Flowers of Garons…
Un matin de la semaine dernière.
Serge Navel «El Rubio» fait son marché à Montpellier.
Il y croise un vendeur de fleurs ambulant.
En voiture électrique jaune.
La benne remplie.
D’œillets, de roses, de lys.
Chatoiement de couleurs.
Effluves d’odeurs et de fragrances.
Une récusation de l’hiver.
Un clin d’œil au printemps.
Une ode.
A la joie et à l’amabilité.
Il s’arrête pour acheter un bouquet.
De cette tendre invitation à la vie.
Le visage du vendeur.
Le trouble.
Lui rappelle.
Quelqu’un.
Rencontré.
Il y a bien longtemps.
Et soudain.
Une illumination.
« Vous n’auriez pas par hasard.
Tenu la muleta ?» demande-t-il.
Sidéré, le vendeur lui répond :
«Si».
Et tombe dans les bras du «Rubio».
L’étreignant de son affection.
Il s’appelle Jean-Marc.
Et vient de Garons où sa femme tenait un étal de fruits et légumes.
Il y a plus de quarante ans.
Il fut becerrista.
Et le «Rubio» l’avait vu toréer.
Aux Aires.
A côté.
De Lamalou les Bains.
Une première fois devant.
Des vaches de François André.
Et une seconde fois.
Des vaches de Robert Margé.
Jean-Marc est son prénom, Poitevin son nom.
Mais sur les affiches.
Il était annoncé.
Sous l’apodo de «El Garonero».
Il partit en Espagne et y resta dix ans.
Fonctionnant de bric et de broc dans des capeas.
Il revint en France.
Une main devant, une main derrière.
Et aujourd’hui.
Il vend des fleurs.
Je me souviens bien de lui.
Comme d’autres aussi sûrement s’en souviennent.
Il ne peut.
En être autrement
Car, dans des registres différents.
Ils partageaient le même rêve.
Aussi, c’est tous ensemble.
En un brindis de jasmin en fleur.
Et.
Con afecto y cariño.
Que nous te saluons.
Torero.
Datos
«Flower of Scotland» est l’hymne national officieux de l’Écosse ; la chanson a été créée par l’Écossais Roy Williamson du groupe de musique traditionnelle écossaise The Corries en 1967.
Les paroles de “Flower of Scotland” évoquent l’histoire et le courage du peuple écossais en faisant référence à la bataille de Bannockburn en 1314, quand l’armée écossaise menée par Robert Bruce remporta une écrasante victoire sur les troupes anglaises dirigées par Édouard II d’Angleterre pendant la première guerre d’indépendance écossaise.
Parmi les premières traces de l’utilisation de “Flower of Scotland”, la plus notable est celle des supporters écossais de l’équipe de rugby des Lions britanniques et irlandais lors de leur tournée en Afrique du Sud en 1974. La fédération écossaise de rugby à XV envisagea après le Tournoi de 1989 qu’elle soit jouée avant chaque match de l’ Écosse. La fédération de football l’imitera en 1993.
C’est en 1990 qu’elle fut exécutée pour la première fois lors d’une rencontre officielle. Jusque-là l’hymne joué pour l’Écosse était le « God Save the Queen ». À la demande du XV écossais et avec l’appui de la fédération écossaise, “Flower of Scotland” fut adopté. Après une première interprétation non-officielle contre l’équipe de France, l’hymne fut à nouveau joué pour le deuxième match à domicile du Tournoi, contre l’Angleterre. Ce dernier match décisif à Murrayfield était celui qui départagerait les deux équipes pour le gain du Grand Chelem et l’Écosse remporta le match.
Un citoyen écossais jugeant cette chanson trop vindicative envers les Anglais réclama en 2003 que la chanson fasse l’objet d’une pétition populaire présentée au Parlement écossais afin qu’elle cesse d’être utilisée lors des rencontres sportives et qu’une nouvelle chanson la remplace. Le Parlement rejeta cette demande, considérant que ce n’était pas une priorité. En 2005, l’écossais Chris Cromar formula à son tour une pétition au Parlement, mais cette fois-ci pour que la chanson devienne l’hymne officiel de l’Écosse. La demande fut rejetée, le Parlement estimant que ce n’était pas aux politiciens de décider de doter l’Écosse d’un hymne officiel.
En 2006, lors d’un sondage en ligne, les Écossais ont placé “Flower of Scotland” en tête des hymnes potentiels avec 42 %, d’avis favorables.
Paroles de «Flower of Scotland»:
« Ô Fleur d’Écosse
Quand reverrons-nous
Les hommes dignes
Ceux qui se sont battus et sont morts pour
De minuscules collines et vallées
Et se sont dressés contre lui
Le fier Edouard et son armée
Et l’ont renvoyé chez lui
Pour qu’il y réfléchisse à deux fois.
Les collines sont désertes à présent
Et gisent les feuilles d’automne en un manteau épais et silencieux
Recouvrant un pays aujourd’hui perdu
Si chèrement défendu par ces hommes
Ceux qui se sont dressés contre lui
L’armée du fier Edouard
Et l’ont renvoyé chez lui en Angleterre
Pour qu’il y réfléchisse à deux fois. »
Patrice Quiot