Quizz fastoche en toponymie ancienne et calendrier républicain…
1936 : Sa date de naissance sur laquelle il existe des doutes, semble correspondre au 4 Prairial dans la ville qui prit le nom de Publius Cornelius Palma son fondateur.
1955 : Orphelin, il commence à pratiquer subrepticement son futur métier avec son bon collègue Manuel Gómez.
1957 : Il fait scandale à Mayrit le dimanche 28 Floréal, le jour où Nîmes Olympique bat 4 à 0 l’AS Nancy à Jean Bouin.
1959 : Quelques petits succès aquí y allá et un gros bide à en un endroit où on se rappelle davantage le 16 mai 1920 que le sanglant moment napoléonien du 28 Thermidor 1809.
1960 : Il rencontre un ancien chargé de l’intendance des troupes nationalistes et à Qurṭuba, le 27 Fructidor, son tabac dissipe la fumée de la renommée d’Averroès.
1961 : Le 5 Germinal il triomphe sans avoir triomphé dans une grande cité de l’ancienne Gothland, connaît le tourment dans la basque Bilbo puis dans la ville devant laquelle Boabdil entendit la sultane Aïxa, sa mère, lui dire : “Pleure maintenant comme une femme un royaume que tu n’as pas su défendre comme un homme” et aussi à Valentia, pays du riz safrané.
Cette année-là, l’ancien chargé de l’intendance des troupes nationalistes organise un événement dans le palais d’un dictateur ; Carlos Abella (Le journaliste et pas l’ex goal keeper colombien du Envigado Futbol Club) écrit à ce propos : “Il reçut la bénédiction politique et sociale du régime, en se convertissant en son plus fidèle protecteur ».
1962: Il fait du cinoche et signe 109 contrats dans un monde où on n’en fait pas.
1963: Le 25 Prairial à Qurṭuba, ce samedi où il fut autorisé à jouer dans la cour des grands, il prend à “Palacar”, un pencu de Monsieur Flores qui avait passé ses quatre premières années à “Povedilla”, presque tout ce qu’on peut lui prendre.
1964: Le 17 Prairial il fait exploser Colonia Nemausensis, la patrie du caladon.
Le 20 à Mayrit, ce jeudi où il célébrait ce qui intervient après la communion solennelle, un impulsif de Monsieur Cubero, celui de Marchena, lui fit grand mal.
Le 23 Messidor, au même endroit, un jour de bienfaisance, il prit encore presque le maximum de ce qu’il pouvait prendre à un pencu de Monsieur Fernández qui vivait près de Salamanque.
Trois ans plus tard et dans le même lieu, il prit encore presque le maximum de ce qu’il pouvait prendre à un autre pencu, pas de Monsieur Fernández de Salamanque mais de Monsieur Pérez qui habitait près de San Fernando. Il convient de rappeler que cette année-là, le pencu de Monsieur Pérez eut le tableau d’honneur de la foire du Saint Patron, que Roger Pingeon gagna le Tour de France et que notre inconnu se tapa 111 étapes d’un autre tour.
L’année 1969 fut celle de sa guerrilla contre les grands méchants qui, à la fin, revinrent lui manger les garbanzos dans la main.
En 1970, le vingt Prairial dans une capitale située à 657 m de hauteur, il prit deux de ce qui permet de recevoir des informations sonores et de les transmettre au cerveau pour les analyser à des internes de Monsieur Tabernero (Jean-Marie de son prénom) et quatre autres le vingt-trois du même mois, toujours au même endroit, à d’autres pencus de Monsieur Fernández qui vivait lui aussi près de Salamanque.
Le 27 Vendémiaire à Jayyan, latitude 37° 46′ 00″ nord, 3° 46′ 59″ ouest, au pays des olives, il monta à califourchon sur un noir. Cette année-là, où meurent De Gaulle et Bourvil, il inscrivit 121 estoqués au compteur de son Piper Aztec.
L’année suivante, il fit valoir ses droits à la retraite auprès de la CNAV ibère, mais reprit le turbin en 1979.
En 1981, le 14 Vendémiaire, quatre mois et quatre jours après la date qui permit au natif de Jarnac d’entrer dans l’ancienne piaule de Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour, choqué par ce qui arriva à l’intrus d’Al-Basīṭ, il tira sa révérence.
Il remit le couvert en 1995, un peu moins en 1996 et sembla quitter la table en 2000.
En 2002, le 2 Messidor, il tira officiellement la cortina à Qurṭuba à 53 mins (55 km via A-431 en passant par Posadas) de son lieu de naissance fondé par Publius Cornelius Palma.
Pour les collectionneurs de tout poil, un bref rappel de quelques trophées de son tableau de chasse:
A Hispalis, il prit quinze de ce qui permet de recevoir des informations sonores et de les transmettre au cerveau pour les analyser ; il y pratiqua aussi une caudectomie et passa trois fois sous une porte.
A Mayrit, il prit vingt-six de ce qui permet de recevoir… et passa cinq fois sous une autre porte.
Pour conclure, une citation de notre inconnu que n’aurait pas reniée Chateaubriand :«Le meilleur ami de l’homme n’est pas le chien, mais le jambon» .
Il est toujours en pleine forme et pratique le grand écart avec une satisfaction affichée…
Fastoche, non ?
Patrice Quiot