Il est arrivé comme d’habitude, sans rien laisser deviner de ses intentions malgré la rumeur insistante qui circulait dans le callejón et les tendidos. Il a reçu deux ovations sans pour autant pouvoir « cuajer » une grande tarde, a brindé son second à sa fille Cayetana, puis est reparti, toujours sans laisser rien paraître, sans corte de coleta, après une dernière ovation…
Qu’en penser ? Peut-on faire des déductions sans connaître l’avis de l’intéressé ? On restera donc prudent, mais il est vrai que s’il s’agissait d’une réelle retirada, il aurait fallu peut-être y mettre davantage les formes ! Alors pour le moment, la question se pose de savoir si l’on reverra ou pas dans les ruedos le matador Francisco Rivera Ordóñez « Paquirri ». Car sans le geste symbolique de se faire couper la coleta, sans communiqué officiel, pour l’heure, wait and see… On a a tellement vus partir… et revenir !
Pour ce qui est de cette corrida du Pilar, son premier, manso, ne lui permit pas de construire une faena suivie. Quelques derechazos valeureux… y nada más. Avec « Exclusivo », le quatrième, le supposé toro de sa retirada, l’aîné des Rivera exécuta deux largas cambiadas avant de s’illustrer ensuite sur des capotazos allués précédant un bon second tercio. Après le brindis à sa fille, il s’agenouilla sans pouvoir autant transmettre qu’il l’aurait voulu, son adversaire s’avérant rapidement parado. Saluts les deux fois.
El Cid (saluts et silence) s’illustra au capote en recevant son premier. Faena brindée à Francisco, puis trasteo agréable avec bonnes réponses du toro, le tout allant hélas « a menos » à partir du moment où l’animal baissa de ton avec forte propension pour les planches. Avec le quinto, le maestro de Salteras ne put réussir le desquite, les choses ne trainant pas devant la mansedumbre et la charge indécise du Torreón.
Sébastien Castella (saluts aux deux) vit son premier de Las Ramblas s’invalider en tapant contre un burladero et être remplacé par un sobrero du même fer, manso, le Biterrois en tirant tout ce qu’il pouvait en étalant aguante, détermination et entrega. Entière. Avec l’ultime, bis repetita, le titulaire se cassant une corne. Le sobrero n’était pas surdosé en caste, Sébastien lui donnant néanmoins une longue et courageuse faena qui provoqua une autre ovation.
Toros de Las Ramblas les 1, 2, et 4 , les autres plus les sobreros d’El Torreón. Trois quarts d’arène.
VERGONZEANNE
Lors du concours de recortadores de Saragosse marqué par la despedida en Espagne de Nicolas Vergonzeanne qui pour la circonstance sautait par-dessus un toro de Miura, le champion français s’est fait accrocher et sérieusement blesser au mollet.
SANTIAGO
Depuis qu’il est retourné dans sa Colombie natale, Santiago Sánchez Mejía a mis les bouchées doubles pour préparer au mieux son passage en novillada piquée ce dimanche à Manizales.
Dans la ganadería de San Esteban de Ovejas, située à San Pedro de los Milagros, province d’Antoquia, Santiago a toréé trois vaches et un toro.
Une vache de San Esteban et deux d’une nouvelle ganadería, Rincón Santo, dont une a été extraordinaire…
Le toro était aussi de Rincón Santo.
Avec ses compañeros qui l’aident et le suivent dans sa préparation…
Une épreuve importante pour lui après son passage au Centre de Tauromachie de Nîmes.
Suerte, Santiago, pour cette nouvelle étape !
GRANA Y ORO
Avec pour invité Uceda Leal, l’émission propose notamment des sujets sur les dernières courses de la saison, Madrid, Saragosse, Valencia, Hellín et Zafra, ainsi qu’un reportage sur le rejoneador Francisco Palha…
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MUGRON
La Peña Taurine Mugronnaise organise le 13ème concours des nouvelles taurines dont les prix seront décernés à l’occasion des Pâques taurines à Mugron.
Ce concours, le premier en son genre puisqu’il fut créé en 2001, est le seul à récompenser des textes consacrés à deux formes de tauromachie : la corrida et la course landaise. Règlement ci-dessous…
(Communiqué)
PAREJA-OBREGÓN
Juan de Dios Pareja-Obregón, petit-fils d’Espartero, neveu de la veuve de Concha y Sierra et père du matador Martín Pareja-Obregón, est décédé à Séville à l’âge de 85 ans.
Matador de toros, ganadero (Concha y Sierra) et artiste, il devait surtout sa réputation au monde des arts et des lettres.
Pour la petite histoire, il avait pris son alternative à Utrera le 1er novembre 1951 avec un autre torero, Juan Doblado. Pour ces deux néo-matadors, leur doctorat a été l’unique corrida qu’ils ont toréée ! Quant à leur parrain, Manuel Jiménez Moreno « Chicuelo », ce fut aussi sa dernière corrida, puisqu’il s’agissait de sa tarde de retirada…
Mais il y a mieux, c’est ce jour-là aussi qu’il se maria et qu’il promit à son épouse de ne plus toréer de corridas ! Ce fut, dit-il, son cadeau de noces !!!
Il toréa toutefois une centaine de festivals, dont un à la Maestranza où il coupa un rabo. QDEP…
Poème qu’il écrivit pour son alternative…
Alternativa
Plaza de toros de Utrera.
Fiesta de Todos los Santos.
Rumores de alternativa
van rodando por el campo,
con un compás en el aire
de riñas de toros bravos.
Un murmullo de clarines
abre la puerta al pasado.
Molinetes de amargura,
luna y sol de aficionado,
y espinas por el camino
en tardes de desengaños.
Fue un brindis nuevo horizonte
con coplas de arroyo claro.
Plaza de Toros de Utrera.
Fiesta de Todos los Santos.
Tengo el toro frente a frente
y estamos desafiados.
Embiste, ¡toro!, ¡torito!,
orgullo de mi cerrado.
¡Vamos a ver el valiente
que salió de aquellos pastos!
Con permiso, presidente,
voy a matar este astado.
Con solo media estocada,
“Labrador” cayó rodado,
y su sangre marismeña
salpicó el anfiteatro.
“La Abundancia” puso luto
por su toro entrepelado
y un mugido de tormenta
voló por aquellos campos.
Las luces de mi vestido
En la plaza reflejaron;
Cien manojos de mantillas
Para palcos adornados.
Se fue la tarde torera,
con un capote del brazo;
la fiesta siguió su ruta,
de feria en feria sus pasos,
y aquel día de alternativa,
Fiesta de Todos los Santos,
quedó dentro de la plaza
mi corazón arraigado.