Les trois premières lettres du Who’s who del miedo… (1)

 A

Agujeto. Ce berrendo en negro d’Eduardo Miura mit fin à la vie du novillero Faustino Posadas (né le 9/11/1894) à Sanlúcar de Barrameda le 18 août 1907. Lors de la mise à mort, il fut surpris par le Miura qui d’un coup de corne lui transperça la trachée artère. Faustino Posadas mourut dans l’heure.

Antioquio. Le dimanche 13 juillet 1980 à Pampelune, lors d’un encierro de Guardiola, deux coureurs vont perdre la vie sous les coups de corne du même toro. Un jeune novillero José Antonio Sánchez Navascués se fait encorner par Antioquio devant l’Ayuntamiento et sera traîné jusqu’à la rue Mercaderes. Il décédera quelques heures après. Le Guardiola continue sa course et pénètre enfin dans les arènes ou il encorne Vicente Risco Sierra, mozo de 29 ans, qui succombera quelques minutes plus tard.

Avioncito: Novillo utrero de la ganadería du Conde de la Maza, 458 kg, lidié le 13 septembre 1992 à la Maestranza de Séville. Blessa à la poitrine le banderillero Ramón Soto Vargas (né le 4/03/1953) qui décédera à l’infirmerie de la plaza.

Avispado. Numéro 9 avec le chiffre 0 comme guarismo, negro de poils, poids en canal de 236 kilos, appartenant à la ganadería de Sayalero y Bandrés blessa mortellement le 26 septembre 1984 à Pozoblanco Francisco Rivera “Paquirri”(né le 5/03/1948). Les arènes étant insuffisamment pourvues en matériel médical, le diestro décédera lors de son transfert vers l’hôpital de Cordoue.

 B

 Bailador. Ce toro au pelage noir d’encaste Vega Villar de l’élevage de la veuve Ortega, combattu en cinquième position le 16 Mai 1920 à Talavera de la Reina et affecté certainement d’un défaut de vue, causa la mort quasi instantanée de José Gómez Ortega “Joselito”. C’était le 1568ème toro que combattait «El Gallo» (né le 8/05/1895).

Barbudo. Negro zaino, de race castellane, de la ganadería de José Joaquín Rodríguez ; le 11 mai 1801 à Madrid dans la plaza de la Puerta de Alcalá, il blessa mortellement un des premiers grands toreros de l’histoire, José Delgado “Pepe Hillo” (né le 11/03/1754) lors du moment de vérité. De très nombreux spectateurs choqués quittèrent la plaza et les corridas à Madrid furent suspendues pendant près d’un mois. La légende rapporte que quelques jours avant, le matador, accompagné de quelques amis, examinait dans le campo autour de Madrid le lot de toros dévolu à sa prochaine course. S’approchant du mayoral, Pepe Hillo lui dit « Tío Castuera, ese toro para mí ! ».

Bellotero. Berrendo en negro, de la ganadería de Rufino Moreno Santamaría lidié le 2 de septiembre 1934 à Grenade, sectionna la fémorale et tua le torero granadino Miguel Morilla « El Atarfeño » (né le 17/11/1909).

Barrabas. Ce toro accrocha le matador Manuel Domínguez Campos “Desperdicios” le premier juin 1857 au Puerto de Santa Maria. Un coup de corne dans le visage lui énucléa l’œil droit, mais le diestro s’arracha lui même le globe oculaire pendant et devenu inutile avant de rejoindre à pied l’infirmerie. Borgne, “Desperdicios”(né le 27/2/1816) reprit l’épée cinquante-trois jours après.

Bombito: toro de la ganadería de Guadalest tua à Séville le 21 avril 1922 Manuel Varé García « Varelito (né le 21/09/1893).

Burlero, dernier toro de la tarde du 30 août 1985. Ce negro gijón de Marcos Núñez ôta la vie de José Cubero Sánchez “El Yiyo” (né le 16/04/1964), dans les arènes de Colmenar Viejo d’un coup de corne en plein cœur. “El Yiyo”, qui remplaçait ce jour-là Curro Romero, était à l’affiche avec “Paquirri” le jour de son ultime corrida le 26 septembre 1984.

A suivre…