Paseo Notre-Dame…
Cardenales et obispos.
Maestros du Nouveau Testament.
Figuras du Golgotha y leyendas de Gethsémani.
Curas et monaguillos.
Secundones de un cartel de lujo.
Con mozos de Bethesda y ayudas de Génésareth.
Capelans de tout ordre et de tous lieux.
De Cana au lac de Tibériade.
De Césarée à St Nicolas du Chardonnet.
Todos vestidos.
De chasubles et dalmatiques.
De Jean-Charles de Castelbajac, sastre liturgique.
Y paseando.
Du parvis.
A l’autel.
D’une maestranza de la dévotion.
Commencée à être érigée.
Il y a huit cent soixante et une années.
Cardenales et obispos.
Curas et monaguillos.
Capelans de tout ordre.
En rouge.
L’émail de l’héraldique.
Le rouge de la robe de Richelieu accoucheur de la révocation de l’édit.
Le rouge qui dans un autre ordre dit la flétrissure.
Que consumait jadis.
Le feu des bâtons.
En vert.
Le sinople de l’héraldique.
Le vert de la feuille de laurier en signe d’espérance et de liberté qui ornait le chapeau de Camille Desmoulins le 12 juillet 1789.
Le vert qui dans un autre monde destine à l’infâme et au retour.
Avec les châtrés.
Vers le matadero.
En blanc.
L’argent de l’héraldique.
Le blanc de la NRF.
Le blanc du traje de l’alternative.
Celui qui dans un ordre autre, unique ordonne et attribue la première.
En double ouvre la Grande Porte et en triple ce que, le 20 avril 1964 à Séville, le Cordobés prit à un toro de Carlos Nuñez.
En bleu.
L’azur de l’héraldique.
Le bleu de Klein et celui de la gloire posthume en un cercle.
Le bleu qui dans un autre registre honore la généalogie et le lignage d’un sang.
Qui est presque.
Celui du ganadero.
En jaune.
L’or de l’héraldique.
Signe du culte divin et du sacré.
Le jaune qui dans une langue différente devient champaña, canario ou gualda.
Que pour exorciser Luis Miguel, Curro, Palomo portèrent.
Et qu’Antoñete avait en horreur.
Rouge du sang du Christ ; bleu de la Vierge Marie.
Blanc de l’Immaculée Conception ; vert de l’Espérance.
Jaune de lumière explique le sastre liturgique.
Porqué no ?
Mais aussi.
Et pourquoi pas.
Un simple paseo en aplats de couleurs.
Comme un Mondrian médiéval revisité.
Pour la reaparición d’une cathédrale en luces.
Datos
Jean-Charles de Castelbajac, né le 28 novembre 1949 à Casablanca (Maroc), est un styliste, stylicien, costumier et collectionneur d’art français, descendant d’une ancienne famille noble de Bigorre.
Après diverses expériences dans le prêt-à-porter dans les années 1970, il fonde l’entreprise portant sa marque à l’aube des années 1980 et se fait connaître du public par son approche novatrice remplie de recyclages et de références à l’enfance ou à l’art, le tout dans une ambiance le plus souvent très colorée. Dans un mélange de genres avec son activité de styliste pour ses boutiques, il habille tout au long de sa carrière de nombreux artistes, ainsi que des personnalités médiatiques ; ces personnalités, à l’image de Farah Fawcett, Vanessa Paradis ou Lady Gaga, lui offriront une visibilité importante en portant certaines de ses créations les plus emblématiques, vêtues parfois de nounours ou de grenouilles. De la même génération de création que Thierry Mugler, Claude Montana, Jean Paul Gaultier ou Kenzo Takada, il est dans les années 1980 l’un de ces « jeunes créateurs » qui renouvellent la mode de l’époque, refusant le conformisme de la traditionnelle haute couture, à laquelle il finira par céder dans les années 2000.
7 et 8 décembre 2024 : Réouverture de Notre Dame de Paris 2000 chasubles, chapes, étoles, dalmatiques et mitres pour les 700 officiants de la réouverture de Notre-Dame de Paris.
Mgr Ulrich, archevêque de Paris depuis 2022, a confié la confection de cette paramentique à Jean-Charles de Castelbajac. En 1997, le créateur s’était fait connaître en habillant un million de jeunes de t-shirts, 5 000 prêtres et 500 évêques de chasubles et le Pape Jean-Paul II d’une aube brodée par Lesage à l’occasion des XIIe Journées mondiales de la Jeunesse, à Paris.
Patrice Quiot