Publication du N° 1443 : De Goya à Picasso…
Goya a peint les scènes de l’arène, de la cour ou de la rue comme s’il faisait un reportage. Il les a décrites telles qu’elles étaient. Qu’il soit assis sur les gradins des vieilles arènes de Madrid, de la Misericordia de Saragosse, où sa place a depuis été sanctuarisée, Goya nota, griffonna puis travailla dans son refuge de la « Quinta del sordo » (la maison du sourd) ses plus célèbres œuvres gravées. Tout au long de sa vie, qu’il soit peintre du roi Joseph ou qu’il perpétue les plus héroïques actions de l’insurrection espagnole contre nos ascendants impérialistes, Goya n’eut de cesse de revenir à la course de taureaux, comme on puise dans une réserve en période de détresse.
Ami des Romero, de Costillares, lui inspirant des portraits apaisés, ou de Pepe Hillo dont il fut témoin oculaire de la mort tragique, celui qui signait ses premières lettres « Francisco, el de los Toros », fut le premier grand témoin d’un spectacle nouveau…