Les diverses journées de cette feria nîmoise sont assez paradoxales. En effet, alors que nous avons fini trempés lors des deux précédentes soirées lorsque la pluie a eu la mauvaise idée de s’inviter vers le cinquième toro, ce dimanche après-midi, c’est juste avant la course qu’il a fallu sortir les imperméables ! Mais ô miracle, après la pluie est venu le beau temps, comme dans la chanson, et c’est finalement avec une température agréable qu’ont pu se dérouler les adieux du Cyclone de Jerez…
Avec la Reine d’Arles et ses demoiselles d’honneur…
Arènes quasiment pleines, six toros de Núñez del Cuvillo plus un sobrero du même fer ((bis) donnant un jeu inégal.
Juan José Padilla (oreille et deux oreilles) a été incontestablement le grand protagoniste de cette tarde. Il est vrai qu’après tant d’années de triomphes comme de souffrances, le Pirate était venu tirer sa révérence dans une arène toute acquise à sa cause. Certes, ce n’était pas encore Pamplona avec ses « Illa, Illa, Padilla Maravilla », mais le public l’a tout de même soutenu et acclamé de bout en bout. D’ailleurs, avant d’entamer les débats, Frédéric Pastor était venu lui remettre une distinction en piste, ce qui valut au futur « jubilado » sa première ovation nourie. On se doute bien que ça n’allait pas être la dernière !
Après un bon capoteo et deux piques sans grand éclat, Padilla se chargea lui-même du second tercio, ce qui lui valut une belle ovation. Brindis à l’assistance et début genoux dans le sable avec par la suite quelques derechazos templés avant de céder assez rapidement à son pêché mignon, à savoir un combat rapproché dans lequel il ne se priva pas d’effets spectaculaires avant d’en finir par entière. Il reçut ensuite le quatrième par larga de rodillas et enchaina par chicuelinas mains basses avant deux rencontres précédant une autre ovation avec les palitroques. Brindis à Simon Casas, entame décidée poursuivie par un effort basé sur ses recours dans la mesure où son opposant ne sortait pas du meilleur tonneau et que s’il voulait triompher, Padilla a vite compris qu’il se devait de faire le boulot. Tout y passa et il remata sa prestation par un desplante théâtral avant une estocade libérant les deux pavillons de la Porte des Consuls ajoutés au précédent.
Le tout, évidemment, dans l’allégresse générale, forcément un poil triomphaliste, bien compréhensible dans un tel contexte…
Manzanares (silence et vuelta) s’est distingué sur la réception de son premier avant un tercio de varas maladroit. A la muleta, l’Alicantino soigna le geste, mais son opposant ne dura guère et les choses sont allées en s’étiolant. Entière longue à faire effet. Le quinto fit une brève apparition car victime d’un problème de motricité. Il n’a pas tardé à être puntillé et a été remplacé par un sobrero de la même maison. Avec lui, Manzanares allait construire une faena basée sur l’esthétisme portant sur les gradins lors de séries ajustées auxquelles il n’a manqué qu’un peu de continuité au fur et à mesure que son adversaire déclinait. Entière a recibir au second envoi et pétition en mode bouteille à moitié vide ou pleine, sans concession de la par de l’autorité, ce qui résuma l’affaire à une vuelta.
Andrés Roca Rey ((oreille et silence) a démarré avec un client qui prit deux piqûrettes puis il s’engagea à la muleta dans un combat marqué par sa volonté et son désir de soigner le geste. Mais comme le Cuvillo ne transmettait guère, il s’évertua à donner le change sur des séries rapprochées et un poil tremendistes avant d’en finir par entière caída. Avec l’ultime, le Péruvien brilla au capote avant un batacazo sur le premier assaut. Par la suite, rien n’est venu relever les débats à cause des conditions limitées d’un opposant qui ont contraint Andrés à ne point insister. Entière.
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En matinée, devant 4/5 d’arène et par beau temps, face à six toros de Juan Pedro Domecq nobles mais aux forces limitées la plupart, Juan Bautista a été le plus en vue.
Jesús Enrique Colombo (oreille et silence) entama la séance puisqu’il venait confirmer son alternative. Après un salut des trois diestros pour répondre au chaleureux accueil de l’assemblée, il reçut son premier par larga cambiada de rodillas suivie de capotazos applaudis. Après deux rencontres, Colombo se chargea lui-même du second tercio, ce qu’il fit avec une précision lui valant des palmas soutenues. Après la, passation des trastos, sa faena se déroula ensuite par mouvements précautionneux bien en phase avec les forces limitées de son opposant. Du joli, certes, mais ça manquait toutefois d’un peu plus d’énergie, voire d’agressivité, le tout étant obtenu quelque peu aux forceps. La suite par muletazos donnés un par un avant entière qui libéra un trophée partageant les avis. Avec son second, bien reçu au capote, qui prit deux piques dont une deuxième en simulacre, Jesús reprit les palos pour se faire ovationner une nouvelle fois puis brinda au conclave un trasteo commencé à genoux et poursuivi par derechazos templé. Manquant lui aussi de forces, le bicho alla a menos et contraignit le Péruvien à baisser le rideau par entière tombée.
