Au lendemain de la novillada de Bellegarde, Serge Alméras a accompagné son protégé Solalito jusque sur les terres lointaines de Basse-Andalousie, celles dominées par le rocher de Gibraltar.
En effet, une rencontre était prévue avec le directeur de l’école taurine, Paco Gallego, et c’est dans la finca du maestro Ruiz Miguel que s’est scellée l’inscription du jeune Nîmois qui désormais, fait officiellement partie de l’effectif.
Cette prise de contact a été des plus chaleureuses et une perspective de participation a pris corps, qui devrait permettre à Solal de parfaire sa préparation avant de songer à passer à l’échelon supérieur. En accord avec ses deux mentors, Serge Alméras et Denis Loré, il ira passer l’hiver dans cette zone taurine pour profiter de l’enseignement du maestro, mais également des tentaderos et des échanges qui vont l’amener à évoluer aussi dans des plazas de la péninsule.
C’est donc à partir d’un projet bien établi de progression que Solal va franchir cette nouvelle étape en 2019 au cours d’une temporada en non piquée qui devrait être déterminante pour la suite de sa trajectoire taurine. Suerte !
SERGE ALMÉRAS
« Par rapport à la saison que Solal a effectuée cette année, il faut bien prendre en compte que ce qu’il a fait, pour ses débuts en non piquée, c’était ce qui en fait était programmé pour l’année prochaine ! Mais comme il a remporté le Bolsín de Bougue, les choses se sont précipitées car il s’est retrouvé propulsé dans cinq arènes importantes du Sud-Ouest. Il lui a donc fallu aller dans des arènes où normalement tu n’y vas que lorsque ta préparation technique est plus avancée. La seule solution était dès lors qu’il s’entraine trois fois plus, et que l’on trouve pour lui matière à toréer, ce en quoi je remercie une nouvelle fois les ganaderos français qui ont bien joué le jeu. Il ne s’est pratiquement jamais passé une semaine sans qu’il ne puisse s’entrainer avec du bétail, que ce soit de premier, de second ou de troisième, le but étant qu’il torée un maximum de bêtes pour arriver le mieux préparé possible.
Globalement, sa saison a été positive, compte tenu de ce contexte, et d’ailleurs, après déjà quelques triomphes, on vient d’apprendre dernièrement qu’il a obtenu le titre de triomphateur de la novillada non piquée de Mont-de-Marsan attribué par la Peña « A los Toros » ! Déjà, des empresas nous ont contactés pour la prochaine saison, et il est clair que les succès glanés ici ou là n’y sont pas pour rien !
A partir de là, le gros problème pour nous, c’était de s’ouvrir l’Espagne, on en parlait depuis quelques temps, on a quelques contacts avec des promesses qui devraient se faire d’ici la fin de la saison, mais il fallait trouver vraiment le système pour pouvoir l’intégrer, l’officialiser. On aurait pu toréer quelques courses outre Pyrénées, mais parfois ça ne s’est pas fait parce que Solal ne faisait pas partie d’une école taurine ! Par expérience, pour avoir déjà eu des contacts pour d’autres toreros à qui j’avais donné un coup de mains, et aussi par des relations qui connaissent bien l’entourage, la rencontre avec les responsables du Campo de Gibraltar a été possible, d’où notre récent périple pour finaliser son inscription.
Il faut savoir que ça devait se faire le plus rapidement possible car les règlements ont évolué pour pouvoir participer aux activités de certaines écoles et s’inscrire à des épreuves de sélection, surtout en Andalousie. Avec cette rencontre, nous avons donc pris les devants et Solal pourra donc l’an prochain, alors âgé de 18 ans, se produire lors de ces « certamenes » (concours) dont certains sont même télévisés.
