Arènes pleines. Toros de José Escolar Gil bien présentés, sérieux, exigeants la plupart.
Rafaelillo : silence et oreille.
Fernando Robleño : silence aux deux.
Juan de Castilla : oreille et silence.
Rafaelillo attaqua avec un Escolar impressionnant face auquel il donna l’impression de ne jamais trouver de solution. Son second combat prit ensuite une tout autre tournure, l’Escolar étant accueilli par portagayola plongeante pour plus tard accrocher sévèrement le Murciano qui poursuivit dépenaillé et toujours sous la menace. A force de courage et de volonté, il tira ce qu’il put de son adversaire qu’il tomba ensuite, obtenant l’oreille de l’héroïsme, reçue en larmoyant de douleur et d’émotion !
Fernando Robleño faisait ses adieux en ce lieu qui l’a vu prendre tout ce que le campo recèle de douceurs. Avec son premier, un tantinet compliqué, il ne fit pas vibrer les tendidos et ce ne fut guère mieux avec un quinto, tout au long d’une faena étirée mais qui n’atteignit guère les tendidos.
Juan de Castilla qui comme son nom ne l’indique pas est Colombien, est d’abord tombé sur un toro encasté avec lequel il construisit des mouvements allurés et transmettant aux gradins, le tout avec une certaine alegría. Oreille après s’être sérieusement fait accrocher lors de l’estocade. L’ultime n’allait pas lui donner l’occasion de tenter la grande porte malgré l’enthousiasme du Colombien. L’Escolar ne s’employa pas vraiment, restant aux aguets avec les pitons prêts à toucher la cible. Juan s’en sortit toutefois dignement, tuant comme il pouvait, c’est vrai, mais on restera surtout sur la bonne impression de son premier combat…
ENCIERRO
Par temps pluvieux, cet encierro a réservé son lot d’émotions de façon curieuse, d’abord à cause d’un retard de 2’ suite à la chute d’un pan de corniche d’un balcon qui a blessé un mozo dans Santo Domingo.
Ensuite par la présence des toros d’Escolar, plutôt impressionnants de têtes et la plupart de tamaño, mais qui filèrent droit sur tout le parcours, leur vitesse provoquant toutefois pas mal de chutes. Les séquences les plus dangereuses se sont produites dans le ruedo avec un toro se séparant du reste de la manade qui a provoqué de belles frayeurs et quelques dégâts en chargeant au fil des planches…
Durée : 2’42.
Cinq hospitalisations, dont une par cornada.