Triomphe de Clovis pour sa première novillada non piquée…
Arènes pleines, toujours l’été indien. Erales dans l’ordre de sortie de La Suerte, Gallon, puis deux Pagès-Mailhan dont le troisième a été honoré de la vuelta posthume.
Victor : saluts et vuelta.
Clovis : deux oreilles et oreille.
A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes de la catastrophe qui a ravagé l’Espagne du Sud-Est.
Ce mano a mano organisé par plusieurs clubs taurins de la Coordination des CT de Nîmes et du Gard avait une particularité peu commune : l’un partait… au même moment où l’autre arrivait ! En clair, c’était la dernière novillada non piquée avant son passage dans la catégorie supérieure pour Victor alors que c’était la première pour Clovis qui venait d’avoir seize ans.
Victor n’a pas pu réaliser la course dont il avait probablement rêvé à cause d’un maniement par trop aléatoire de la ferraille. Il démarra les hostilités avec un exemplaire de La Suerte qui ne l’a guère aidé, donnant peu d’importance au trasteo du Saintois qui se montra toutefois appliqué. L’ensemble manqua de transmission avant un final rapproché de bonne conception. Las, quatre pinchazos avant entière sont venus refroidir l’épilogue.
Avec son second, de Pagès-Mailhan, Victor eut davantage le loisir de réaliser un toreo plus accompli, surtout lors d’une faena brindée à l’assistance démarrée par quatre cambios au centre. S’ensuivit un trasteo composé de séries ajustées, en totale verticalité, le bicho répétant et buvant une muleta tenue avec autorité. Après une voltereta sans dégâts apparents, Victor se reprit bien pour d’autres bons échanges avant luquecinas puis entière ternie par quatre coups de verdugo. Dommage…
Vuelta très fêtée de l’eral.
Clovis afficha d’emblée son envie en allant se poster face au toril pour recevoir un premier exemplaire, de Gallon a portagayola. Le ton était donné, d’autant plus qu’il y alla ensuite d’une larga arrodillada et de plusieurs véroniques applaudies. Clovis continua à chauffer les gradins avec les banderilles avant de brinder sa première faena à Thomas Dufau qui lui donne un coup de mains lors de ses incursions dans le Sud-Ouest. Sa faena a compris pas mal de passages remuant les étagères avant une entière faisant tomber deux mouchoirs du palco.
Il eut ensuite un autre Pagès-Mailhan en partage et une nouvelle fois, Clovis afficha une belle détermination par une nouvelle réception a portagayola puis dans tous les tercios, brindant sa seconde faena à l’auditoire. Débutée à genoux au centre, elle prit de l’ampleur par la suite sur plusieurs mouvements templés conclus par entière au second envoi. Certes le chemin sera long, mais pour un coup d’essai dans cette catégorie, on peut dire que ce fut un coup de maitre, traduisez une première réussie bien encourageante pour la suite. Olé !