Les années se suivent et pour Bernard Marsella, à présent bien assis sur le fauteuil directorial des arènes du Palio, elles se ressemblent… tout en étant différentes ! En effet, si dans son labeur quotidien, les tâches à remplir restent grosso modo les mêmes, il tient toujours compte des enseignements de la temporada passée pour réfléchir sur la suivante en apportant, si besoin, les réglages nécessaires. Eternel insatisfait et voulant le meilleur pour son arène, avec le soutien du maire, François Bernardini, de sa commission taurine et des partenaires qui lui maintiennent leur confiance, il reprend inlassablement son bâton de pèlerin à la recherche des pièces d’un puzzle qu’il assemble au fur et à mesure jusqu’à la touche finale présentée dès janvier. Et pour l’édition 2018, Bernard a fait bouger les lignes dans la configuration, avec notamment deux novilladas piquées et la suppression du rejón… Comme d’habitude sur Torofiesta, nous sommes revenus sur le cycle de l’an passé, puis le directeur du Palio a évoqué les grandes lignes de sa programmation de la feria qui se profile…

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« La spécificité d’Istres, c’est de surprendre l’aficion dès le mois de janvier, lorsqu’on annonce les cartels. C’est notre identité, d’une manière ou d’une autre. On tente des formules, qu’elles soient bonnes ou pas, et l’an passé, nous avions réduit  la feria à trois corridas, pour des raisons de budget on n’avait pas pu reproduire la novillada et nous avions tenté le rejón pour exploiter le dimanche matin. Pour le solde positif, nous avons eu tout de même Sébastien Castella qui nous a sauvé la corrida d’ouverture, puis la journée du dimanche, avec sa belle dimension artistique. Le rejón a été une réussite sur le plan taurin, Capea a sorti un grand lot et Mendoza ainsi que Léa ont donné une grande importance à cette corrida. Sans polémiquer sur l’indulto, les gens sont sortis plutôt contents des arènes.

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Et l’après-midi, pour la corrida de Juan Pedro Domecq dans des arènes pleines, ce qui a été la première satisfaction, les toros se sont bien comportés pour la deuxième année consécutive et ça a constitué un final triomphal. El Fundi a malheureusement touché deux toros compliqués, Enrique Ponce a de nouveau envoûté le Palio et Juan Bautista s’est efforcé d’être le triomphateur de cette feria, ça a donc représenté une journée dont on ne pouvait qu’être très satisfaits !

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En ce qui concerne  les points négatifs, ça a été forcément les toros de Garcigrande et de Zalduendo qui nous ont énormément déçus. Nous avons eu beaucoup  de problèmes car nous avons perdu quatre toros, ce qui est colossal pour une feria comme celle d’Istres. On a dû en réembarquer d’autres qui n’étaient pas prévus au départ et on s’est retrouvés parfois avec des toros de présentation discutable. Mais la grande déception, ça a été les trois quarts d’arènes le samedi, avec Talavante, Roca Rey et Ginés Marín, ainsi que pour le rejón où il y a eu deux tiers d’arène, et pas plus, avec un mano a mano Mendoza/Léa Vicens qui se produisaient pour la première fois à Istres !  Ce constat a entrainé très tôt une remise en question pour bâtir la structure de la feria 2018 en essayant de trouver un équilibre entre les corridas dites toristas et celles plus  toreristas, bien que ce ne soient pas des termes que j’aime beaucoup. Il était donc évident que l’on n’allait pas reconduire le rejón qui marche très bien ailleurs, certes, mais chaque arène a sa spécificité et chez nous, le public n’a pas suivi.  Il fallait donc repartir sur autre chose, je ne pouvais pas prendre de décision sans avoir l’aval de monsieur le maire… qui m’a tout de suite validé les quatre corridas !

