Donnée pour le centenaire de la cité, cette corrida a tenu globalement ses promesses, grâce d’abord à la qualité de plusieurs toros de Victorino, au sein d’un lot inégal, bien armé.
« No hay billetes » si l’on tient compte de la jauge imposée à cause du virus.
Curro Díaz (oreille et saluts après pétition) a ouvert le bal avec un adversaire noble, mais qui avait ses exigences et qui lui a administré une violente voltereta. Faena essentiellement gauchère avant une demi-lame. Le quatrième ne tarda pas à lui chercher des noises, mais le Linarense ne désarma pas, tirant plusieurs muletazos méritoires au fil d’un trasteo décidé. Demie tombée.
Rubén Pinar (saluts puis deux oreilles et rabo symboliques eut d’abord en partage un client bien piqué par deux fois après de belles arrancadas. Saluts d’Ángel Otero au second tercio, puis feana comprenant quelques bons moments face à un bicho qui rechigna quelque peu à se livrer, le tout étant mal conclu.
Changement de décor avec le quinto qui s’employa du début à la fin, Pinar ne laissant pas passer l’occasion de profiter de sa caste pour aligner des muletazos de catégorie, notamment à bâbord… jusqu’à un indulto pétitionné et validé par l’autorité. Il ne restera plus à Muralista qu’à transmettre ses gênes pour favoriser une lignée à la hauteur de sa bravoure, de sa caste.
Alberto Lamelas (oreille et oreille) a brindé sa première faena à l’assistance, après un bon tercio de banderilles, profitant notamment de la bonne corne droite d’un opposant qui baissa progressivement de ton. Avec l’ultime, Alberto a obtenu une autre récompense pour son énorme volonté face à un Victorino qui n’était pas le meilleur de l’envoi. Mais il a prouvé que sa ténacité, sa technique et ses ganas pouvaient être aussi de solides arguments…
(Photos : Tauroemoción)