De Conrado, Manuel et Palomo à Gérard et Arthur… (1)

 

 

Ceux de la poussière des routes.

 

Des chemins de traverse.

 

De la faim d’écrire.

 

Et des baluchons à l’épaule.

 

 

 

Guenilles.

 

De l’errance vers la renommée.

 

A la porte des libraires.

 

Et à l’entrée des fincas.

 

 

 

Plaisirs furtifs.

 

D’une passe volée.

 

Et d’une fille prise.

 

Dans l’encoignure d’une phrase.

 

 

 

Nuits.

 

De cauchemars d’absinthe.

 

Et de fossés de Medina Sidonia.

 

Avec les mêmes grillons qui chantent.

 

 

 

Ensemble ils vont.

 

Dans la mélodie creuse.

 

D’un rêve déconcertant.

 

D’alexandrins et de passes de poitrine.

 

 

 

Suceurs de cailloux.

 

Et nourris d’herbe.

 

Leur destinée.

 

Est belle.

 

 

 

Les coups de poing.

 

Les refus.

 

La poule chapardée et les vers griffonnés.

 

Font leur quotidien.

 

 

 

Avec le gas-oil.

 

Des autoroutes.

 

Et les mots.

 

Jetés à la portière des fiacres.

 

 

 

Avec les pierres.

 

Des frondes sur les fenêtres des salons.

 

Et les zapatillas.

 

En baskets troués des huelgas de hambre.

 

 

 

Ils ne connaissent.

 

Des autres.

 

Que les miettes.

 

Que ceux-là leur jettent.

 

 

 

Deux strophes.

 

Dans un journal de province.

 

Et trois muletazos.

 

A une vache dix fois passée.

 

 

 

Ils ne connaissent.

 

De Dieu.

 

Que celui du calvaire.

 

En haut de la colline.

 

 

 

Mains tremblantes de l’écriture

 

Jambes meurtries de cicatrices.

 

Tête penchée sur la feuille blanche.

 

La couronne d’épines comme seul salut.

 

 

 

Mais….

 

 A suivre.