Julián Maestro : Palabras novilleriles…
« Je me souviens d’un jour à Mont de Marsan quand on m’avait lancé un paquet carré recouvert de papier blanc. J’ai cru que c’était un cadeau et l’ai ramené à l’hôtel. Lorsque j’ai ouvert le paquet en déchirant le papier, il n’y avait pas de cadeau à l’intérieur… mais seulement de la paille sèche ! »
« Un jour, je toréais à côté de Valladolid – je crois que c’était à Mojados- et j’avais pris mon frère comme valet d’épée ; un toro a sauté dans le callejón de la portative y cuando busque a mi hermano para requerir sus servicios de mozo de espadas, je me rendis compte que, terrifié par le saut de l’animal, il s’était réfugié dans les gradins ».
« À l’époque, j’étais un peu superstitieux et mon frère Alfonso le savait. Il était venu m’accompagner à Vitoria pour vivre une journée différente. J’avais 16 ans, lui 11 et il ne connaissait que le jeu, l’école et pas grand-chose d’autre, tandis que moi j’avais eu la chance de voyager dans la plupart des villes d’Espagne. Nous traversions une ville quand, d’un seul coup il me couvrit les yeux de ses mains. Lui reprochant la chose et lui en demandant le pourquoi, il me répondit que c’était parce qu’il avait vu un boiteux. Il l’avait fait en toute bonne foi, mais son geste me fit honte car mon apoderado de l’époque qui voyageait sur le siège passager de la voiture était boiteux des suites un accident de la route ».
« Une autre fois, presque enfant, j’étais allé toréer une becerra dans les arènes de Tudela de Duero (Valladolid) dont le propriétaire était M. Frutos Aguado, – qu’il repose en paix – qui m’a aidé autant qu’il avait pu à mes débuts. Ce jour-là, j’étais seul avec mon père. Monsieur Frutos était alors une personne âgée de presque 80 ans, mais malgré son âge il avait encore beaucoup de vitalité. Mon père devait avoir environ 46 ans à l’époque. Monsieur Frutos avait voulu être torero et avait toréé en capea dans les villages et mon père avait simplement été un bon aficionado. Ce jour-là, alors que j’étais seul dans l’arène avant que la becerra ne sorte, Monsieur Frutos prit une cape et en donna une autre à mon père au cas où ils auraient à intervenir au quite. Pues efectivamente tuvieron que salir a quitarme el animal de encima ya que cuando estaba toreándola con la muleta me pego una voltereta, mi padre en ocasiones me comentó que la becerra cuando yo estaba en el suelo en uno de los derrotes con el pitón por querer cogerme lo llegó a clavar en la arena y levantó algo de tierra, mi padre me dijo un día comiendo ».
J’étais un enfant et pour moi cette situation de voir ces deux hommes âgés me faire le quite me resultaba una situación casi graciosa, con el tiempo ahora valoro el mérito de mi padre y de ese señor aquel día ».
« En 1978, avec « los príncipes del toreo » nous étions allés toréer dans une ville dont je ne me souviens pas exactement, je pense que c’était dans la province de Burgos y ese día los becerros no debieron de salir fáciles y nosotros imagino que aquel día tampoco salimos triunfantes de la plaza. Je me souviens que lorsque nous montions dans la voiture pour quitter les arènes, une dame en colère a regardé par la fenêtre de la voiture et nous a dit d’un ton grossier « vaya tres mal paridos » et un des directeurs de l’école taurine de Madrid qui nous avait emmenés en voiture et qui comme cette dame aurait souhaité que nous exigions plus de nous-mêmes lui répondit «diga que si señora que lleva usted razón »…
« A l’époque, nos capotes et muletas nous tenaient lieu de couvertures, notre hôtel était un vieux Seat 127 blanc dont les sièges avant qui s’inclinaient sur la banquette arrière nous tenaient lieu de lits ! Une nuit, pendant que nous dormions, nous entendîmes des coups dans la voiture et pensant que c’était quelqu’un qui était venu nous voler, nous nous sommes immédiatement levés de nos sièges et à notre grande surprise c’était un âne risquant son sabot sur le capot de la voiture ; el animal ante nuestra incorporación inmediata de los asientos, se asustó y echó a correr no sin antes pegar dos coces al aire con la fortuna de no alcanzar a ningún faro del coche ».
« Les moments passés à Salamanque furent magnifiques ; les gens nous traitaient bien, hicimos varios tentaderos que nos sirvieron de estímulo y preparación ; les nuits étaient glaciales, mais très belles, et je m’endormais en regardant les étoiles en pleine campagne en faisant des vœux pour l’avenir.
Certains s’accomplirent ; d’autres non. »
Julián Maestro ; torero.
«El Refugio de mis sentimientos»
Datos
Julián Maestro Casado (Madrid, 1964) ha dedicado gran parte de su vida al arte del toreo, comenzando su trayectoria a los nueve años. Fue un alumno destacado de la Escuela Nacional de Tauromaquia de Madrid, y durante los años 1978 y 1979 representó a la escuela junto a Lucio Sandín y José Cubero «Yiyo» en un cartel conocido como «los Príncipes del toreo».
Maestro debutó con picadores en la antigua plaza de Vista Alegre (Madrid) el 29 de marzo de 1980. En julio de 1982, se presentó como novillero en la prestigiosa plaza de Las Ventas, actuando en nueve ocasiones. Sin embargo, el 1 de mayo de 1989, tras una actuación sin suerte en Madrid, decidió cortar su coleta en pleno ruedo.
Después de su retiro como novillero, Maestro se convirtió en banderillero, una posición que mantuvo hasta 2001. En 2002, reapareció como matador en la plaza de toros de Móstoles (Madrid) y, tras algunos años, volvió a ser banderillero hasta su retirada definitiva en 2018 en la plaza de toros de Moralzarzal (Madrid).
A lo largo de su carrera, ha trabajado junto a destacados toreros como Luis Francisco Esplá, Victor Mendez, José Tomás y Cristina Sánchez. Tras 51 años dedicados al toreo, Maestro ahora se dedica a disfrutar de la vida que no vivió antes: leer, viajar, escribir y hacer deporte.
«El Refugio de mis sentimientos » (Julio 2024) es un viaje al pasado que comenzó un frío invierno del año 1973 y llega hasta nuestros días.
A través de sus páginas, Maestro nos invita a explorar un universo de vivencias, desde viajes y miedos hasta soledades y anécdotas. El libro combina relatos reales y productos de la imaginación del autor, e incluye un apartado de testimonios y relatos de compañeros y profesionales de diferentes ámbitos de la profesión.
Patrice Quiot