On avait donc rendez-vous avec le directeur de l’école taurine, Paco Gallego, et la personnalité emblématique du lieu, le maestro Ruiz Miguel ! C’est une amorce importante pour la saison prochaine, et en outre, nous sommes aussi en contact avec d’autres professionnels qui vont donner un coup de mains à Solal. D’ailleurs, s’il est évident qu’avec Denis on reste toujours avec lui et qu’on va continuer à l’accompagner,’il va aller s’installer là-bas l’hiver prochain pour une fois le permis en poche, pouvoir se déplacer et répondre à toutes les sollicitations.
Ce qui va changer, c’est que tous les contrats qu’il va avoir vont être placés sous le sceau de cette école taurine, en accord avec nous, certes, mais quelque part, il représentera aussi cette école. On aura notre mot à dire, mais en dernier recours ce sont eux qui trancheront. On montera un tableau de sa saison en étant toujours en relation, en osmose. Pour résumer, ce n’est pas parce qu’il va partir là-bas, qu’on sera taurinement éloignés de lui.
Autre chose, il est clair que pour le moment, an prochain compris, Solal restera en novillada non piquée car il ne faut pas oublier, malgré sa progression, qu’il a encore à étayer son bagage avant de passer à l’échelon supérieur. Il ne faut pas brûler les étapes et tout ce que ce nouveau fonctionnement devrait lui apporter ne pourra aller que dans ce sens.
Donc, que ce soit avec sa nouvelle école et même à l’occasion avec d’autres professionnels, Solal va avoir de belles cartes en mains… »
SOLALITO
« Pour moi, avec déjà Denis Loré pour ce qui concerne les aspects techniques et Serge Alméras pour la gestion plus administrative et organisationnelle, le fait d’entrer dans cette école taurine est pour moi une belle opportunité de me plonger dans l’Espagne taurine et de découvrir de nouveaux horizons, ce qui constitue bien sûr une motivation supplémentaire, surtout en pensant que le maestro Ruiz Miguel est aux manettes.
J’ai déjà quelque part une idée de ce qui m’attend, mais avec un accueil très sympathique comme je viens de le vivre et un programme qui semble très chargé, mais en même temps très motivant, ça correspond très bien à ce que je recherchais. Là-bas, ça ne dépendra que de moi, de mes résultats et mes relations, avec l’école taurine, les ganaderos, les matadors, et franchement, à présent, je suis plutôt impatient d’y aller !
Pour être plus autonome, je vais louer un appartement et je suis en train de me préparer à passer le permis de conduire, ce qui me laissera une certaine indépendance. Après, c’est plein de points d’interrogation, mais ça ne me fait pas peur. Je suis sûr que Ruiz Miguel est quelqu’un de parole, c’est une école taurine reconnue et j’ai d’ailleurs pu mesurer dès cette rencontre pour mon inscription la chaleur de leur accueil !
C’est d’ailleurs ce qui me rend impatient, que ce soit pour la présentation de la finca du maestro, de la visite des arènes, du pueblo. Tout m’a plu, que ce soit dans les rapports humains et sur la vision de la tauromachie du maestro qui, j’en suis sûr, de par sa trajectoire et ses connaissances, va m’apporter beaucoup. En effet, je suis bien conscient que recevoir des conseils de la part d’un tel maestro représente une chance inouïe !
Avec les derniers contrats de cette temporada, une belle page va se tourner. J’espère que la suivante va me procurer, pour la suite de cette aventure, d’autres bonnes sensations des deux côtés de Pyrénées, ce qui me permettrait alors d’envisager l’écriture d’un nouveau chapitre à l’échelon supérieur… »
JUAN LEAL
Suite à sa blessure de Bilbao et encore en phase de récupération, Juan sera dans l’impossibilité, sur avis médical, d’honorer ce samedi son contrat à Bayonne…
Communiqué de Juan Leal :
« Après avoir visité le Docteur Domingo Jiménez ce matin à Séville, et malgré tous mes efforts, je ne pourrai malheureusement pas être à Bayonne samedi. La récupération est favorable, mais trop courte pour honoré un des contrats qui me tenait le plus à cœur cette temporada. Prochain rendez-vous dimanche 9 septembre dans les arènes d’Arles. Un abrazo à toute l’afición bayonnaise, avec qui je partage de grands souvenirs… »
NDLR : Prompte récupération, Juan. On espère te retrouver en forme à Arles !!!
