Aarón Palacio survole facilement la novillada : un novillero à suivre…
C’est toujours un plaisir de venir à Captieux et nous avons vu cette année un beau triomphe de Aarón Palacio avec un joli lot de novillos de Gallon. Longue vie aux arènes de Captieux : la dernière arène en activité de Gironde. Arène pleine, temps nuageux mais agréable.
Aarón Palacio : une oreille et deux oreilles.
El Mene : applaudissements et tour de piste.
Javier Zulueta : applaudissement et silence (1 avis).
Aarón Palacio offre le premier novillo au public. Il débute la faena à genoux. Le taureau est faible mais le torero lui donne confiance et il construit une faena riche avec de bonnes naturelles. Il s’adapte bien à la charge du taureau. Belles manoletinas pour terminer et bon coup d’épée efficace. 1 belle oreille avec pétition de deux.
Avec son second novillo, Palacio brille dès le début avec la cape. Le novillo prends une pique. Un joli quite par chicuelina. Le novillo est noble et la faena est complète. Ce garçon possède technique, assurance, sitio et bon goût pour toréer sur les deux mains. Il tire le maximum du taureau et le public se régale. Une grande estocade « sin puntilla » et 2 oreilles incontestables.
Le 2ème novillo s’engage bien dans la cape d’El Mene. Brindis au public, mais le taureau est faible et il ne peut pas lier de passes. C’est un peu brouillon, mais il y a de jolies naturelles. 1 pinchazo puis une épée entière.
Le 5ème novillo prend deux piques. Bon début de faena d’El Mene par le bas qui porte sur le public. Le novillo répète ses charges, les passes s’enchaînent surtout à gauche. C’est un peu décousu parfois, mais le public apprécie. Il s’engage à la mise à mort, mais une petite 1/2 épée à peine… idem au 2ème essai. Vuelta au toro, le meilleur du lot, et vuelta du torero sous des applaudissements chaleureux.
Le 3ème novillo est plus gros et bien fait. Il pousse dans la seule pique qu’il reçoit. On y croit mais on va s’ennuyer car le toro charge peu, Zulueta est profilé et raide. Il se fait accrocher la muleta. Une entière d’effet immédiat, mais on reste sur notre faim.
Zulueta ne peut pas faire grand-chose avec le dernier novillo qui est court de charge. Il se fait souvent accrocher la muleta. Peu d’engagement de l’Andalou qui n’a pas marqué les esprits aujourd’hui, même s’il est le moins bien loti de l’après-midi. Pour terminer : 3 pinchazos puis une 1 entière. 1 avis et silence.
Un lot de novillos de Gallon globalement intéressant avec deux taureaux supérieurs : les 4 et 5 (Vuelta) et dans une moindre mesure le 1er. Les trois autres faibles, mais sans défauts majeurs. Du bon matériel pour permettre aux novilleros qui sont actuellement en tête du classement de s’exprimer. Salut de l’éleveur à la fin de la novillada. On reviendra l’année prochaine car les affiches de Captieux sont toujours de qualité.
(Corridasi – Texte et photos Bruno Lasnier)
Matin : Clovis Germain et la ganadería La Espera a hombros pour la novillada non piquée…
Rugby et toros, deuxième jour. Après le rugby d’hier, place à la tauromachie avec l’encierro des pitchouns et la novillada non piquée en matinée. La ganadería de La Espera est un pilier des arènes Jean Sango.
Léo Pallatier, remarqué l’an dernier malgré une réussite mitigée à Bougue, retrouve Captieux. Face à lui, Clovis Germain, vainqueur de Bougue et triomphant sur de nombreuses plazas.
Président : Mathys Courregelongue Dupeyré
Public 60 %
Météo : Sous les nuages
Musique : Les Armagnacs
Leo Pallatier : Avis et Silence
Clovis Germain : une oreille et vuelta /une oreille Prix de l’Acoso
Le lot présenté à Captieux par la ganadería La Espera est homogène pour les deux premiers, tandis que le troisième se distingue par un trapío plus marqué. L’ensemble offre une belle présentation. Le comportement est typé encaste et le second a reçu un pañuelo bleu.
Léo accueille avec une larga. Sa faena est marquée par l’alegría et la détermination, suscitant les applaudissements en réponse au quite de Clovis. Il entame sa série avec des doblones sous les encouragements du public. La série de naturelles est exécutée proprement, et la faena gagne en intensité, à l’image de la musique des Armagnacs. Il conclut par un pinchazo, bajonazo et contraire.
Clovis à la cape, propre mais manquant de douceur, capoteo marqué par une jolie véronique sur un quite de Leo. La pose des banderilles par Clovis est saluée par le public. À la muleta, il débute plein centre, cite le becerro de loin, avec des muletazos profonds, une domination légèrement brusque. Une série de luquesinas précède un recibir, mais trasero. Le becerro est applaudi à l’arrastre.
Le troisième becerro encasté charge plus court. Le novillero peine à dominer à la cape, mais la pose des banderilles est régulière. Clovis entame une faena classique, les premières passes à droite sont sur le passage, puis il se croise. Le becerro se montre plus exigeant, le public encourage le novillero. Sa ténacité s’exprime face à la bête, il n’insiste pas sur les naturelles. Cette fois-ci, le recibir est réussi.
(Corridasi – Texte et photos Nicolas Couffignal)