¡ Olé Jules ! Olé tú !

 

Un coup de reins.

Comme un baiser.

La cambrure d’un style.

L’altier d’une distinction.

 

Un visage de pharaon noir.

A l’aplat de craie.

Comme métaphore.

Du poignant de l’abandon.

 

Vuelos en harmonie de gris azabache.

Dans le mouvement.

Noir d’encre de seiche et nuances de rouge.

D’un instant arrêté.

 

Gris azulado.

Le fond.

Comme la promesse.

De un cielo de miosotis.

 

Caresse.

Y guiño.

Zain.

Et œillet.

 

Un sombre lumineux.

Un arrondi de grâce.

Une retenue.

Dans le libéré.

 

Un mouvement.

Dans l’immobilité.

De sinuosités.

De plaisir.

 

Un taconeo.

Au rythme de la fête.

Un jaleo.

De la pata palante.

 

Un lance.

A la délicatesse.

Un toque.

A la séduction.

 

Et les plis de la robe.

Comme public.

D’une solitude.

Dans le ruedo.

 

Un travail.

D’organdi.

D’un peintre.

Sastre d’un Sud.

 

Gourmand d’enganes, de sansouire

De poulpes, d’oursins.

D’arènes de soleil

Et de farandoles en faldas de lunares.

 

Danse.

Toreo.

Fiesta y pincel.

Al compás.

 

Elle et nous.

Elle et lui.

Un baile por la calle.

Un autre dans le ruedo.

 

Une allégorie.

Plus qu’une affiche.

Un cri de passion.

Exprimé en plissé.

 

Tout est dit.

Comme.

Un «Je t’aime».

Sans rature.

 

Olé arte !

Olé Nîmes !

Olé Jules !

Olé tú !

 

Datos

Jules Milhau.

 Né en mai 2000 à Nîmes.

 Sous le signe du Taureau.

 

« Je suis né dans une famille d’artistes… J’ai été bercé par les taconeos des danseuses de flamenco et les paseos de nos arènes. La peinture est mon langage, c’est une musique accrochée au corps que je ne cesse de vouloir exprimer. »

 

A 4 ans, dans le mas familial dans les Costières, il récupère les gouttelettes de peinture tombées du pinceau de Michel Gilles pour peindre sur les murs de sa maison.

 

 « Ma première corrida, je devais avoir le même âge  que ces premiers coups de pinceau ».

 

2016 – à 15 ans, Jules Milhau se fait connaître avec les « cilouettes », un hommage à son arrière-grand-tante.  Un premier livre aux éditions Erick Bonnier : « Cilou par Jules » préfacé par Nathalie Rykiel.

2017 – Première exposition à la Galerie 37, Aigues-Mortes. Jules expose une trentaine d’œuvres : Oiseaux en cage et en liberté, perchés sur des lignes électriques et comme des fresques musicales toreros élancés sur la pointe des pieds.

2018 – Il réalise l’affiche des 30 ans de l’Ecole taurine d’Arles.

2019 – Exposition «Taconeo» à la Galerie Anne Clergue, Arles.

Il expose des tableaux de grandes dimensions, ses Ménines, des poulpes dessinés avec leur encre, des nids aux architectures complexes, des éventails fabriqués avec les palmiers du mas familial.

Le catalogue aux éditions Erick Bonnier, est préfacé par Agnès Jaoui, actrice-réalisatrice, et Rudy Ricciotti, Grand Prix national de l’architecture.

2020 – Exposition à l’Ancien Temple Protestant de Lacoste (84) à l’invitation de la Mairie, pendant le Festival.

2021 – Exposition « De sel et de vent » à la Galerie Sarto, Paris. Il expose trois séries : ses envols d’étourneaux, ses nids, ses poulpes.

2021 Exposition « Saeta » à la Galerie La Serre de Montpellier.

2022 : Exposition au Palais de l’Archevêché à Arles.

2023, « Camino», galerie Patrick J. Domken ; Cadaqués.

2024 : « Caracola », exposition au « Marvila » de Lisbonne.

 

« Je me rappelle d’un précieux conseil qu’Eduardo Arroyo m’a donné : « Si tu veux être peintre, alors il faut peindre, peindre et peindre ! »

 

Photo du haut : Jules présentant son affiche à la Mairie de Nîmes avec Frédéric Pastor, Adjoint à la Tauromachie, à ses côtés.

 

Patrice Quiot