Beau temps, arènes quasiment pleines. En effet, la spécificité saint-gilloise consiste à accueillir ders spectateurs derrière les grilles, à hauteur de la piste, en entrée générale au niveau du callejón ! Du coup, si l’on tient compte de cet emplacement et si on ajoutait les aficionados qui l’occupent sur les gradins, ça correspondrait à la louche avec une arène pleine !

stg19k

Six toros de Luis Algarra Polera correctement présentés, assez homogènes avec un poids allant de 460 à 520 kilos, piqués le plus souvent sans excès car inégaux de forces, donnant du jeu pour la plupart, les 4 et 6 étant honorés de la vuelta posthume.

la19k

Emilio De Justo (deux oreilles et deux oreilles) a été incontestablement le grand protagoniste de cette tarde. Il ouvrit les débats par véroniques et demie applaudies face à un client dont le piton droit avait quelque peu préalablement souffert, les aficionados ayant été prévenus par micro. Monopuyazo suivi d’un quite varié puis d’un brindis à l’assistance d’une faena à l’entame appliquée, suivie de séries valeureuses, Emilio profitant de la bonne noblesse de son opposant, au demeurant limité de forces, affichant ganas et entrega. Manoletinas serrées avant une conclusion par estocodón sans puntilla qui fit tomber deux mouchoirs.

edj19k

Modèle estampillé « Justopié » !!! Ça change, non ?

Le quatrième a été mal lidié et mal piqué. Il dut ensuite ferrailler avec un adversaire coriace et menaçant, sortant de son répertoire des arguments techniques remarquables, tout en y mettant les formes, soignant le geste et concluant par un autre « Justopié » qui mit le fauve immédiatement au tapis. Il promènera plus tard ses deux oreilles en invitant le mayoral à saluer…

tj19k

Thomas Joubert (saluts et palmitas) se fit applaudir sur les capotazos de réception avant une monopique suivie d’une vuelta de campana, puis un bon quite par chicuelinas et rebolera. Brindis au conclave, puis début impassible par statuaires et cambio avant plusieurs séries bien cadencées par des gestes limpides orientés à tribord, avec toutefois une transmission limitée. Final au plus près, deux cartuchos de pescao avant entière au second envoi suivie d’un coup de verdugo. Le quinto le désarma au capote avant deux rencontres, poussée la première avant belle arrancada bien contenue à la suivante. Marc Antoine Romero salua après deux bonnes paires puis Thomas éprouva quelques difficultés à s’imposer. Trasteo méritoire, mais inégal et sans réel dominio. Demie après pinchazo puis trois descabellos.

ay19k

Andy Younes (oreille et silence) soigna la réception de son premier  avant deux rencontres suivies des saluts de Marco Leal et Manolo de los Reyes au second tercio. Brindis aux gradins puis début arrodillado suivi d’un remate du desprecio. Suivirent plusieurs tandas  bien construites et final encimista avec conclusion par trois quarts de lame suffisants. Véroniques énergiques pour recevoir l’ultime, premier assaut bien contenu, changement refusé, autre rencontre plutôt en mode simulacre. La faena comprit plusieurs séries méritoires sur les deux bords qui laissaient augurer d’un final triomphal, mais la conclusion un tantinet longuette et médiocre, surtout avec la puntilla, fit dégonfler le soufflé, laissant seul son chef de lidia repartir par la grande porte en compagnie du mayoral. Une belle occasion hélas manquée…  

En matinée, la finale du Bolsín Taurin de Nîmes Métropole a dégagé la torería d’Adrián Villalba, d’Albacete, pour avoir coupé les deux oreilles de son novillo de Cuillé qui pour sa part a été crédité de la vuelta posthume. Faena compacte, variée, conclue par entière.

bols19k

Les autres résultats :

Tristan Espigue – Rhône Aficion : silence.

Alejandro Rivero Fenoll – Badajoz : silence.

Jorge Martínez – Almería : silence.

José Nicolas Ruiz – vuelta.

Aaron Rodríguez – Madrid : silence.

av19k

A l’issue de la course, suivie par une bonne chambrée, le Président de Nîmes Métropole Yvan Lachaud a remis en piste le trophée au triomphateur à Adrían Villalba.

jm19k

Les autres finalistes n’ont pas été oubliés, chacun repartant avec un souvenir, à commencer par Jorge Martínez, qui a fini second et reçu des cadeaux remis par le maire, Eddy Valadier.

jn19k

Le troisième, José Nicolas Ruiz, a reçu une muleta de l’UCTPR remise par le délégué Arnaud Frade.

