Histoire et Tauromachies…

 

Le 6 décembre dernier dans les arènes de Pisté (Yucatan Mexique), le raseteur Joachim Cadenas (7 Cocardes d’Or,  3 trophées des As) s’est présenté comme « novillero con caballos ». Il était en duo avec André Lagravère « El Gallo », le bétail étant de Ceiba de San Martin de Pones.

Le fait est historique, mais pas unique dans la grande Histoire des Tauromachies Françaises.

Paul Bonnel, dit « Granito », le Cérétan, fut le premier gagnant de la Cocarde d’Or (juillet 1928). Il fut toréador (1) dans les courses hispano-françaises où il excellait à la cape et aux banderilles.

René Azais, cocarde d’Or juillet 1939, toréa en blanc ! Comme il le fit en mai 1930 à La Garde (Var).

Charles Fidani, 4 victoires à la « CdO » eut une carrière de rejoneador de 1947 à 1971.

André Soler, 3 victoires à la CdO , 6 Trophées des As, fera de même en 1965.

Francis San Juan, membre éminent du Carré d’As avec Roger Pascal, François Canto, André Soler, vainqueur du précieux trophée en 1962, fut torero à cheval.

La liste n’est pas exhaustive, le point d’orgue de ces hommes de Biou y Toros, fut le festival du 3 novembre 1985 au bénéfice des sinistrés du Mexique. Deux aficiones qui n’en font qu’une et indivisible. : Christian Montcouquiol et Christian Chomel.

La course camarguaise et la corrida n’ont elles pas un intérêt stratégique à se rapprocher pour la Cause ? Elles ont déjà un ambassadeur commun…

« Lorsque la passion est réellement forte ;

il n’est ni digue  ni mur que son courant n’emporte »

(Marguerite Hessein)

Jacques Lanfranchi «  El Kallista »

Je brinde ce texte à notre amie Danielle Arnaud épouse Volle, spécialiste du costume d’Arles qui vient de nous quitter… Également, nièce du vainqueur de la Cocarde 1945, Louis Arnaud.

(1) terme péjoratif pour les toreros français au 19e siècle, suite à l’opéra Carmen de Bizet

Crédits photos :

p1 collection perso

p2 photo Alain Aspar

p3 Naval D R