Sortie de corrida et langue en vertige… (2)
Manège tourbillonnant
De la charla.
Taurina.
Langue.
De rades.
Et de coins de rue.
Dans la fin d’un après-midi.
Le fond d’un verre.
Ou la grâce d’une rencontre fortuite.
Langue en cascades d’eau.
En chenilles.
Et en grande roue.
Quand les lois.
De la gravité ou de la raison.
Sont bannies.
Quand Lalo.
Devient.
Newton.
Quand Manzanares.
Devient.
Kant.
Et que.
Mozart.
A José Antonio pour prénom.
Pour le seul.
Plaisir.
De mots qui cabriolent.
Sur le carrousel coloré.
Du bonheur.
De parler.
Dans des codes.
Secrets.
A jamais accessibles.
A ceux qui.
Aux yeux.
Ecarquillés.
Des poupées blondes.
Et des ours en peluche.
De la loterie «Nini».
Et aux visages splendides.
De ceux qui s’habillent.
De paillettes.
Préfèrent.
Le triste cathodique.
Des mornes soirées d’hiver.
Langue.
D’extraños.
Et d’entrega a cuerpo limpio.
Langue
De fête à Neu-Neu du dithyrambe.
De l’excès.
Langue.
De foire de la Saint-Romain du panégyrique.
De la déraison.
Langue.
De Luna Park dans la liberté.
De l’outrance.
Langue du quatrième tiers.
Singulière.
Et unique.
Qui prolonge en vertige.
D’après.
Celui d’avant.
Avec sur «les chevaux à la crinière de crin.
Traversés d’une barre de cuivre».
De Prévert.
Dans la lumière.
Les papas.
Qui caracolent.
Et dans l’ombre.
Les mamans.
Qui se taisent…
Patrice Quiot