La cérémonie de l’Agur à Dax…

 

Depuis le début du XXI° siècle, à la fin de la dernière corrida, la Peña « los Calientes » a pris l’habitude de nous convier ensemble à se dire au revoir plus qu’adieu – Agur en basque – pour se retrouver l’année prochaine à la nouvelle féria. Chant traditionnel un peu calqué dans sa forme collective sur le « Pobre de mi » chanté a capella dehors à Pamplona, mais lui, sur la Plaza Consistorial par tout un peuple triste mais revigoré à l’idée de se revoir et recommencer très prochainement.

Que la fête continue. On se reverra assurément et toujours en bicolore, rouge et blanc, l’uniforme incontournable des festayres.

Quelques années après à Dax, le rituel est devenu un peu différent : toutes les peñas qui ont participé à la féria sont invitées dans le ruedo, et y jouent à l’unisson trois morceaux qui forment la signature finale dacquoise : d’abord Paquito el Chocolatero, puis Vino Griego, (remplacé pour faire plus local, depuis 2023 par « la Dacquoise » plus représentative qu’un morceau à fausse consonance hellène), pour en arriver au fameux Agur Jaunak qui clôt officiellement la féria présente. Moment toujours émouvant de par la configuration lente du morceau chanté aussi par certains en basque traditionnel. Dans les étagères, on y voit beaucoup de larmes perler parmi les musiciens, chez les festayres, et même quelquefois aux joues de celui qui a l’honneur de diriger l’ensemble des musiciens homogénéisé par lui évidemment à l’unisson et au même tempo.

On est donc maintenant loin de l’improvisation du début et la cérémonie est devenue culte, certains ne prenant des billets dans l’arène que pour participer à ce moment si important de chaleur commune de clôture.

Emotion garantie.

Alors, ¡ Agur !

Denis Guermonprez

 L’Agur 2025 aux arènes :

https://www.facebook.com/watch?v=1826293798297374