : España ganadera (1990), Campo bravo (1995), Tierra brava (2003). Les deux derniers ouvrages à compte d’auteur, le troisième en collaboration avec Pascal Novion.
Très détaillé sur les encastes, il offrait également un itinéraire très précis pour accéder aux « fincas », à l’époque où le GPS était un vœu pieux !
L’auteur, professeur d’Espagnol, passera son alternative universitaire avec un mémoire consacré au torero mexicain Rodolfo Gaona Jiménez, le 22 mai 1975.
La thèse est caduque, déclara l’impétrant au jury dès la fin du paseo : El Califa de León venait de quitter le ruedo terrestre deux jours plus tôt.
L’Union des Bibliophiles taurins de France (se présentant avec le quadrille suivant : Marc Gautier, Marc Thorel, Jean-Claude Lassalle, Jacques Garcin), édite l’ouvrage.
Le texte initial est enrichi et complété par de nombreux chapitres : la carrière taurine, en France, en Espagne, l’homme, son toreo, sa place dans la Tauromachie moderne. El Indio Grande, le créateur de la Gaonera (cape tenue dans le dos), l’exécutant de la « Par de Pamplona ».
Il est le premier chef de file reconnu de tous ces toreros du Nouveau Monde. De Carlos Arruza à Luis Freg, sans oublier les Armilita ; de la fratrie Girón à Morenito de Maracay, de Pepe Pulido « El Colombiano » à César Rincón, tous ont contribué à enrichir par une note fleurie, exotique, indienne, l’art de Cúchares.
Aujourd’hui, Roca Rey, Vanegas, David Silveti, Joselito Adame reprennent le flambeau.
« Celui qui fit tant pour l’expression de la corrida au Mexique » (Claude Popelin) restait à ce jour inédit, l’ouvrage est une démarche d’estime.
Idiosyncrasie pour l’autre, voire xénophobie, tel fut souvent le sentiment profond ressenti par Rodolfo.
La compétition Joselito – Belmonte, présentée comme l’âge d’or du toreo, avait laissé dans l’oubli, El Califa de Mexico.
Juste réparation que ce retour dans la lumière, pour celui que l’on couronna à Mexico comme le « pape du toreo mejicano » le 24 janvier 1923.
L’aztèque quittera les ruedos français le 26 août 1923 à Béziers (1).
Il se retirera définitivement dans la plaza El Toreo à Mexico (2). Dans cette même piste, il avait débuté en 1905, maintes fois triomphé, il avait descabellé un toro nommé « Las Noticias » de Don Manuel Albarrán, devant la porte du Toril, mais dans le callejón !
Faena de fond, alliant technique et détails de bon goût.
RODOLFO GAONA, El Indio Grande, 24×16, 322 pages
Jean Louis Castanet UBTF 2017, à Arles : boutique des passionnés.
Brindis à Juan Silveti Reynoso El Tigrillo de Guanajato, il s’est éteint dans la nuit de Noël.
Jacques Lanfranchi « El Kalllista »
samedi 13 janvier 2018
(1) cartel : Pouly III, le cavalier Antonio Cañero, Toros Antonio Flores
(2) mano a mano avec Rafael Rubio « Rodalito ». Gaona offrit le septième et dernier toro de sa carrière, « Azucareño », n°20 (San Diego de los Padres.)
Photos 1, 2, 3 : droits réservés – collection personnelle.
(Communiqué)
LOTO