Environ 2/3 d’entré dans la poêle à frire, six novillos de Hoyo de la Gitana charpentés, aux armures plutôt commodes et inégaux de comportement, la plupart trop vite arrêtés et globalement décevants, de surcroît le plus souvent mal lidiés.
Le paseo s’est ébranlé au son du pasodoble « Fandiño » en hommage au matador éponyme, et une minute d’applaudissements a été observée à la mémoire du journaliste Richard Pascal.
Maxime Solera (saluts et oreille) a marqué d’emblée sa rage de vaincre en allant accueillir son premier au centre, mais malheureusement, il se fit rapidement accrocher, recevant une sévère rouste dont il sortit quelque peu groggy. Il reprit courageusement la lidia et après deux rencontres sans grand éclat, il brinda à Michel Bouisseren une faena appliquée, se ployant bien dans l’entame puis affichant toute sa détermination lors d’un trasteo d’où ressortirent vaillance et aguante face à un bicho allant a menos, avant que le tout ne soit altéré par trois pinchazos avant entière. Par la suite, il passa à l’infirmerie dont il ne ressortit que pour lidier son second après que l’ordre ait été changé afin qu’il puisse mieux récupérer. C’est donc finalement en fermant la marche, sans sa chaquetilla et après avoir reçu une belle ovation, qu’il le reçut avant un bon tercio de piques à charge de Gabin qui malgré la violence du premier assaut, parvint à le contenir, puis dans deux autres, le dernier en faisant venir le fauve de loin. Ovation pour le piquero puis brindis au public pour un deuxième combat donné en boitillant, Maxime toréant dès lors avec une entorse à la cheville. Une nouvelle fois bien décidé à prendre le dessus sur son adversaire, on va dire qu’il réussit à tirer le sang d’une pierre, le novillo manquant singulièrement d’allant dans ses charges. Le novillero de Fos fit arrêter illico la musique, poursuivit par des naturelles données une par une et conclut – toujours de la gauche ! – par une entière contraire qui libéra le trophée du mérite. On espère bien sûr que Maxime pourra honorer son deuxième contrat ce dimanche…
El Adoureño (oreille et saluts) afficha sa décision au capote et après trois piques de différente intensité, il attaqua sa faena avec détermination sur quelques enchainements soignés, la suite s’avérant plus inégale, Yanis affichant alors pas mal de recours face à un novillo offrant des possibilités mais manquant un poil de chispa. Entière. Au quatrième, il se fit désarmer au capote et après deux rencontres, il brinda à l’assistance un trasteo débuté par deux cambios et poursuivi par des échanges manquant singulièrement d’émotion face à un toro court de charge puis parado. Entière trasera.
Carlos Olsina (saluts aux deux) s’est distingué au capote, mais s’est fait accrocher sans conséquences sur le remate. Piqué en trois fois avec batacazo sur le premier assaut, le novillo répondra bien en début de faena brindée à l’assemblée lors d’échanges templés au centre en donnant la distance. Charles soigna ensuite le geste lors de séries plus inégales d’impact et conclut par entière au second envoi. Le quinto prit deux piques sans histoire puis s’éteignit trop rapidement, laissant le Biterrois sans grande option. Il insista sans toutefois trop d’engagement, sans pouvoir réellement relever les débats, les aciers n’arrangeant rien.
Le prix au meilleur picador est allé à Gabin. Celui à la meilleure faena n’a pas été attribué.
CASTELNAU
Après avoir triomphé le matin devant du bétail de Casanueva lors de la novillada avec Yon Lamothe qui devait désigner celui qui entrerait dans le cartel de l’après-midi, Solalito a doublé la mise, étant déclaré vainqueur de la novillada concours de la tarde (Astarac, Le Lartet, Alma Serena, Casanueva, La Espera, Camino de Santiago)…
Le Nîmois a coupé une oreille à chacun de ses adversaires, oreille et silence pour José Cuesta et vuelta aux deux pour Valentín Hoyos.
Prix au meilleur novillero pour Solalito et celui au meilleur élevage pour Le Lartet (famille Bonnet).
BURGOS
Dans une arène pleine et face à des toros d’Antonio Bañuelos, le quinto honoré de la vuelta, triomphe de Morenito de Aranda qui a coupé une puis deux oreilles.
Oreille et saluts pour Sébastien Castella et silence puis saluts pour Andrés Roca Rey.
(Photo : Tauroemoción)
ARLES
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TYROSSE
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(Prochaine publication : lundi en fin de matinée…)