Le 30 mars prochain à Bellegarde, Pablo Sánchez, jeune aspirant venu d’Almería, fera ses débuts pour le Trophée Castella…
Un andalou aux dents longues qui combattra des erales de Roland Durand aux côtés de Clovis et Iñigo Norte, ce dernier se lançant aussi dans la non piquée à cette occasion.
Pour l’heure, c’est avec Pablo Sánchez que nous allons faire plus ample connaissance, mais si l’empresa lui a fait confiance, c’est certainement parce qu’il a déjà en amont étoffés son bagage…
« Je vis actuellement à Retamar, dans les environs d’Almería, et concernant le toreo, j’ai commencé à apprendre les rudiments à l’école taurine avec le maestro Ruiz Manuel où il enseigne aux côtés de Pepe Márquez.
Ça fait deux ans que fréquente cette école et c’est là que je continuerai jusqu’à la fin de mon apprentissage. Mes progrès ont été rapides, mes professeurs l’ont constaté et ont décidé d’intensifier cette progression.
La temporada 2024 restera toujours dans ma mémoire. J’ai débuté comme becerrista en classe pratique, notamment à Albacete, Almería, Roquetas de Mar…
J’aborde la nouvelle temporada de la meilleure façon, qui consiste à débuter en France, et je poursuis mon apprentissage sur le plan technique comme artistique. Beaucoup d’heures d’entrainement pour corriger mes erreurs et à chercher mon toreo…
Je dois encore améliorer pas mal de choses, avec le capote, la muleta et surtout la suerte suprême qui est mon point faible. Mais je m’entraine tous les jours dans le but de l’améliorer. Ce que je préfère, c’est le travail avec la muleta, c’est avec elle que je me sens poderoso et novateur.
Chez les toreros, j’apprécie ceux qui toréent avec pureté, race et élégance. Si je devais citer un exemple, ce serait Andrés Roca Rey.
Actuellement, je me centre sur le toreo, mais j’aime beaucoup le football et plus précisément le Real de Madrid. Mais j’aime aussi monter à cheval, ainsi que la nature.
A part les jours où je suis à l’école taurine, je m’entraine beaucoup de salon tout seul, mais aussi sur le plan physique et mental. C’est vrai que je me sens encore mieux lorsque je suis inspiré.
Au sujet du bétail, j’aime le toro exigent, enracé, noble, qui me force à être comme je dois être et une fois que tu lui fais les choses bien, qui t’offre les embestidas pour triompher.
Pour le moment, quand je pense à ma carrière, je suis en train de rêver, mais professionnellement je dois profiter de toutes les opportunités sans rien négliger, depuis les premiers tentaderos jusqu’aux dernières novilladas.
Côté compétitions, il est possible que je participe aux becerradas andalouses dont la finale sera télévisée, et ce serait une immense fierté de remporter cette épreuve.
Pour l’heure, je ne pense pas encore trop aux novilladas piquées, ce serait prématuré, il me faut encore gagner en expérience et avancer, c’est comme ça que ça arrivera.
Je ne connais pas la France, mais c’est pour moi la meilleure façon de débuter l’année, un début sans picador et un rêve pour me faire connaitre. C’est justement ce à quoi j’espère parvenir, en créant une attente et en triomphant partout où j’irai…
Le 30 mars, Bellegarde représentera pour moi un rendez-vous important où l’on pourra constater mes progrès depuis la dernière temporada. J’affronte cette échéance avec beaucoup d’illusion et d’envie.
Ce sera donc mes débuts en non piquée, ce en quoi je remercie l’organisation de m’offrir cette opportunité, autant à moi qu’à mes compañeros. Je remercie également l’empresa de compter avec moi, ainsi que Ruiz Manuel et Pepe Márquez pour m’aider dans mon début de carrière… »
On sent bien que ce trophée Castella est l’objet de toutes les convoitises et que les heureux élus, forcément, sont désireux de profiter de cette belle opportunité pour lancer de la meilleure des façons leur début de temporada. Une novillada de forte competencia s’annonce car il est évident que Norte et Clovis ne vont pas venir faire de la figuration à Bellegarde ! On y reviendra…