Arènes pleines, beau temps. Six toros de Fuente Ymbro correctement présentés, la plupart préservés à la pique, donnant un jeu inégal, meilleurs les 1 et 4, ce dernier étant crédité de la vuelta. L’ultime a été remplacé pour déficit de motricité par un exemplaire du même fer.
Une minute d’applaudissements a honoré la mémoire de Palmyre Camacho, et distingué les soldats du feu qui ont participé à la lutte contre les incendies de Générac et Saint-Gilles.
Le baryton Frédéric Cornille a interprété Carmen pour le paseo, puis le « Dios te salva María » avant la sortie du quatrième toro.
Tibo Garcia (deux oreilles et silence) a pris l’alternative avec « Cazador ». Il s’est distingué au capote et après une pique bien instrumentée, entame par doblones harmonieux, son adversaires ne tardant pas à afficher d’excellentes dispositions à la muleta, ce qui permit à Tibo d’exécuter sur les deux ailes un trasteo templé qui transmit sur les étagères. Entière « hasta la bola » qui libéra deux trophées synonymes d’alternative réussie.
Ce fut toutefois moins évident avec l’ultime bis, le titulaire étant prié de réintégrer le toril, ce qu’il refusa de faire pendant un trop long intermède. Ce sobrero du même fer était loin d’avoir les qualités du toro de la cérémonie, et comme après quelques échanges méritoires la conclusion laissa à désirer, l’affaire en resta là. Mais pour Tibo, l’essentiel avait déjà été fait.
Sébastien Castella (saluts puis deux oreilles et rabo) a exécuté un excellent quite par chicuelinas à un toro qui venait de sortir d’un monopuyazo. Après le renvoi de politesse avec Tibo et la restitution des trastos, Sébastien consacra les premiers échanges à discipliner autant que faire se pouvait un opposant dissipé qui peu à peu étala sa propension pour l’abri du terrain du toril où il finit d’ailleurs par se réfugier. Labeur méritoire, entière et descabello. L’affaire prit une tout autre tournure avec le quatrième face auquel le Biterrois allait sortir le grand jeu. Après avoir brisé le palo du lancier qui dut mettre pied à terre, brindis à l’assistance d’une faena qui est allée a más depuis un superbe cambio au centre poursuivi par derechazos harmonieux soutenus par l’interprétation musicale d’ Opera Flamenca. Le ton était donné et Sébastien ajouta de l’émotion lors de stoïques séquences, allant même jusqu’à tomber en restant à la merci du fauve, toutefois sans conséquences. Ensuite, il dut encore élever le niveau, allant chercher les récompenses par le biais d’un final encimista qui le vit exécuter deux cambios serrés puis un pendule avant circulaires inversées et tutti quanti…
Et comme il tua d’un estocodón, Sébastien empocha deux oreilles et un rabo, le bicho pour sa part étant crédité d’une vuelta discutable dans la mesure où on ne l’avait pas vu à la pique et où son jeu à la muleta n’avait pas été vraiment exemplaire, tout le mérite revenant à Castella qui a su à sa façon maintenir l’intérêt.
Emilio De Justo (saluts et silence) exécuta quelques bons capotazos en se ployant puis un excellent quite par chicuelinas après la pique. Brindée à l’auditoire, sa faena comprit plusieurs mouvements droitiers appliqués avant de se distinguer ensuite sur l’autre rive, son opposant allant a menos car manquant de forces et de chispa. Emilio le ranima sur de remarquables redondos avant entière puis deux descabellos. Avec un superbe quinto castaño oscuro, le poulain de Luisito excella encore au capote avant une pique préservée puis de nouveau une bonne entame de faena en se ployant. Par la suite, il manifesta une belle entrega, faisant un bel effort pour obtenir les oreilles qui lui auraient permis de rejoindre ses compañeros dans leur sortie a hombros. Las, le bicho ne l’aida guère et de surcroît, la conclusion fut loin d’être exemplaire.
En matinée, sous un soleil de plomb, finale du Bolsín de Nîmes Métropole remportée par Alejandro Martínez, de Los Barrios, le seul à avoir obtenu une oreille, face à l’exemplaire de La Paluna.