Enrique Ponce (saluts et deux oreilles) prit un premier client qui poussa sur le premier assaut, obligeant le piquero à se livrer à un impressionnant exercice d’équilibre. Après une deuxième pique pour la forme, le maestro de Chiva se vit contraint de tracer des muletazos à mi-hauteur sans obliger son adversaire, sous peine de le voir s’affaler. C’est ainsi qu’il construisit un trasteo techniquement abouti, mais auquel il manquait pour le moins l’émotion sans laquelle les choses ne prennent jamais totalement leur envol. Entière. Sifflets à l’arrastre. Avec le quatrième, bon capoteo avant deux piques, la seconde sans insister. Brindis à Juan Bautista qui auparavant avait exécuté un quite avant d’exécuter un labeur en phase avec l’orchestre sur l’interprétation de « Caridad del Guadalquivir », alternant les gestes suaves avec d’autres plus techniques afin de ménager les forces du bicho. Travail essentiellement droitier conclu par espadazo qui a certainement compté dans l’octroi des récompenses, puis vuelta chal eureusement fêtée au son de l’Hymne Valencian…
Juan Bautista (deux oreilles et deux oreilles) accueillit son premier par bonnes véroniques avant deux piques en simulacre, le toro étant un moment protesté. Quite entre deux paires de banderilles, ce qui est assez rare, puis brindis au respectable d’une faena débutée par doblones en se ployant. La suite par séries bien ajustées et variées avant un final encimista et une entière a recibir. L’Arlésien reçut ensuite son second par un sensationnel enchainement capotero sans bouger le moindre orteil, faisant crépiter les applaudissements. Après les deux rencontres, il se chargea lui-même, à la demande du conclave, du second tercio, se faisant ovationner, notamment pour une troisième paire al violín avec cite du panama ! Brindis à son apoderado puis faena à sa main face à un client manquant d’agressivité et de chispa, Jean-Baptiste compensant ce déficit de transmission de son opposant par un bel effort conclu par une demie foudroyante. Une nouvelle fois, la Porte des Consuls lui tendait les bras…
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VIC
Dimanche matin. Plus de 3/4. Corrida concours : toros dans cet ordre de La Quinta, Pallarés, Yonnet (hors concours), San Martín, Ana Romero et Los Maños.
Meilleur le toro de La Quinta pour lequel le public demanda une vuelta. Le reste décevant.
López Chaves : saluts et silence.
Pepe Moral, silence aux deux.
Tomás Campos, silence aux deux.
Le picador Óscar Bernal entendit une sonore ovation après le tiers de pique du premier toro. Résultat du concours ce soir. Le toro de la Quinta devrait l’emporter.
Vic dimanche soir. 4ème de la féria. 3/4 d’arène. 6 toros de Raso del Portillo.
Octavio Chacón: saluts et silence.
Antonio Nazaré: silence et palmas.
Alberto Lamelas: saluts et silence.
Dure corrida de Raso del Portillo très bien présentée qui donna peu de jeu après la pique et qui ne permit pas aux toreros de s’exprimer. Le quatrième fut le plus amène et permit à Nazaré de dessiner une faena élégante qui ne passa pas sur les tendidos. Faenas émouvantes et exposées de Lamelas soutenu par le public, mal conclue à l’épée. Octavio Chacón attentif à la brega, solide chef de lidia. Au total, peu de choses à se mettre sous la dent.
(Corridasi)
MADRID
Dans une arène pleine et face à des toros de San Pelayo (Capea), Diego Ventura a été le plus en vue, sortant a hombros de Las Ventas après avoir obtenu deux trophées : oreille, silence et oreille avec pétition de la seconde.
Pour Leonardo Hernández : saluts, silence et oreille.
(Photo : Plaza 1 – Vidéo et reseña : cliquez ICI)
UVTF
L’Union des Villes Taurines Françaises condamne avec la plus grande fermeté les violences en réunion commises sur l’esplanade des arènes de Nîmes lors d’une manifestation non autorisée.
Ces violences et provocations inadmissibles contre l’esprit de nos fêtes sont une atteinte à la convivialité et au respect de la diversité des cultures, dont il est à espérer que les responsables seront sévèrement condamnés.
La meilleure des réponses !!!
(Communiqué)
RISCLE
ESPIGUE
La peña Tristan Espigue organise le dimanche 10 juin sa traditionnelle fiesta campera chez Jacques Giraud, au Sambuc: le matin, deux vaches tombées à la garrocha, et tientées par Tristan « a campo abierto », l’après-midi lidia complète d’un novillo par Tristan.
Bar et restauration sur place (précisions gastronomiques et tarifaires suivent).
Pour des problèmes d’organisation, merci de réserver au 06.51.11.14.86 (par texto) ou sur penatristanespigue@gmail.com
À bientôt au Sambuc avec Tristan !
(Communiqué)