Dans le silence d’un après-midi…

 

Silence d’un après-midi.

Le piso.

Calciné.

 

Une alouette.

Et.

Un nuage.

 

Ce noir de las seis.

On dirait qu’il vient.

Du pays des ombres.

 

Son élan.

Seule la pénombre.

L’emprunte encore.

 

Viens, Noir !

Allons voir le soleil !

Jusqu’à nous ensevelir !

 

Il n’y a rien.

Que mes jambes.

Et mes bras.

 

Chaque passe.

Me fait vieillir.

Davantage.

 

Fut-ce en mille éclats.

Il est là.

Le noir de las seis.

 

Le vent.

Farde de rouge.

Ses yeux.

 

Au bout de sa langue.

Il cache.

Des paysages.

 

Ma propre voix.

Qui l’appelle.

Je l’avais oubliée.

 

Je l’esquive.

Mais le regard qu’il me lança.

Reste.

 

Le souvenir.

De sa corne froide.

Déforme le soleil.

 

Mais il est un bonheur.

Dans.

Ma solitude.

 

Sans savoir pourquoi.

J’aime ce monde.

Où je viens pour mourir.

 

Dans le silence d’un après-midi.

Patrice Quiot