La Peña Miura de Nîmes a soufflé ses trente bougies samedi dernier face aux arènes et la statue de Nimeño II…
Après une mise en sommeil due notamment à la pandémie, la Peña Miura, le président Bernard Dumas en tête, a trouvé un second souffle au Wine Bar où une trentaine de membres étaient réunis.
Dans son intervention, le président a rappelé la création de cette peña après avoir obtenu l’autorisation de Don Eduardo Miura. A l’époque, les soirées étaient organisées au siège, la Brasserie des Trois Maures, en face de la porte des Consuls, lieu aussi festif que mythique tenu alors par Claude Pontaud.
Ici ont été reçus quelques illustres « taurinos », toreros, ganaderos, apoderados, empresas, plasticiens… Bernard Dumas a rappelé quelques grands moments avec des figuras du mundillo qui y ont été honorés. A n’en citer qu’un, cette soirée de réception d’Ortega Cano venu en temps que ganadero de Yerbabuena encore ému d’avoir assisté à l’indulto d’un de ses novillos par Juan Bautista ! Après les félicitations d’usage en telle circonstance, son épouse Rocío Jurado (La Más Grande…) nous avait chaviré en se lançant dans l’interprétation a capella d’une vibrante interprétation pour célébrer cet événement. Un mémorable faenón que les présents ne sont pas près d’oublier…
Photo Morgane Dumas
Que ce soit aux Trois Maures puis au siège actuel du Wine Bar, la liste des invités d’honneur serait trop longue, mais on notera le passage des toreros Manuel Benítez « El Cordobés », El Juli, Rivera Ordóñez, El Cid, Andrés Roca Rey, El Fundi, Talavante, Rafaelillo, Curro Díaz, Pablo Hermoso de Mendoza, ainsi que de nombreux français, mais encore les éleveurs Antonio Miura, Alfonso Guardiola, Hubert Yonnet, Álvaro Conradi, Victorino Martín, Ricardo Gallardo, Gallon frères et Robert Margé… Une liste non exhaustive, d’ailleurs 76 trophées ont été remis aux uns et aux autres !
Prirent aussi la parole Jean-Charles Roux, auteur récemment avec Joël Bartoloti du remarquable livre « Nimeño II, un Nîmois dans l’Arène ». D’ailleurs, au sujet de Miura, Jean-Charles a bien entendu évoqué l’infortuné maestro nîmois, dont on a pu suivre les prouesses ici et là avant ce maudit 10 septembre 1989 et ce maudit Pañolero…
Ensuite, Bernard Planchon, longtemps délégué régional Sud-est de l’UCTPR secteur corrida a notamment évoqué les liens étroits entretenus avec la Peña qu’il a soutenue activement lors de ses diverses manifestations (ci-dessous avec Nicole Dumas, épouse du président, et Jean-Claude Verdier).
Puis avant les agapes, j’ai rappelé quelques souvenirs concernant Zahariche et leurs illustres occupants, une ganadería dont le nom, quoi que l’on puisse en penser, a toujours suscité l’intérêt tout en gardant une part de ses mystères…
Pour l’heure, bon anniversaire à cette Peña, avec l’espoir d’assister en 2025 à quelques miuradas nous rappelant le glorieux passé de ce fer prestigieux…
(Photo du haut : Morgane Dumas)