Lenny Martin (Béziers) : silence aux deux.
Raphaël Ponce de Léon : saluts et trois avis.
Alejandro Martínez (Los Barrios) silence et oreille.
Javier Illanguas (Séville) : saluts et silence.
Lenny Martin prit un Málaga puis un Alain et Frédérique Tardieu, Raphaël Ponce de Léon un François André puis un Taurelle, Alejandro Martínez un Pagès Mailhan puis un La Paluna et Javier Illanguas un Jalabert puis un Fano.
Les récompenses ont été ensuite remises sur le podium situé devant les arènes, le vainqueur recevant notamment un capote et les autres une muleta.
SAINT-PERDON
Novillada matinale
Quatre novillos de Baltasar Ibán, avec du trapío, des cornes refermées, intéressants pour l’aficionado, mais un peu compliqués pour des novilleros peu expérimentés.
Hector Gutierrez : une oreille, silence.
Yon Lamothe : un avis et salut, une oreille.
Sobresaliente : José Antonio Punto
Tous les toros ont été applaudis à l’arrastre.
Huit piques, deux chutes, cavalerie Bonijol.
Salut de Mathieu Guillon après avoir banderillé le second.
Président : Victor Bernadet (Saint-Sever).
Petite entrée, le soleil s’invite à mi course, chaleur moite.
Novillada concours de Saint Perdon
Un tiers d’arène concentré à l’ombre. Soleil et forte chaleur.
De la corrida concours de Saint Perdon, il faudra retenir la prestation du novillo de Pincha. Superbement présenté, il a manqué de bravoure au cheval, prenant trois piques en venant au pas et ne poussant pas. Il a par contre été exceptionnel au troisième tiers. Très encasté et noble, il a transmis beaucoup d’émotions à la faena de Víctor Hernández qui coupe une oreille. Toréé avec beaucoup d’application et de sincérité, le novillo a pris le pouvoir en piste. Il a été déclaré vainqueur de la concours, ce qui se comprend compte tenu de sa prestation au troisième tercio, mais est difficilement justifiable si on tient compte de celle faite face au cheval. Víctor Hernández, qui a touché les deux meilleurs novillos, avait déjà coupé une oreille au Flor de Jara, manquant de bravoure à la pique, mais très collaborateurs à la muleta.
Juan Carlos Carballo, excellent chef de lidia, n’a pas pu tirer grand chose d’un Barcial décasté et manquant de race. Il a été appliqué et sincère face à un Aurelio Hernando faible et manquant de fond.
Diego San Roman a abrégé, avec raison, sa faena au novillo d’Aldenueva manso et dangereux. Le novillo de L’Astarac, soso et trop juste de forces, ne lui a pas permis de s’exprimer.
Juan Carlos Carballo : salut, un avis et salut.
Diego San Roman : salut, silence.
Victor Hernandez : une oreille, une oreille.
Quinze piques, cavalerie Bonijol.
Président : Philippe Lalanne (Dax).
Le novillo de Pincha est déclaré vainqueur de la novillada concours.
(RT – Corridasi)
RION
Novillada non piquée matinale des Fêtes
Trois erales d’Alma Serena bien présentés, plus compliqué le second.
Borja Escudero : vuelta.
Niño Julian : un avis et silence.
Jean-Baptiste Luc : une oreille.
Un quart d’arène
Novillada non piquée des Fêtes
Une demi-arène avec de nombreux jeunes sur les gradins.
Cinq erales de Valdefresno et un sobrero (1er bis) pour
Jesás Moreno : deux oreilles, deux oreilles.
Christian Parejo : une oreille, vuelta.
Solalito : une oreille, silence.
Meilleure paire de banderilles : Solalito.
Meilleure faena : Christian Parejo.
Triomphateur : Jesús Moreno.
(Informations et photo transmises par Nicolas Couffignal)
BILBAO
Dimanche 25. Dernière des Corridas Generales. 1/3.
Toros de Miura.
López-Chaves : saluts aux deux.
Octavio Chacón : silence après avis et vuelta al ruedo après pétition.
Manuel Escribano : saluts et oreille.
