Ce dimanche, le deuxième volet du Certamen « La Fragua » a débuté par un tentadero autour de Juan Leal et du parrain de cette épreuve, Victor Mendes, avec de seconds trois élèves de Richard Milian, Florian Cassoule, Jean Laroquette « Juanito » et Tristan Barroso.
Devant une chambrée plus conséquente que la veille, sont sorties quatre vaches de Calejo Pires qui pour la plupart ont accusé les mêmes caractères que la veille, à savoir toréables mais exigeantes, la meilleure pour le torero s’avérant la dernière.
Derrière eux, les trois potaches ont su se mettre en évidence, sous les conseils et le soutien de leur prof, mais aussi des deux maestros et de l’assistance. Bref, une matinée bien sympa avant les agapes de la mi-journée en piste.
Place ensuite à la non piquée avec devant un tiers d’arène, les quatre lauréats de la veille, dans l’ordre Raúl Montero, de Salamanca, José Molina, d’Albacete, Pablo Paéz, de Séville, et « Villita », de Madrid, toujours face au bétail portugais de Calejo Pires.
On a rapidement retrouvé chez les cornus les mêmes caractéristiques, morphologiquement bien présentés, cornes en bas, certes, mais avec un tempérament qui a parfois compliqué la manœuvre, jusqu’à empêcher les concurrents d’aller au bout de leurs intentons. Bref, il fallait se montrer sérieux et ne pas tomber dans le cliquant à tout prix, faute de le payer cher et au comptant… content ou pas !
Raúl Montero ouvrit la séance en se montrant à son évidence capote en mains. Face à un novillo dont les forces ne paraissaient pas être le principal atout, il brinda à l’assistance une faena qui lui permit de soigner le geste en profitant de la noblesse du cornu, sans générer toutefois une grande émotion. Demie tendida. Vuelta.
José Molina est tombé sur un adversaire sérieux qui avait tendance à tourner court et relation de cause à effet, après avoir brindé à Juan Leal, il dut rapidement s’engager dans un affrontement âpre, avec voltereta à la clé, au cours duquel il ne lâcha pas prise malgré la menace, s’arrimant et tirant de-ci, de-là, des muletazos valeureux. Final plus rapproché avant échec avec la ferraille. Vuelta.
Pablo Paéz n’a pas dansé avec la plus belle, le Sévillan brindant à Juan Leal et Maurice Berho une faena certes volontaire, mais au cours de laquelle il a allié le bon et le moins bon, se signalant notamment sur des passages gauchers méritoires, avant un désarmé et une spectaculaire voltereta, heureusement sans conséquences. Quasi entière après pinchazo. Vuelta.
Villita a touché en partage le novillo qui Des quatre a donné selon moi le plus de jeu pour le torero. Reçu énergiquement au capote, il s’employa ensuite dans la muleta du Madrilène qui brinda sa faena à Mendes, la suite en templant sur les deux bords. Bref, un trasteo agréable qui lui valut une oreille après estocade.
Tenant certainement compte des divers niveaux de difficultés et de la capacité de chacun à résoudre les problèmes, la palme est finalement allée à José Molina qui a été récompensé notamment par l’octroi du novillo supplémentaire, en l’occurrence un superbe adversaire blanc qui en définitive s’avéra le meilleur de l’envoi ! La faena comprit de bons moments, composée d’échanges aboutis qui ont confirmé les qualités du torero et de son opposant. Un tiers avant entière et oreille, avec pétition de vuelta pour le novillo non suivie d’effet.
Au cours de cette journée, plusieurs trophées ont été remis à Juan Leal et Victor Mendes, mais leur plus belle récompense aura certainement été la réussite de cette Ve édition de La Fragua, intéressante en piste de bout en bout, sans parler des bons moments de convivialité qu’elle a générés. Enhorabuena…
Dans le prochain envoi, retour sur l’ambiance de cette Fragua avec photos souvenirs…
ADRIEN
Pour avoir participé, à l’invitation de l’organisation, à la journée du IXe Trophée « Fundción El Juli » à la finca Feligrés du maestro, Adrien Salenc a rassuré tout son monde en lidiant le toro qui lui était réservé lors de cette épreuve, hors concours évidemment.
Après des mois passés à récupérer de ses lésions à son épaule droite, tout semble enfin être rentré dans l’ordre. Adrien va pourvoir envisager son futur proche une fois le moral retrouvé. Suerte !!!
Quant à la compétition en elle-même, le vainqueur de cette édition a été Álvaro Chinchón.
(Photos : Sergio Recuero – Mundotoro)
DIAMANTE
Rectificatif : Suite à l’entrevista parue ici vendredi concernant le novillero Vincent Perez, afin d’éviter toute confusion, Diamante Negro n’est pas son apoderado, mais il l’aide surtout à préparer son passage en novillada piquée à Istres lors d’entrainements réguliers.
Il lui donne ainsi, tout à fait amicalement, un « coup de mains » dans sa progression et son perfectionnement technique, afin qu’il soit le plus prêt possible le jour de cet important rendez-vous du Palio. Dont acte…
(Photo : Daniel Chicot)
PARIS
Vingt ans après son alternative dacquoise et au terme d’un remarquable parcours illustré, entre autres grandes dates, par la 1ère oreille coupée par un matador de toros français dans les arènes de Madrid, il a choisi de mettre son exceptionnelle expérience au service de la formation des jeunes touchés par la passion taurine.
Dans son école taurine Adour-afición, avec cette exigence lucide et déterminée qu’il incarnait en piste, il s’attache par-delà l’apprentissage des techniques du toreo à développer chez ses élèves les valeurs d’effort, de droiture et de solidarité qui sont au cœur de l’aventure taurine.
C’est pour le Club Taurin de Paris un plaisir et un honneur de recevoir Richard MILIAN, matador, formateur, maître de toreo, qui viendra nous expliquer comment il mobilise sa remarquable culture professionnelle pour former des toreros, forger des caractères et contribuer ainsi au développement d’une afición d’une extraordinaire richesse le jeudi 15 mars 2018 à partir de 20h (début 20h 30 précises) au Grand salon « Spindler » du restaurant « Chez Jenny », 39, Boulevard du Temple, Paris (3e), M° République.
Participation aux frais, comprenant la soirée, précédée d’un apéritif et suivie du dîner : membres du Club : 35€, jeunes jusqu’à 25 ans (à jour): 15€, hôtes de passage : 50€.
Rappel du montant des cotisations annuelles: individuels : 60€, couples : 100€, jeunes : 20€.
Afin de faciliter l’accueil, il est impératif de s’inscrire à l’adresse clubtaurindeparis@gmail.com
(Communiqué)