Lamento d’un ennui ordinaire…
Il ne se passe.
Rien.
L’arène.
Est de glace.
Rien.
Ne bouge.
On observe.
Du vide.
Des toros.
Qui valent peu.
Et des toreros.
Qui le savent.
Les premiers.
Lambinent
Comme le Transsibérien.
De Blaise Cendrars.
Les seconds.
Musardent.
Comme Emile Verhaeren.
Dans un champ de betteraves de l’Artois.
Le voisin.
Baille.
La voisine.
Téléphone à sa sœur.
Et le mioche.
Reste scotché à sa Gameboy.
On s’ennuie.
Sans relâche.
On s’ennuie.
D’une façon ininterrompue
Sans repos.
Sans espoir.
D’une mélancolie.
De ferveur retombée.
Cherchant quelque chose.
A faire.
Comme une Emma Bovary.
Provençale.
Madrilène ou andalouse.
En barrera.
On regarde.
Des habitudes.
On revisite.
Des usages.
On égrène.
Le chapelet du morne.
Les toros.
N’ont pas de grandeur.
Et les passes.
N’en sont pas.
La poésie.
Agonise.
En vain.
On attend l’éclair.
En vain.
On espère le parjure.
On aimerait.
Hugo.
On subit.
Minou Drouet.
On aimerait.
Velasquez.
On a.
Watteau.
Le soleil.
A goût de pluie.
Le temps dit.
Par la pendule.
Ne.
Change rien.
Et nous avale.
Tout entier.
Dans un silence gris.
De salle d’attente.
D’indigence.
Et de pauvreté.
L’exaltation.
A fermé la bouche.
Pas.
Un cri.
Aucun.
Souffle.
Le ruedo.
Devient.
Un Guéret.
De dimanche de novembre.
On ressent.
Une fatigue inexpliquée.
Un accablement.
Et un désespoir engourdis.
La musique.
Se tait.
Le palco.
A rangé les mouchoirs.
Beaucoup.
Son déjà partis.
Les hirondelles se lassent.
De ce gris.
Et on se gave.
Des pralines de l’ennui.
Patrice Quiot
Longue pause… Reprise des livraisons après Nîmes, Istres, Saint-Sever…