Toros en carrusel de palabras… (1)
Ça virevolte.
Ça monte, ça descend.
Montagnes russes.
Du sens au bord ses lèvres.
Tournoiement.
Du parler a palo seco.
Lexique en pêche miraculeuse.
Syntaxe en bâton de majorettes, grammaire en auto tamponneuse.
Parole de carrusel taurino.
De sortie de corrida.
Qui.
Tourne, va et revient.
Avec la récurrence.
De toujours la même chose, dite et redite.
Et la tête.
Qui tourbillonne de l’émerveillement de la répétition.
Mots en chevaux de bois.
Peints aux couleurs de l’expertise.
Pour attraper le pompon.
Et gagner les oreilles de la glose.
Parole.
Et vertige de dire.
Le ticket en carton de l’espontaneada.
Collé sur la langue.
Parole.
De sucre d’orge épicé de goût de sang.
Parole
A la sonorité d’orgue limonaire.
Parole.
De pralines, chouchous et de pommes d’amour.
Qui bondit.
Sur les toboggans de la locura.
Dans le souvenir.
Des toros morts avant qu’il fasse nuit.
Ritournelle.
De sachants en barbe à Papa.
Qui content la magnificence.
Des Fêtes des Loges de l’antéchrist.
De José Gómez Ortega.
A Marcel Campion.
Flonflons.
De langage en rotation.
De revoleras.
Et de faroles.
Langue.
En accélération et en courbure.
De banderilles.
Al sesgo et de naturelles.
Langue
Qui va et vient au rythme du cœur.
A suivre…
Patrice Quiot