Sel et sucre…
En une affectation.
De style.
On use.
Du frisottis.
On donne.
Dans l’accroche-cœur.
On abonde.
Dans le calamistré.
Jimi Hendrix.
Devient Sacha Distel.
Louis Jouvet.
Robert Lamoureux.
L’aguichant.
Devient l’objet.
L’effet.
Devient principe.
La tournure devient.
Fond.
L’enjolivement.
De la manière.
Devient.
Le rituel.
Le piquant.
Devient douceur.
Le sel.
Devient sucre.
Et BHL.
Efface Friedrich Engels.
La tauromachie.
N’échappe pas à la pandémie.
Et la jeune torería.
Est particulièrement touchée par le virus.
L’intelligence d’une faena.
Reste dérisoire.
La construction d’un trasteo.
Souvent secondaire.
L’estocade.
Une façon d’en finir.
Pour beaucoup.
De ces juvéniles.
A défaut.
De faire bien.
Il suffit de.
Faire beau.
Et comme un mauvais.
Fond de sauce.
Qui aurait
Subitement tourné.
Le beau.
Vire.
En plaisant.
En divertissant.
En délaissant.
Le reste.
En oubliant.
Le bon.
En négligeant
Le vrai.
Le solide.
Cède la place au liquide.
Le piquant.
A la guimauve
Les mouches.
Aux papillons.
Le maniérisme.
Impose sa règle.
Et la broderie.
Son registre.
Le Marquis de Sade.
Devient comtesse de Ségur.
Et Minou Drouet.
Remplace Apollinaire.
Rien de plus.
Et tout en moins.
Or si le beau.
Est prodigue d’émotion.
Par les points d’interrogation.
Qu’il suscite.
L’agréable, le plaisant ou le divertissant.
Ne le sont pas.
Une passe
Charmante.
Ne sera jamais.
Une passe.
Deux demis muletazos souriants.
N’en feront jamais un.
Et le toreo du ravissant.
N’est pas le toreo.
Maupassant.
Ou Céline.
Morante.
Ou Talavante.
Ne sont jamais plaisants.
Mais toujours grands.
Car se défaisant.
De l’affriolant.
Pour le laisser.
Au convenu facile de ce qu’il est.
Ils disent.
Quelque chose qui signifie.
A leur image.
Et à l’inverse des plats de «Top Chef».
Le toreo.
Ne doit pas virer gourmand.
Et racoleur.
Sous cloche de métal argenté.
Pour devenir.
Ce que trop souvent des prétendants au trône en font.
Une œuvre donnée à voir.
A la seule fin de susciter.
Des oreilles sans sel.
En likes et émojis de sucre candi…
Patrice Quiot