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Mais quatre corridas aujourd’hui, c’est très lourd à organiser, beaucoup d’arènes réduisent le nombre de courses et nous, il semble que l’on soit à contresens ! Donc, on maintient quatre corridas et avec les membres de la commission taurine, il a été évident qu’on allait bâtir des cartels avec peut-être moins de vedettes par rapport aux années précédentes, mais avec un équilibre afin d’essayer de rassembler un peu plus les aficionados susceptibles de passer à la taquilla. D’où l’importance de les écouter.  Aujourd’hui Istres évolue, moi aussi, je n’ai plus la même vision des toros que celle de 2007 quand je débutais. Ici, nous avons fait des coups fumants, de notoriété mondiale, quasiment toutes les vedettes sont venues toréer et il était évident que ce qui faisait  le buzz il y a quelques années, est devenu banal de nos jours ! Pour se donner les moyens de réussir, il faut bâtir une feria avec une ossature et une programmation différentes des autres arènes, avec des coups médiatiques et des histoires comme on aime bien en raconter ici…

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Je savais dès le mois d’octobre que nous allions partir sur quatre corridas, dont deux à connotation torista, mais aussi avec l’idée, sachant qu’il y aurait moins de vedettes, de faire une large place à Enrique Ponce. Il a tardé avant de venir toréer à Istres, ça ne fait que la quatrième année consécutive qu’il vient au Palio, il était surpris qu’on ne lui propose pas de venir toréer chez nous alors qu’il voyait des cartels forts. C’est un milieu qui est compliqué et hormis les questions de budget, je crois que la force qui nous caractérise, ce sont les relations humaines. Sans cela, il n’y aurait jamais eu des histoires avec Barrera, Jean-Baptiste, Castella, Morante de la Puebla, Joselito, puis est arrivé le moment de Ponce ! Le jour où il a posé ses zapatillas sur le sable du Palio, il y a eu une connexion avec le public, dans un certain contexte, parce que c’est une arène qui jusqu’à présent a été sensible aux figuras et Enrique a donné tout de suite ce que les gens voulaient et espéraient voir.

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Le constat est donc que viennent à Istres quelques figuras qui jouent le jeu et qui tirent cette feria par le haut, et qu’il y en a d’autres qui viennent juste  pour ajouter un contrat de plus à leur feuille de route ! En ce qui concerne Ponce, dès sa première venue en 2014 pour combattre des toros de Joselito avec Morante et Juan Bautista, il s’est produit quelque chose, le courant est tout de suite passé. Il est revenu l’année suivante pour la matinale de Zalduendo où López Simón était venu remplacer Manzanares et là  aussi, Enrique a ressenti des sensations. L’année d’après, le montage de la feria a été un vrai cauchemar, impossible de monter les cartels, comme si tout le monde s’était mis d’accord pour me mettre des bâtons dans les roues ! Le seul torero avec qui j’avais le relationnel pour lui proposer une corrida un peu différente, c’était Enrique Ponce.

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On lui a donc proposé d’affronter seul six toros ! A ce moment de sa carrière, il n’avait aucunement besoin de le faire à Istres, il l’a fait dans des conditions différentes, ce qui s’est soldé par un triomphe historique. L’année dernière, pour la quatrième fois consécutive à l’occasion de la venue du Fundi, toute l’aficion a ressenti l’émotion du solo de Ponce de l’année précédente sur son premier toro ! Donc cette année, l’histoire est forte avec lui, ce qui nous a donné l’idée de le rencontrer rapidement. Je suis allé le voir à Saragosse, j’ai mangé avec son apoderado et je lui ai soumis le projet qu’Enrique accepte d’affronter les Adolfo Martín puis pour la clôture, d’être le chef de lidia de la corrida lyrique avec des surprises à la clé…  La réponse n’a pas tardé, puisque seulement une semaine après, l’affaire était conclue ! C’est formidable de rencontrer un torero ou son entourage qui ont compris l’intérêt d’Istres…

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Aujourd’hui, quel intérêt a-t-on de programmer encore des figuras qui ont déjà toréé à Istres je ne sais combien de fois, qu’on voit à Nîmes et à Arles, et qui vont venir imposer ici une tauromachie qui finalement la dessert ? Je n’ai plus envie de ça, je me moque de décevoir si tel est le cas, je ne suis pas là pour faire plaisir à quelqu’un en particulier, je suis là pour faire plaisir aux Istréens et monter une grande feria d’Istres chaque année ! J’ai maintenant un peu d’expérience, donc aujourd’hui, je dis oui aux figuras, à condition qu’ils tirent la Feria d’Istres par le haut ! Et Enrique Ponce fait partie de ceux-là !!!

