A l’initiative du CT La Querencia, soirée « Toros, coquillages y vinos » réussie pour la venue de la ganadería Gallon à Saint-Gilles…

 

Nous étions une bonne soixantaine samedi dernier dans la salle Jean Cazelle où Christine Praliaud, la présidente, ainsi que Maguy Gaido et Philip Kugener, vice-présidents, avaient convié la ganadería Gallon représentée par Michel et son neveu Manuel, fils de Jean-Pierre retenu ailleurs.

 

Avec Thierry Ripoll pour animer la rencontre, Michel Gallon est revenu sur la saga de cette sympathique famille et l’organisation au sein de cet élevage… L’histoire remonte à 1956, date de la création de la « manade », avec au départ du bétail essentiellement de Lescot, avec des apports d’Achille Pouly et Fernand Gidde, puis au fil des années d’autres ajouts notamment par Atanasio, Domecq puis plus tard Hermanos Sampedro.

 

Actuellement, depuis le décès d’Aimé, Michel et Jean-Pierre gèrent l’élevage, secondés par Manuel, fils de Jean-Pierre, présent à la soirée, et les fils de Michel, Thomas et Paul.

 

« Au départ, il s’agissait de faire surtout des ferrades, c’était à l’époque de la fièvre aphteuse, puis Achille Pouly faisait passer des novillos en sans picador ou en capea, ensuite deux toros sont sortis très bons à Cannes pour le festival… »

 

Après, les choses se sont enchainées, avec des progrès considérables entre la première novillada piquée en 1978 et la première corrida en 1993. Jusqu’à une entreprise de reconstruction en 1999 suite à des problèmes sanitaires avec l’achat des Sampedro, d’origine Juan Pedro Domecq…

 

« Au départ, nous avions de bons renseignements sur cet élevage prisé d’ailleurs par les figuras et on a eu l’occasion d’acheter vingt-cinq vaches et un étalon. Rien n’a été simple car il a fallu pratiquement repartir à zéro à cause de problème sanitaires.  Mais nous avons eu par la suite quelques satisfactions, malgré un petit problème de forces et de transmission, ce que nous avons réussi à corriger en partie par la suite. On a eu aussi de bons résultats avec un toro d’El Torero qui a bien lié et un de Joselito. Maintenant, ils ont vieilli tous les deux, on a gardé quelques fils et il faudra certainement retourner en Espagne, bien que ce soit assez compliqué sure le plan sanitaire. »

Concernant la répartition des tâches au sein de l’élevage, il a été mentionné que Jean-Pierre se consacre surtout à l’élevage des limousines et que Michel gère un troupeau d’Aubrac et plus spécialement les toros de combat. Mais la concertation tient tout de même une place importante quant à la marche de la ganadería…

 

Il a été aussi question de l’acclimatation du bétail venu d’ailleurs, Michel précisant que progressivement, l’adaptation a été plutôt positive.

 

Au sujet de la pandémie, il a évoqué les nombreux problèmes qu’elle a entrainés. Par exemple, l’année de ce fléau, alors que trente toros étaient déjà vendus sur cinquante, tout leur est resté sur les bras et en définitive, ils n’en ont pas vendu un seul ! Dix-huit se sont tués, ils n’ont même pas pu vendre la viande ! La famille en a alors pris un coup, mais la passion a fini par prendre le dessus et peu à peu, des jours meilleurs sont revenus…

 

Quant aux toros qui se sont distingués, trois d’entre eux ont été indultés, Odalisco, en août 2015 à Iniesta par Morenito de Aranda, Opulente à Mauguio en 2018 par Javier Conde et Destocado aux Saintes en 2019 par Sébastien Castella.

 

Il a été aussi mentionné qu’en Espagne, outre Iniesta, les Gallon ont brillé dans d’autres arènes…

 

Pour revenir aux Saintes, l’année du décès de Luc, la corrida flamenca a été un grand souvenir, avec Juan Bautista sortant a hombros en compagnie de Joselito Adame pour avoir notamment coupé les deux oreilles du Gallon.

 

« La recherche, c’est avant tout de produire un toro qui transmette sans être soso, avec son caractère, et face auquel le torero soit « a gusto ». S’il y a osmose entre les deux, le public se régale aussi, c’est un ensemble de paramètres qui doivent s’ajouter…

 

En ce qui concerne la sélection, je m’appuie pas mal sur la descendance en consultant mes notes sur le carnet car ça apporte des éléments importants au moment de faire des choix. Ce n’est pas toujours très facile, mais c’est primordial pour éviter de se fourvoyer… »

 

Thierry a rappelé les nombreuses arènes Sud-est comme Sud-ouest où les toros de Mas Thibert ont été vus à leur avantage avant d’évoquer le futur avec la temporada qui se profile, plus précisément au sujet des engagements. Evidemment, Michel a immédiatement précisé qu’il était prématuré d’annoncer des dates ou des arènes, même si des pourparlers sont en cours. Concernant le potentiel de l’élevage en termes du nombre, il a précisé qu’ils auront seize toros et une douzaine de novillos en piquée, mais qu’ils ne pensent pas sortir d’erales…

 

Après les questions diverses et avant la partie apéritive et dînatoire, précisons encore que Michel et Manuel ont reçu en souvenir la photo de leur toro « Santanderino », un superbe jabonero de 540kg combattu à Arles en 2010   par Israel Téllez…    

 

Pour sa part, Christine, la présidente, a reçu un superbe bouquet et une belle ovation pour son implication dans le club… le soir de son anniversaire !!!  

 

Enhorabuena pour la réussite de cette soirée, bureau comme bénévoles, bref, à tous ceux qui ont mis la main à la pâte. Dos orejas !!!

Pour avoir un aperçu de la ganadería :

 https://youtu.be/LxWPDdfSUGE