Ensemble bien présenté de Miura, entipado, astigordo de tête, lourd et haut. Il eut un comportement noble, partant de loin au cheval sans s’y employer et résultant noble, pour l’essentiel, par la suite avec deux toros très spectaculaires, le premier et le sixième.
Domingo López-Chaves, vingt et un ans d’alternative et une dizaine de baches, a montré son oficio, sa capacité. Deux faenas capables, sans rien lâcher, sans apprêts particuliers, si ce n’est une intelligence du combat que le public sut voir malgré un pinchazo hondo. Il fit saluer au centre le maestro de Ledesma malgré le pinchazo. La seconde faena fut du même tonneau, mais l’adversaire moins spectaculaire ne lui permit pas d’atteindre la même dimension.
Octavio Chacón, dans le même corte, a connu lui aussi des années de galère avant de devenir un de ces toreros imprescriptibles dans ce type de corrida. Même connaissance de cet encaste si particulier, même manière calme et douce de faire les mêmes choses que Domingo avec une note artistique qui parut à son second passage bien conclu par estoconazo. Forte pétition et nouveau refus du palco.
Enfin Manolo Escribano a pour lui l’enthousiasme de la jeunesse et son entrega. Il est allé deux fois à Puerta Gayola et à la deuxième, il eut chaud… Il banderilla bien ses deux opposants, avec une troisième paire extraordinaire à son second passage. Torero largo, ce n’est pas à la muleta qu’il brille le plus, mais il conclut lui aussi par un estoconazo face au sixième Miura, rematant par le haut une très belle féria. Matias ne put résister…
Une féria au bilan artistique positif qui aura vu le triomphe de Paco Ureña, la révélation de Luis David et la consolidation de Juan Leal, entre autres, avec un ensemble de corridas supérieurement présentées. Un problème tout de même: elle s’est donnée devant des entrées souvent misérables. L’aficion se meurt à Bilbao. Le changement de gestion et la venue du milliardaire mexicain Bailleres vont-elles changer le cours des choses ? Espérons-le…
PS : le prix de la meilleure corrida est allé à Victoriano del Río.
Celui du triomphateur de la feria à Paco Ureña.
Prix au toro le plus brave: Ruiseñor, de Victoriano del Río.
Prix Excmo. Club Taurino de Bilbao à la meilleure paire de banderilles: Agustín de Espartinas, de la cuadrilla de Paco Ureña.
Prix Iván Fandiño a la verdad del toreo de la Federación Taurina de Bizkaia: Emilio de Justo.
Prix au meilleur quite de la Peña Taurina Bilbaína: Luis David Adame.
(Pierre Vidal – Corridasi)
YONNET
LA MAINTENANCE YONNET
De l’élevage de toros aux traditions provençales
2019, année des 160 ans de la manade Hubert Yonnet
et des 30 ans de celle de Christophe Yonnet, fils d’Hubert.
Charlotte Yonnet, fille de Christophe et petite-fille d’Hubert, depuis la disparition de son père puis de son grand père, est devenue la manadière, gestionnaire des deux fers dont les élevages distincts occupent les grandes terres attenantes à La Bélugue.
Mes photos en pays et aux corrales des toros, des chevaux et des gardians, témoignent de mon activité à La Bélugue qui depuis 20 ans est devenue indifféremment celui de photographe et de gardian amateur, tout à la fois dans l’équipe d’Hubert et dans celle des héritiers de Christophe.
Désormais, une seule équipe nous réunit autour de Charlotte pour prendre indistinctement soin des 2 fers.
En hommage à Hubert Yonnet, très investi en Camargue, notamment dans les associations de maintenance et du patrimoine, à sa fille Myriam, ancienne Reine d’Arles, à sa petite fille Charlotte qui perpétue elle aussi dans la famille Yonnet le port du costume d’Arles, je présenterai des photos réalisées sur le costume des Arlésiennes et plus précisément ceux portés par les quatre derniers règnes élus sous la Présidence d’Hubert Yonnet et dont les Reines ont été Nathalie CHAY, Caroline SERRE, Astrid GIRAUD et Mandy GRAILLON.
(Communiqué)