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Je rappelle que même si ça ne fait pas l’unanimité, j’aime bien mettre un titre aux corridas que je monte. Il faut raconter une histoire et créer un événement en ouverture et un autre pour la clôture. C’est le seul moyen de garder les gens sur Istres pendant un week-end… Concernant l’ouverture avec les Adolfo Martín et la corrida du geste, avec l’inclusion de Ponce, je suis ravi que Curro Díaz, que l’on n’avait pas encore pu programmer malgré sa demande, fasse sa présentation à Istres, avec Paco Ureña, un torero sérieux qui viendra compléter ce cartel. Pour revenir à Ponce, il n’avait pas besoin de faire ce geste, mais il adore cette ganadería, c’est un encaste qui lui rappelle le toro mexicain, et Ponce a fait une excellente campagne au Mexique. Donc  on se retrouve avec un cartel d’ouverture très fort. Maintenant, on sait bien que le résultat artistique ne nous appartient pas…

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Le samedi, retour de la novillada piquée car par tous les moyens, on essaie de défendre la corrida et de la promouvoir, on est très attaqués et on se rend compte que s’il n’y a plus de novilladas, demain il n’y aura plus de toreros ! Donc, le devoir d’une empresa aujourd’hui est de tendre une perche à ces novilleros qui ont des difficultés à toréer car malheureusement il y a beaucoup moins de novilladas.

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Novillo de Virgen María

Je fais partie d’une génération de novilleros qui a eu beaucoup de chance. On est arrivé au stade de la novillada piquée dans les années 90, c’était le grand boom des novilladas, elles étaient à la mode et on en a bénéficié. Aujourd’hui, c’est un devoir de s’y pencher, et non seulement on va organiser une novillada piquée, mais on va en faire deux, car il y aura aussi celle des fêtes début août. Pourquoi on a pu faire une novillada le samedi matin et pourquoi en août on est passé de la sans picador à la piquée ? Tout simplement parce que la feria est bâtie de telle manière qu’il y a moins de figuras, ce qui a eu pour conséquence de donner un ballon d’oxygène au budget ! Il est aussi à souligner qu’il y aura des élevages français ou appartenant à des français, ce qui est vrai aussi pour les toreros. En outre, il faut dire que l’intérêt pour Istres est d’exploiter le samedi matin par rapport aux retombées économiques pour la ville…

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Toro de Valverde

Quand s’est posée la question des corridas toristas au sein de la commission taurine, je leur ai dit d’ouvrir les yeux car personne ne vient les voir, Vic et Céret étant l’arbre cachant la forêt. Je leur ai demandé de me laisser réfléchir et suite au succès de Jean-Luc Couturier à Orthez, l’idée m’est venue que c’était le seul capable dans ce créneau de remplir les arènes. J’ai donc décidé de tenter l’aventure avec lui et dès la présentation des cartels, j’ai bien senti que les mille personnes présentes ce soir-là étaient ravies que Jean-Luc Couturier puisse présenter les Valverde pour la première fois à Istres ! C’est une corrida qui va être spectaculaire, d’une présentation digne de Madrid, et ça va se passer à Istres ! Pourquoi ? Parce que sur la planète des toros, il existe des aficionados sensibles à cette tauromachie. Il est évident que la capacité d’Istres me permet d’inclure dans la feria ce type de corrida, mais encore fallait-il trouver un cartel de toreros qui allait avec et là, Morenito de Aranda, Pepe Moral et Manolo Vanegas ont accepté de suite de venir affronter cet élevage ici car les arènes d’Istres ont un certain cachet et ont acquis une certaine catégorie !

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Dès le mois de septembre, nous avions mis  une option sur les Jandilla, et l’éleveur nous avait dit que pour cette année, il n’aurait que dix à douze corridas, pas plus. Tout le monde veut les lidier et pour une arène comme Istres, avoir la possibilité d’en lidier un lot pour la feria, ça tient de l’exceptionnel. C’est la première fois qu’ils viendront chez nous, avec un cartel magnifique qui est ni plus ni moins que celui que Simon Casas avait présenté à l’automne à Madrid et qui finalement ne s’était pas fait à cause du forfait pour blessure de Ferrera. La feria d’Arles nous a donné raison sur deux points, Luis David Adame qui a triomphé face aux Alcurrucén, magnifique de fougue, de jeunesse, de courage et surtout de technique, et la grande corrida de Jandilla qui a vu notamment Andy Younes gracier un toro. Antonio Ferrera, qui avait toréé dans les anciennes arènes mais jamais au Palio, est actuellement dans sa plénitude, quant à Sébastien Castella, qui avait coupé trois oreilles l’an passé, il  va revenir en toute légitimité.

