Retour sur le LIIIe Réjon d’Or pour Guillermo Hermoso de Mendoza talonné de près par Léa Vicens, avec la reseña de Freddy Porte…

 

Belle réussite que cette 53ème édition du LIIIe Réjon d’Or qui a vu le triomphe de Guillermo Hermoso de Mendoza qui coupe 4 oreilles contre 3 à Léa Vicens, les deux cavaliers sortant à hombros.

 

Un très bon lot de toros des frères Gallon leur était opposé (majoritairement de robe castaño voire colorado). Bien présentés avec des poids oscillant entre 490 et 540 kg, ils se montrèrent nobles et combatifs à défendre leur devise vert et noir. Des toros qu’il fallait savoir châtier pour en tirer la quintessence !

Les deux meilleurs répondaient au nom de Mosquito I et II furent les 3ème et 5ème. Le premier Mosquito (4 ans) opposé au jeune Mendoza fut honoré de la vuelta posthume. Les frères ganaderos partagèrent la vuelta avec le Navarrais junior.

Le chef de lidia, Leonardo, ne nous sembla pas au meilleur de sa forme. Il eut du mal à conclure avec les aciers. Il connut cependant de bons moments et sut, sans démériter, construire deux bonnes faenas. Il s’illustra notamment avec Opus, un bai brun aux belles expressions citant de face ; Pampilla gris pommelé du fer de Ventura ; Victorino, bai cerise du fer Victorino Martin. Il fut sanctionné d’un avis face à Grandioso : silence.

Son second, Destinado, fut un peu brusque dans ses areones. C’est toujours avec Victorino et Opus qu’il cisela sa faena. Des poses de face et à deux mains des plus réussies. Il ne fut pas convaincant aux aciers. Les trophées espérés s’envolèrent !

Léa reçu Santanderino avec Guitarra puis laissa s’exprimer Jocker pour 3 bons bâtons de face, ainsi que Diluvio pour 3 banderilles également de bonne facture. Gréco pour deux courtes citées au piaffer et salut à l’estribo. Deux demi-lames : 1oreille.

C’est face au cinquième que Léa s’exprima le mieux. Mosquito II propre frère de Mosquito mais avec 1 an de plus et 540 Kg montra bcp de qualités, à part une tendance à jouer avec les planches à sa sortie en piste. De quoi donner du travail aux menuisiers ! A gusto, Léa sut le toréer avec élégance, délicatesse et doigté… Reçu avec Cleopatra, elle brinda la faena de banderilles à Michèle Ricard. La Nîmoise s’illustra avec Bético, Pantera et Patife, citant de face et clouant à étrier le plus souvent. Elle broda ainsi une faena plaisante et harmonieuse face à un animal qui montrait quelques signes de faiblesse. Elle sera récompensée de 2 oreilles après un pinchazo et 1 oreille. Notons les changements de pieds au temps, fluides de Diluvio.

Guillermo toréa en premier le fameux Mosquito. Reçu avec Jibaro pour 1 bon castigo ce sont Berlin, Nairobi et Generoso qui assurèrent la partie artistique de la faena. Des poses de face, à étrier, à deux mains, 2 courtes… Une entière et deux descabellos libérant deux mouchoirs.

Face à l’ultimo, répondant au nom de Ginastico, le jeune Mendoza réitéra qualité et précision face à un exemplaire qui n’était pas dès le début des plus collaborateur. Nomada, Ecuador, Navegante et Esencial se partagèrent le succès. Deux paires à deux mains avec le dernier nommé avant 2 pinchazos et 1 entière hémorragique : 2 oreilles.

Trois quart d’arènes pour assister à cette édition 2025 du Rejon d’Or et à l’hommage que j’ai eu l’honneur de prononcer avant le paséo concernant la disparition de Rafael Peralta et dont le nom est intimement lié à l’histoire de Méjanes.

 (Photos : Olivier Salvador pour la sortie a hombros et le cite de Mendoza, les autres de Martine Clément)

Freddy Porte