Lors des cérémonies officielles, même si dans les autorités il arrive que différents courants soient représentés, les divers protagonistes se doivent de respecter un protocole. Ce qui n’a pas été le cas récemment à Madrid, plus précisément au Centro de Arte Reina Sofía lors de la remise du Prix National de la Tauromachie au matador retiré El Juli, ainsi qu’aux représentants de la Casa de Misericordia de Pamplona, eux aussi distingués, en présence du couple royal, le roi Felipe VI et son épouse Letizia.
A leurs côtés, le ministre de la Culture Ernesto Urtasun qui n’a rien trouvé de mieux que de rester impassible, c’est le moins que l’on puisse dire, lorsque Julián s’apprêtait à recevoir son prix sous les applaudissements, sauf ceux du ministre en question.
Une bien belle marque de mépris relevée par le maestro qui a fait remarquer la bassesse de son geste au « maleducado ».
« Monsieur le ministre, vous n’applaudissez pas… je vous salue… Venant d’une personne de votre rang, c’est un détail très moche. La tauromachie est inclusive, la Culture est celle du peuple, elle n’appartient pas à des idéologies politiques et votre obligation en tant que ministre est de la protéger, la défendre et la promouvoir au-delà de vos goûts personnels.
Je suis le dernier torero à recevoir ce prix si important, je suis certain que la raison et la responsabilité reviendront et que dans un futur proche, beaucoup de compañeros viendront recevoir cette distinction des mains d’un ministre bien éduqué qui ne censure pas notre profession ! »
Ce camouflet s’est retrouvé en bonne place dans la plupart des medias, au point que qu’au nom de la Fundación del Toro de Lidia, Victorino Martín a réagi énergiquement, dans une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement Pedro Sánchez, demandant la révocation de ce ministre aux attitudes sectaires et vexatoires.
Affaire à suivre, mais il est certains que les choses risquent fort de ne pas en rester là…