Triomphe de Fernando Vanegas  qui est sorti a hombros et a raflé les prix…

C’est l’ouverture de la temporada avec la novillada non piquée dans les arènes de Soubestre. Les toros se trouvent dans un vallon d’herbe verte et de bosquets, séparés par une colline de la Ganadería Pedraza de Yeltes. Ce matin, lors de la fiesta campera, Dorian Canton a tué un novillo de cet élevage (voir le résumé de la matinée ici). Cet après-midi, l’événement propose un cartel original et des personnalités taurines différentes.

Président : Manolo Gloria.

 Musique : La Lyre Arzaquoise.

 Public : 9/10

 

 Alfonso Morales, Ecole Taurine JAÉN : Silence et avis / Silence et avis.

 Clovis Germain, Ecole Taurine de Béziers : Applaudissements et avis/ applaudissements

 Fernando Vanegas, Ecole Taurine Salamanca : Deux oreilles et vuelta/ silence et avis – Prix de l’ACOSSO, UCTF.

 

Le lot de la ganadería de Sepúlveda s’est distingué par une présentation homogène, avec un cinquième possédant davantage de trapío. Leur comportement a été globalement exigeant, bien que certains aient montré une baisse d’intensité au fil du temps. Ils ont manifesté une noblesse certaine et une charge parfois courte. Vuelta posthume au troisième.

 

Alfonso Morales

Le novillero montre son application à la cape, et le public admire sa grâce et son élégance. Le premier novillo permet au novillero de faire des véroniques appliquées avec élégance, soulignant chaque mouvement. Un mano a mano à la cape s’engage avec Clovis dont la technique exprime une émotion au public. La troisième paire était compliquée à poser ; deux auraient été suffisantes. La première série à droite sur le passage. Les suivantes sont plus abouties. Les naturelles ont exprimé une émotion palpable, capturant l’essence de la tauromachie. L’épée est atravesada malgré l’engagement visible du novillero. Plusieurs tentatives pour tuer le becerro et quelques applaudissements pour clôturer ce premier novillo avec un avis.

 

Son second novillo embiste avec plus de vigueur, apportant l’espoir d’une belle faena. La compétition continue lors du premier tiers, avec chaque participant cherchant à se démarquer. Belles poses de paires de banderilles par Alexis Ducasse et Julien Dusseing, démontrant leur habileté. A la muleta, le novillero humilie le novillo pour le fatiguer, stratégie souvent utilisée pour dominer l’animal. Les premières séries sont identiques à celles de son précédent novillo. Malheureusement, ces naturelles manquent de profondeur et ne parviennent pas à susciter la même émotion que le précédent.  Les dernières série son plus appliquées. L’épée est identique à son premier novillo.

 Clovis

Clovis exécute des véroniques avec de l’alegría. Le quite du Colombien a initié une véritable compétition entre novilleros, chacun tentant de donner de l’émotion pour ravir le public. Le novillero, avec une détermination et une qualité remarquable, a posé les trois paires de banderilles, déclenchant des applaudissements nourris de la part du public. À la muleta, plein centre, il s’est fait prendre en voulant commencer agenouillé. Cependant, sa détermination ne l’a pas abandonné, et il recommence avec de la réussite. La faena était bien construite et a eu un fort impact sur le public. Les naturelles, en particulier, ont été exécutées avec profondeur et émotion. Le novillero malheureusement pinche à sa première tentative. La seconde tentative, bien qu’engagée, est légèrement en arrière, laissant une pointe de regret. Il utilise le descabello.

 

Son second novillo a le plus de trapío du lot, promettant un affrontement intéressant. Clovis, toujours élégant à la cape, enchante le public par sa maîtrise. Avec Fernando, ils posent les banderilles ensemble, synchronisant leurs mouvements avec précision. Contrairement à sa précédente faena, il commence cette fois de manière classique, établissant une base solide pour la suite. Le derechazo est exécuté avec une profondeur remarquable, répondant aux exigences du novillo. La première tentative est précipitée. Sous les applaudissements, le novillero sort dépité de son échec.

