Álvaro Lorenzo a hombros…

 

Temps doux, 3/4 d’arène.

6 toros d’élevages Français. Par ordre de lidia : Toros de Jalabert, Barcelo, Cuillé, Malaga, Blohorn et La Suerte, tous 1 pique, sauf le Malaga 2. Le Malaga avec une armure redoutable, le Jalabert toréable, le Barcelo le meilleur du lot, les autres un ton au-dessous.

Morenito de Aranda remplace Jésus Enrique Colombo suite à sa fracture du bras à Tyrosse.

 

Morenito de Aranda (télé noir et blanc années 60) : vuelta et silence.

Álvaro Lorenzo (sangre y azabache): 1 oreille après 1 avis et 1 oreille après avis

Dorian Canton (en rouge et noir): applaudissements et silence .

 

C’était la journée d’Álvaro Lorenzo. Il a de suite compris le Barcelo à qui il donne trois superbes passes de capote. A la muleta, il se positionne loin du toro et à deux reprises, celui-ci répond venant manger la muleta. La faena se termine par trois séries en derechazos suivies d’un pinchazo et une entière qui fera tomber une oreille accompagnée par la musique des Armagnacs lui fêtant son anniversaire. Álvaro se positionne bien dans le sitio du Blohorn, adversaire peu coopératif auquel il arrive à tirer quelques passes ; 1/2 épée suivie d’un descabello. Malgré une pétition minoritaire, l’oreille tombe du palco.

 

Morenito de Aranda vainqueur l’an dernier à Riscle et auréolé de quelques succès ces derniers temps, était attendu. Il a montré son poder sur le Jalabert d’entrée au capote et ensuite à la muleta sur les deux rives. Le public n’a pas apprécié à sa juste valeur son travail le gratifiant de timides applaudissements après une entière et un descabello. Avec le Malaga, très bien armé et noble, Morenito ne se donne pas et n’exploite pas les qualités du bicho, dommage.

 

Dorian Canton n’a pas touché le meilleur lot. Après deux bons capotazos, son Cuillé montre de la faiblesse sur ses antérieurs ; malgré son entrega, Dorian arrivera à tirer quelques passes avec un final en bernardinas. Quant au toro de la Suerte, il restera sur la défensive, ne laissant aucune option au maestro.

JJ Joaniquet – Photos Philippe Gil Mir

 

Matin : contrastes entre maîtrise, maladresses et promesses…

 

Temps clément, 1/3 d’arène.

3 becerros de Barcelo nobles, le 3ème mieux présenté, bon le 2, meilleur le 3.

 

Diego Mateos (sangre de toro y azabache): applaudissements.

Bautista Angosto (Obispo y azabache): salut.

Clovis (noche azul y oro): silence après avis.

 

De par son toreo, Clovis a dominé la matinée faisant preuve de maîtrise devant son adversaire à qui il a tiré de belles séries sur les deux rives, finissant le travail en luquesinas. Hélas, il perd les trophées à la rapière.

Diego Mateos avec une main trop basse à la muleta, provoque la chute du bicho à plusieurs reprises. Il rectifie le tir en fin de faena sur ses dernières séries gauchères. Atravesada et descabello.

De l’envie chez Bautista, mais il se fait déborder ; 2 séries méritoires à gauche, mais la faena va à menos. L’apprentissage s’avère difficile. Une entière caída.

 

Texte Jean-Jacques Joaniquet – Photo Philippe Gil Mir