ADRIEN
Dix novilladas rien que pour le mois de septembre, franchement bravo… Et suerte !!!
PALENCIA
Arènes pratiquement pleines, toros de Zalduendo inégaux de jeu, meilleurs les deux derniers. Triomphe d’El Juli et Andrés Roca Rey.
Oreille puis deux oreilles pour El Juli et oreille avec pétition de la seconde les deux fois pour Roca Rey.
Silence et saluts pour Morante de la Puebla.
Voir la vidéo de cette corrida en cliquant ICI
SANSE
Plaza de toros « La Tercera » de San Sebastián de los Reyes (Madrid). Un quart d’entrée. Novillos de Guadalest.
Vuelta puis oreille avec pétition de la seconde pour Toñete, saluts puis oreille pour Marcos et saluts puis silence pour Alfonso Ortiz.
(Photo : Joël Buravand – Album : ICI)
ETPA
Une semaine pour l’avenir de la corrida
Elle commence ce samedi 1er septembre par l’organisation en partenariat avec l’ACCM et l’AEFTC, d’une Novillada Sans Picador à 17h30 aux Arènes d’Arles, avec un cartel international face aux novillos de l’élevage Fernay, gratuite pour les moins de 16 ans.
Puis les élèves de l’école animeront les tientas et capéas organisées par l’empresa Ludi SA le mardi 4 et le mercredi 5 septembre dans le cadre de « l’Espace Toros » aux Arènes Francis Espejo aux corrals du Sonnailler.
Enfin, le jeudi 6 septembre, suivant le trophée Deloye au Sonnailler, c’est l’ensemble de l’école (professeurs, élèves, parents et bénévoles) qui « invite Hemingway », sous l’égide des organisateurs du Prix Hemingway pour une animation sur la Place du Forum à 20 heures.
Le plaisir de la corrida fait partie de la culture du Pays d’Arles. Cette culture intègre des activités économiques, comme l’élevage des toros de combat dont la contribution à la préservation des paysages camarguais et des Alpilles est essentielle. Son développement suppose la formation des jeunes aux règles d’une expression artistique qui exige discipline, courage et respect. La faire vivre demande l’organisation de manifestations taurines ouvertes au plus grand nombre et en particulier aux jeunes.
Cela fait 30 ans que l’Ecole Taurine du Pays d’Arles, soutenue sans relâche par la ville d’Arles élargie à l’ensemble des communes de l’agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette, se fixe une double tâche. La formation des « toreros du futur », ils sont le futur de la corrida, et la transmission de la culture taurine auprès des populations du territoire, contribuant à faire résonner le nom d’Arles bien au-delà.
C’est que la corrida et la culture taurine n’appartiennent à personne. Elles ne sont fortes que parce qu’elles sont partagées. Cette prochaine semaine en est une belle illustration…
(Communiqué)
SIGNES
TOROS
FLAMENCO
EXPO
Exposition du jeudi 13 au 16 septembre 2018 pendant la feria de Nîmes à la Galerie Chouleur, 6 rue Fresque…
Les artistes… Román (peinture), Nicolas Sahuc (photographie), Franck Célaire (peinture et sculpture), Santiago Perez (sculpture), Michel Trani (peinture), Plaza Del Carmen (graphisme). Vernissage
Vernissage le jeudi 13 septembre à partir de 19h30 avec la dégustation des vins de la cave de Pazac (Costières de Nîmes)…
Galerie ouverte de 11h00 à 21H30.
(Prochaine publication : samedi dans la matinée… un peu avant la victoire de Nîmes Olympique contre le Paris Saint-Germain … Eh oui, on craint toujours dégun !!!)