Le bétail provenait de Jalabert (1, 3 et 5) et les trois autres de Cuillé.

ROQUEFORT

Les remplaçants sur le podium

Dimanche 19. Novillada des Fêtes. Plus de deux tiers d’arène.

Six novillos de Conde de la Maza et un de Turquay comme sobrero en troisième.

Kevin de Luis : ovation et oreille.

Aquilino Girón : vuelta al ruedo et oreille.  

Maxime Solera : silence aux deux.

Saluts des banderilleros Ecijano II et David au cinquième toro.

Course impressionnante par sa présentation qui n’aurait pas déparé dans une arène de première catégorie. Solides, avec beaucoup de trapío, très armés, les Conde de la La Maza ont fait forte impression dès leur sortie en piste. Sous la romaine, ils accusaient un poids conséquent et le boucher aura fait son beurre… Le public, lui, était enchanté de ce lot dégoté de derrière le fagot, car trois des pensionnaires du Comte ont procuré de beaux combats: le second, quatrième et cinquième; se donnant à la fois à la pique, mais aussi se livrant sous les leurres. Le troisième s’est blessé et a été remplacé par un Turquay manso, sans jeu. Les premiers et cinquième n’ont jamais rompu.

Comme on le sait, il y a eu une succession de forfaits de dernière minute pour cette course que d’aucuns auront jugé opportuns – on ne discutera pas les avis de la « Faculté ». Ils ont eu tort car ils ont laissé la place à des remplaçants qui se sont montrés à la hauteur d’un challenge sérieux. Kevin de Luis fut le premier d’entre eux. Il a deux novilladas à son actif cette année. Il s’est porté volontaire et il mérite mieux que son modeste rang. C’est un garçon calme, posé et courageux.

aq19k

Aquilino Giron emballa le public du début jusqu’à la fin. C’est un toreo qui allie la solidité à la finesse: une technique qui s’appuie sur un sang-froid admirable. Une véritable révélation dans le concert pourtant fourni des novilleros cette saison. A ses deux passages, sa tauromachie engagée, notamment par ses aidées par le haut avec lesquelles il ouvrit ses deux travaux, fit l’unanimité. Malgré une opposition qu’on qualifiera de « colossale », il ne se dégonfla jamais, donnant la bonne distance, montant à la corne contraire avec un sens du rythme qui fit que ce qui aurait pu être un combat de rue se transforma en véritable lutte ordonnée et esthétique. Nous étions ainsi dans l’essence même de la tauromachie… Il s’y reprit à trois fois pour tuer le premier et abattit le second d’un superbe estoconazo, au second voyage, hélas, ce qui limita son succès.

Jour sans pour Maxime Solera. Visiblement peu dans son assiette, il toucha le mauvais lot qu’il eut du mal à occire. Il entendit quelques sifflets, mais il est à revoir dans des circonstances plus propices. Il eut le mérite d’honorer son compromiso.

En définitive, les titulaires ne nous ont pas manqué. Kevin et Aquilino les ont remplacés avec bonheur.

Le matin, novillada sans picador: deux Astarac et deux Turquay excellents. Yon Lamothe oreille et oreille. Juan d’Alva une oreille et silence.

Pierre Vidal – corridasi

RION

Solalito déclaré triomphateur l’après-midi et Nino le matin… On y reviendra.

MAUBOURGUET

Dimanche, novillada non piquée des Fêtes 2018. Plus d’un tiers d’arène.

Six erales de María del Sagrario Huertas Vega (origine Santa Coloma Saltillo) nobles mais faibles.

Yon Lamothe : silence, un avis et salut après pétition.

Miguel Aguilar : un avis et vuelta, un avis et salut.

Tristan Espigue : salut, un avis et silence.

Le jeune mexicain Miguel Aguilar, frère du regretté Mario Aguilar, matador disparu il y a quelques mois, faisait ses débuts en France.

NO

Ce soir, après Saint-Gilles, c’était soirée foot pour le retour à domicile de Nîmes Olympique en L1 contre l’OM. Avec en fin de compte, une belle victoire nîmoise… D’où un certain retard dans les infos, dont certaines attendront demain. Non, mais !

Enhorabuena les rouge et blanc… Plus que jamais, on craint dégun !!!