Jasmin et chrysanthème…

 

 

Bientôt l’hiver ira aux planches.

 

Y con la primavera llegara la temporada.

 

Olerá a jazmín pour quelques-uns.

 

Y a crisantemo pour beaucoup.

 

 

 

Honneurs.

 

Y exitos pour les premiers.

 

Flétrissure.

 

Y quince de agosto sentado pour les seconds.

 

 

 

Soleil, sable, foule.

 

Y fechas de gloria pour quelques-uns.

 

Grisaille, cambouis, isolement.

 

Y humillación pour beaucoup.

 

 

 

Les oreilles de Salamanque.

 

Y el rabo del veleto de Murcia pour les premiers.

 

L’échec de Torremocha.

 

Y el fracaso d’Alès pour les seconds.

 

 

 

La une des journaux du matin.

 

Y la crónica entusiasta de Fulano pour quelques-uns.

 

Le bas de la dernière page.

 

Y las burlas malas de Mengano pour beaucoup.

 

 

 

Promesses tenues.

 

Y palabras cumplidas pour les premiers.

 

Mensonges quotidiens.

 

Y dinero robado pour les seconds.

 

 

 

Luxe des costumes.

 

Y Fermín o Pelayo pour quelques-uns.

 

Dénuement de la mise.

 

Y ropa de secunda mano del sastre de la esquina pour beaucoup.

 

 

 

Compagnons de catégorie.

 

Y plazas de primera pour les premiers.

 

Damnés du métier.

 

Y placitas de pueblo pour les seconds.

 

 

 

Voiture, chauffeur.

 

Y mozo de espadas en corbata pour quelques-uns.

 

Guimbarde conduite par le frangin.

 

Y el sobrino que da la puntilla pour beaucoup.

 

 

 

Clubs taurins à leurs noms.

 

Y recepción en el ayuntamiento pour les premiers.

 

Pension à l’étage.

 

Y comida de cantina pour les seconds.

 

 

 

 

Palaces, cristal.

 

Y señoras perfumadas pour quelques-uns.

 

Poussière, greluches de peu.

 

Y tapia a las puertas de las fincas pour beaucoup.

 

 

 

Véroniques, derechazos, naturelles.

 

Y la agua que se convierte en vino pour les premiers.

 

Demi-passes, trapazos, espantadas.

 

Y la corona de espinas de la Pasión de Jesús pour les seconds.

 

 

 

Bientôt l’hiver ira aux planches.

 

Y con la primavera llegara la temporada.

 

Olerá a jazmín pour quelques-uns.

 

Y a crisantemo pour beaucoup.

 

 

Patrice Quiot