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Quant à la clôture avec la corrida lyrique, dans des arènes relookées, c’est un projet plus global dont nous avons confié la partie musicale à Rudy Nazy, le chef de l’orchestre Chicuelo II, et à Lucas Romero, fils de Jules, pour un mélange de genres musicaux, avec aussi les chœurs du  Conservatoire d’Arles, ainsi qu’une chanteuse lyrique, Abel Suzuki… et le retour des Juan Pedro Domecq qui n’ont jamais déçu à Istres ! Ce sera le second contrat d’Enrique Ponce qui reste le torero idéal pour ce genre de corrida. Ponce et Bautista, c’est la formule gagnante de 2017, avec sept oreilles à eux deux, et Ginés Marín, qui est passé totalement inaperçu l’an passé par la faute de l’opposition, mais qui a été triomphateur de la feria de Madrid et d’autres de bon niveau, sans compter qu’il s’est récemment illustré à Arles.

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Concernant la taquilla, Istres est la seule arène au monde qui avec 3000 places a une programmation aussi forte. Comme personne ne le dit, c’est moi qui le dis !!!  On s’est remis en question côté toros, il y a des encastes et des élevages différents, des figuras, des révélations, des gestes, de jeunes novilleros… Il y en a pour tous les goûts, donc c’est une très grande feria ! Il n’y a pas une arène au monde de cette contenance avec une telle programmation, je le répète. On se rend compte que le contexte actuel n’est pas favorable, il est difficile de remplir les arènes, on l’a vu l’an passé. Les aficionados se plaignent en outre des tarifs trop élevés, nous avons proposé un abonnement à partir de 120€ pour les cinq spectacles de la feria, nous avons baissé considérablement les tarifs, et je pense que c’est la meilleure arène en ce qui concerne le rapport qualité/prix ! Je ne veux dénigrer personne, chacun a son fonctionnement, le nôtre est bien défini, notre maire nous a signifié les directives et on ne fait que les appliquer. En outre, Istres est une arène non seulement surprenante par sa programmation, mais aussi une des plus commodes de France ! Au dernier rang  à Istres, vous êtres comme aux secondes dans d’autres arènes, vous avez 50 cm de largeur par place, vous tendez les jambes et vous ne touchez pas celui qui est devant vous ! La qualité de l’accueil, c’est aussi quelque chose à mettre en avant car le confort du spectateur est également un atout… Aujourd’hui, à environ deux mois de la feria, on  est à 2/3 de remplissage pour la novillada, ce qui est extraordinaire, et il reste en moyenne 600 places à vendre par corrida, ce qui représente un coefficient de remplissage actuel de 80%, soit les 4/5 de l’arène. C’est beaucoup mieux que l’an passé avec plus de spectacles, il reste toutefois à ce jour des places pour toutes les courses et cette année, les générales qui étaient à 20€ debout ne se vendront plus parce qu’elles seront à présent assises et numérotées…

