Pozoblanco, mercredi 26 septembre 1984. Palabras crisantemo… (1)

 

Veille et matin :

 

« Veníamos de torear juntos el día anterior de Logroño y Paco estaba nervioso porque llevaba ya tiempo sin localizar a Isabel. Antes no era como ahora, ya que había que localizarla por un teléfono fijo y el maestro no lo conseguía. Eso hizo que estuviera nervioso. Era su última tarde antes de irse para Venezuela con ella. Se iba a retirar al año siguiente y hacerse apoderado de Esplá, de Victor Mendes y mío».  (Vicente Ruiz “El Soro”).

 

« Nous avions toréé ensemble la veille à Logroño et Paco était nerveux car il n’arrivait pas à joindre Isabel (Ndlr : Isabel Pantoja, mariée le 30 avril 1983 avec Francisco Rivera « Paquirri »). À l’époque, ce n’était pas comme aujourd’hui, il fallait la joindre sur un téléphone fixe et le maestro n’y parvenait pas. Cela le rendait nerveux. C’était son dernier après-midi avant de partir pour le Venezuela avec elle. Il allait prendre sa retraite l’année suivante et apodérer Esplá, Victor Mendez et moi».

 

Porte de l’hôtel «Los Godos»: “Despierta Paco, ya hemos llegado a Pozoblanco ». (Antonio Rivera «Riverita», (frère de «Paquirri»).

 

« Réveille-toi Paco, nous sommes arrivés à Pozoblanco ».

 

Hôtel :

 

« En el hotel se disponían a vivir el inconfundible trajín de un día de toros antes de que el sol del primer otoño despertara el brevísimo sueño de los hombres de plata -Pichardo, Torres y Cruz Vélez a pie ; Rafael Muñoz y José Luis Sánchez a caballo – que habían llegado en el Volvo Ranchera casi de amanecida»  (Antonio Rivera).

 

« A l’hôtel, tout le monde se préparait à vivre l’agitation d’une journée de toros avant que le soleil du début d’automne réveille de son bref sommeil la cuadrilla qui était arrivée dans la Volvo Ranchera presque à l’aube : Pichardo, Torres et Cruz Vélez qui allaient de banderilleros et Rafael Muñoz et José Luis Sánchez de picadors ».

 

“ Por la mañana fuimos al sorteo y de vuelta al hotel le comentamos a Paco los toros que le habían tocado. Avispado era el más chico, el más bonito de toda la corrida. Después de almorzar nos pusimos a jugar a las cartas. Le gustaba quitarnos el dinero a todos y no paraba hasta que nos desplumaba. Siempre tenía que ser el ganador, era como un niño chico cuando ganaba. Tenía una caja llena de pesetillas y duros para apostar ”, (Rafael Torres, banderillero de «Paquirri»).

 

« Le matin, nous sommes allés au tirage au sort et de retour à l’hôtel, nous avons commenté à Paco des toros qui lui avaient été attribués. «Avispado» était le plus petit, le plus joli de toute la corrida. Après le déjeuner, nous nous sommes mis à jouer aux cartes. Il aimait nous prendre notre argent et ne s’arrêtait pas tant qu’il ne nous avait pas plumés. Il fallait toujours qu’il soit le gagnant, il était comme un enfant quand il gagnait. Il avait une boîte pleine de pesetas et de duros pour parier ».

 

«Se lo dije a El Soro: le ha tocado a «Paquirri» un toro con una mirada asesina… Es muy chico, pero no me gusta nada. Como a las personas, se le veía la fiereza en la cara. Es como si estuviese predestinado». (Rafael Corbelle, banderillero d’El Soro).

 

« J’ai dit à «El Soro» : «Paquirri» a touché toro au regard meurtrier… Il est très petit, mais je ne l’aime pas du tout. Comme chez les humains, on pouvait lire la férocité sur son visage. C’est comme s’il était prédestiné».

 

Arrivée à la plaza :

 

«Estaba intranquilo, pero sabíamos que la corrida venía muy terciada y que no era muy problemática. El maestro entró en la plaza descentrado». (Vicente Ruiz “El Soro”).

 

«Il était inquiet, même si nous savions que la corrida était terciada et qu’elle ne poserait pas trop de problèmes ; il entra dans l’arène déconcentré».

 

Interview quelque peu prémonitoire dans le callejón de Pozoblanco :

 

Pregunta de Radio National d’España : «Tengo entendido que parece ser que la última tarde que toreas esta temporada aquí, precisamente en el ruedo de Pozoblanco. ¿Es positivo eso, Paco ? ».

 

Question RNE : « J’ai cru comprendre que ce sera votre dernière après-midi cette saison, ici, dans les arènes de Pozoblanco. Est-ce vrai, Paco ? ».

 

Contesta de «Paquirri» : « Sí, pero no me gusta decir que es la última… Yo termino la temporada de este año aquí en España y aquí en Pozoblanco donde hay un público sensacional y buenísimo… donde me gustaría venir el tiempo que me quede de ser matador de toros, que no es mucho ».

 

Réponse de «Paquirri»: «Oui, mais je n’aime pas dire que c’est la dernière… Je termine ma saison en Espagne ici, à Pozoblanco où le public est sensationnel et formidable et où je voulais revenir pendant le temps qu’il me reste à faire en tant que matador, temps qui n’est plus très long ».

 

Datos

 

Francisco Rivera Pérez « Paquirri », né à Zahara de los Atunes (Espagne, province de Cadix) le 5 mars 1948, mort le 26 septembre 1984 à Cordoue (Espagne).

 

Débuts en novillada sans picadors : août 1962 à Barbate (province de Cadix) ; erales de Nuñez Polavieja.

 

Débuts en novillada avec picadors : 28 juin 1964 à Cadix ; novillos de Villamarta.

 

Alternative : 11 août 1966 à Barcelone ; parrain Paco Camino, témoin El Viti ; toros de Urquijo de Federico.

 

Confirmation d’alternative à Madrid : 18 mai 1967 ; parrain Paco Camino, témoin José Fuentes.

 

A suivre…

Patrice Quiot