Beaucoup moins de monde que pour le premier rendez-vous du Pirate dans la Misericordia, un peu plus de demi-arène.
Juan José Padilla (deux oreilles et saluts) entama les débats avec un bon adversaire d’Antonio Bañuelos, faisant bouger les tendidos dans tous les tercios, réalisant une faena templée comprenant de bons mouvements, notamment à gauche, et concluant l’affaire d’un coup de canon. Face au quatrième, plus retors, Padilla étala courage et aguante sans parvenir à totalement s’imposer malgré quelques enchaînements valeureux, les aciers n’arrangeant rien cette fois.
Serafín Marín, l’appelé de la dernière heure venu remplacer le Cordobés (saluts et silence), prit d’abord un opposant compliqué et ne put opposer que sa vaillance, se faisant spectaculairement accrocher, sans graves conséquences. Le Catalan ne put réussir le desquite face à un quinto qui fit mentir l’adage.
Saúl Jiménez Fortes (oreille et vuelta) a convaincu le conclave par sa vaillance et l’assurance de sa gestuelle, autant au capote qu’avec la muleta. Première faena complète et agréable bien rematée avec l’épée. Face à l’ultime, maniable, le Malagueño fit l’effort pour arracher l’oreille de la grande porte, mais malgré une pétition, le président ne l’accorda pas.
MADRID
Un tiers d’arène environ pour cette clôture de Las Ventas avec la corrida de Samuel Flores bien présentée qui a donné un jeu divers, souvent décevant, le second étant en dessus des autres exemplaires de cet envoi.
Eduardo Gallo (saluts et silence) s’est bien battu avec le manso qui a ouvert les hostilités et qui le fit spectaculairement voler dans les airs, le Salmantino s’en tirant bien par miracle, mais passant à côté de l’oreille à cause de l’estoc. Le quatrième réservait sa charge et ne lui laissa aucune option.
Miguel Ángel Delgado (saluts et silence) tomba d’abord sur le meilleur qui portait le fer de Manuela Agustina López Flores (même casa). Il exploita sa bonne charge, notamment à gauche, et lui aussi perdit un trophée à cause des aciers. Le quinto ne sortait pas du même tonneau et malgré sa volonté et ses bonnes manières, sa faena eut plus de mal à transmettre.
Arturo Saldívar (silence et saluts) joua les infirmiers avec son premier, mais les choses prirent une autre tournure devant l’ultime, luttant avec cran contre sa mansedumbre et arrachant tout ce qu’il pouvait, transmettant au public qui pétitionna une oreille non concédée par le palco, probablement pour avoir pinché. Mais le Mexicain, pour le dernier toro de l’année lidié dans la « Cátedra », a laissé une impression positive…
(Photos : Juan Pelegrín – Las Ventas)
SÉVILLE
Un tiers d’arène pour la, corrida de José Luis Pereda (le premier de la Dehesilla) inégale de jeu.
Curro Díaz a été ovationné à son second, Matías Tejela en est resté à deux silences et le local Antonio Nazaré s’est distingué une nouvelle fois sur ses terres en coupant l’oreille de son premier et en saluant au second, alors que la Porte du Prince était un moment envisageable avant que l’épée ne gâche tout.
CALANDA
Corrida d’Orive Tabernero accidentée puisque David Mora (deux oreilles au seul toro qu’il a combattu) a été blessé par son premier à la cheville gauche avec une probable lésion aux ligaments. Il a pu aller au terme de son premier combat, mais n’est pas revenu en piste pour lidier son second.
Iván Fandiño a triomphé, coupant une puis deux oreilles, tout comme Alberto Álvarez qui a obtenu un, un puis deux trophées pour le toro combattu à la place de Mora. On pourrait aussi décerner à ce dernier la palme de la combativité et du courage puisque touché à la cuisse par son premier adversaire, il a refusé d’abandonner et a tenu à lidier les trois toros !
ARENAS
Triomphal festival pour l’Union des Toreros à Arenas de San Pedro donné devant des arènes combles…
En tant que président de cette entité, Manzanares a remis un souvenir à El Fundi à l’occasion de sa retirada.
El Fundi : deux oreilles
Morante de la Puebla : deux oreilles.
El Juli : deux oreilles et la queue.
Diego Urdiales : deux oreilles.
César Jiménez : deux oreilles.
Miguel Ángel Perera : deux oreilles et la queue.
Francisco José Espada : deux oreilles.
JIMÉNEZ
Triomphe absolu de Javier Jiménez à La Peza pour ce qui risque d’avoir été son ultime novillada. Il a coupé deux oreilles puis deux et le rabo de ses adversaires de Jiménez Pasquau.
Son frère Borja n’a pas été en reste puisqu’il a obtenu deux trophées à chaque fois, les deux frangins sortant conjointement a hombros…
ALGEMESÍ
Le jury a laissé « desierto » le prix au meilleur novillero. Signe des temps ?
Meilleur novillero: Desierto.
Meilleur novillo: « Lenguadulce », de Lagunajanda.
Meilleure ganadería: Guadaira.
Meilleur banderillero: César Fernández, cuadrilla de Román.
Détail pour le souvenir de Berca TV: Pascual Javier.
Mention spéciale « Manolo Cortés »: Juan Vicente Grau, vice-président de la Commission Taurine.
AS
Finale du Trophée taurin Midi-libre / La Provence « Trophée des As » avec les 7 meilleurs taureaux de cette saison, Angelo (Aubanel), Brutus (Lautier), Mignon (Cuillé), Guépard (Cuillé), Garland (Biou d’Or 2011 et 2012 – Les Baumelles), Saint Rémois (Fabre Mailhan) et Ratis (Raynaud). Sept taureaux qui ont obtenu toutes les récompenses ces trois dernières années. Sept taureaux étoiles à l’affiche de la plus grande course camarguaise de l’année.
Les guichets ouvriront à 10h.
Ouverture des portes des arènes à 13h30.
Début du spectacle : 15h.
Pour tous renseignements : Tel 0 891 701 401.
ARTISTES
Première session réussie des « Jeudis des Artistes » à la Bodega Pablo Romero.
Du monde, de la convivialité, du vin et des tapas pour accueillir Edith Ruiz et le groupe « Los Mojitos » (ci-dessus), ainsi que Delphine Lespes…
Prochain rendez-vous : jeudi 15 novembre avec Tom Garcia, Gilles Barazzoni (sculpteur) et Dominique Bonillo (ferronnier d’art).