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Istres est plus qu’une feria, c’est une temporada car il y a aussi les fêtes d’Istres avec une seconde novillada piquée le dimanche 5 août. Ça faisait deux ans que l’on programmait une novillada non piquée et là aussi, un effort important a été réalisé puisqu’on propose une journée complète avec une classe pratique-becerrada de Turquay, sans mise à mort, avec entrée gratuite le matin, et une novillada piquée, au demeurant magnifique des héritiers de Philippe Cuillé l’après-midi, avec un cartel très prometteur, la remise du trophée Pierre Pouly étant réservée au meilleur d’entre eux. On a d’ailleurs déjà vendu des places pour cette course, avec seulement deux prix, un pour l’ombre à 20€ et l’autre à 15€ au soleil…. Quand on bâtit une feria, on commence à coucher des noms sur une liste, de toreros comme d’éleveurs, puis il y a la réalité d’Istres et tout cela doit correspondre au même projet, et c’est d’ailleurs la difficulté. On s’y casse parfois les dents, on va forcément rencontrer des difficultés à tous les niveaux, mon grand regret aujourd’hui étant que je ne peux pas faire plaisir à Istres à tout le monde ! C’est quelque chose qui me touche, il y en a qui le comprennent et d’autres qui l’acceptent moins. Aujourd’hui, les professionnels savent que nous nous y prenons très tôt, rien que le fait d’aller chez les ganaderos se propage vite, et forcément les apoderados ne trainent  pas pour nous appeler, qu’il s’agisse de mentors de toreros modestes comme de figuras, ce qui dans ce cas constitue une grande satisfaction ! L’arène  a gagné en crédibilité au fil des années, il n’y a pas de problèmes de budget, tout est régi par le trésor public, tout le monde est réglé, les éleveurs encaissent tous avant la feria et les toreros touchent un acompte au préalable. Si tous veulent revenir, ce n’est pas pour rien ! Le Palio est donc considéré avec une certaine notoriété par ce que nous avons pu réaliser ici, et tous les toreros ont constaté et compris le sérieux de cette arène.

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Parmi les modifications, on a fait passer pas mal de communiqués concernant l’accès en contre-piste par rapport à la sécurité, 300 callejons ont été supprimés, c’est colossal, parce qu’il y avait trop de monde, c’était une décision à prendre à la demande du maire et de la commission taurine, afin d’aménager le callejón d’une autre manière… Enfin, dans le domaine de l’animation, on va retrouver cette année tous les ingrédients que l’on trouve dans une feria, il y a aura plus de bodegas que d’habitude et il y a eu aussi par la volonté de la commission taurine de développer la dimension culturelle de la feria, un domaine qu’on se devait d’améliorer. Cette année, en amont de la feria et pendant son déroulement,  va se créer ce qu’on a appelé la Feria de l’Art, à savoir tout un circuit d’expositions de la Chapelle St-Sulpice jusqu’au Palio qui seront proposées avec divers artistes, sculpteurs, peintres, photographes… C’est quelque chose qui est ancré, qui va se réaliser, et dans le domaine du festif, en partenariat avec le Toro Club, les abrivados seront beaucoup plus présentes que les autres années, il y aura une arène portative et la structure Happycionado, donc un festif non stop pendant trois jours avec pas mal d’animations gratuites et populaires. En outre, le concert d’ouverture, avec Marina Kaye, va ramener 5 ou 6000 personnes. Ajouté à un concours de bandas chaque jour, on voit bien que la feria sera habillée…

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Que dire d’autre ? Que j’ai beaucoup de chance de travailler dans ma passion, je ne serai jamais assez reconnaissant envers François Bernardini et les partenaires, soit 300 entreprises qui contribuent à nous faire confiance. On maintient le cap, on a nos fidèles chez les abonnés, tout comme chez nos partenaires. C’est important dans la mesure où ça représente la colonne vertébrale du budget de la feria. C’est donc extraordinaire de continuer à vivre ce que je vis ici, continuons à pérenniser la tauromachie et la Feria d’Istres avec  toujours en ligne de mire le souci de l’améliorer lors de l’édition suivante car je suis bien conscient que l’on a encore une bonne marge de progression ! Et chaque année, les gens me demandent ce que je vais bien pouvoir trouver pour l’année suivante, eh bien grâce aux relations humaines, grâce à la passion, on arrive chaque année à trouver l’histoire, la faille, et c’est ce qui est passionnant ! Si je te dis que j’ai déjà fait des projets pour 2019, est-ce que tu me crois ?  »

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Bien sûr que je le crois, d’autant plus que comme la quasi majorité des créateurs, Bernard Marsella est un éternel insatisfait, toujours à la recherche de la perfection. Avec des idées par devant plein la tête, pour encore et toujours surprendre et tenter de satisfaire au mieux les aficionados en leur racontant de nouvelles histoires. A l’analyse, dans ce domaine, les atouts ne manquent pas cette année, non ? Suerte !!!