Fernando Vanegas

À la sortie du toril, le novillo a été accueilli par des applaudissements chaleureux, témoignant de l’enthousiasme du public. Le novillero a montré sa grande technicité à la cape, rivalisant avec son prédécesseur en posant habilement les banderilles. On peut féliciter les organisateurs pour leur choix judicieux de novilleros capables de poser les banderilles avec une telle maîtrise, ajoutant une dimension supplémentaire au spectacle. Plein centre, la série de derechazos est appliquée, mais sur le pico. Le novillo permet d’enchaîner les séries avec fluidité. Le novillero, malgré un accrochage, reste croisé sur les naturelles, montrant sa maîtrise et sa détermination. Au même moment, la France mène largement devant l’Italie, ajoutant une ambiance festive et victorieuse. Les dernières séries à droite sont exécutées avec une nette domination, captivant l’attention du public jusqu’à la fin. Une demi-épée efficace comme la victoire au rugby et demande de vuelta. Deux oreilles.

Le novillero, avec détermination, accueille le dernier colorado par une larga et des lopesinas. Une touche sud-américaine se fait sentir dans le Béarn. Il pose les banderilles avec brio. Sa faena exprime une grande technicité face à ce novillo à la charge courte. Dans un silence digne de Twickenham lors d’une transformation, le novillero échoue à la première épée et place une seconde, engagée et efficace.

Pour conclure cet après-midi, un lot intéressant et deux novilleros qui avaient l’envie de triompher sur un lot exigeant.

Corridasi – Texte Nicolas Couffignal – Photos Roland Costedoat.

 

Matin : Deux oreilles pour Dorian Canton en ouverture de la Fiesta Campera…

Sous le soleil de cette matinée hivernale, retrouvailles après quelques mois d’absence taurine. Nous nous retrouvons pour la fiesta campera matinale avec Adour Aficion, que nous avons vue dimanche dernier, et le torero béarnais Dorian Canton qui va lidier un novillo de la ganadería Sepúlveda.

Public : 3/4 d’arènes.

Dorian Canton deux oreilles.

 Picador : Laurent Langlois.

 

Avec deux vaches, la ganadería de l’Aiguillon a permis à Adour Aficion se s’exercer devant du bétail.  La première vache solide avec une charge courte, a été parfaitement maîtrisée par Jules, ce qui a entraîné des applaudissements du public.

Maxence a rencontré quelques difficultés face à ce premier exemplaire, tandis que Mael a démontré sa douceur et son approche délicate.

Gabriel a conquis le public par la beauté naturelle de ses mouvements. De son côté, Hugo Alquié a brillamment montré son expérience et son savoir-faire face à cette vache.

La seconde vache a vu un Maxence appliqué et déterminé. Cependant, cette vache colorada, tout comme la précédente, a été notée pour son manque de race.

Maxence réalise de jolies séries sur cette seconde vache pour clore cette première partie.

Lors de la seconde partie de la matinée, Dorian Canton a captivé le public avec un novillo colorado doté d’un joli trapío. Cet animal exprime une certaine noblesse, ce qui a permis à Dorian Canton de démontrer son application avec la cape. Le novillo a pris une pique longue, ajoutant une dimension impressionnante à l’affrontement.

Laurent Langlois a également été applaudi en quittant le ruedo, témoignant de la reconnaissance du public pour sa prestation. Mathieu Guillon, quant à lui, a posé une paire de banderilles particulièrement appréciée.

 

À genoux près des planches, le torero a exécuté quelques séries remarquables. Bien que la charge du toro ait été courte, la prestation est restée captivante. Les clarines dacquoises ont annoncé le dernier tiers, marquant un moment crucial. La mise à mort avec un recibir a été saluée par les applaudissements du public et deux oreilles clôturant ainsi le spectacle matinal.

Texte et photos Nicolas Couffignal