Le film qui, dit-il, a participé au fait que Manuel Benítez Pérez soit devenu «El Cordobés» après qu’adolescent, il l’a vu au «Ciné Jerez» de Palma del Río.

Synopsis :

Carmona, torero vedette, se coupe la coleta après trente ans d’activité.

Après avoir toréé sa dernière corrida, il annonce la nouvelle à sa femme et à sa fille unique, Rocío : « Se acabarón los sinsabores y las tristezas y también las palmas y los éxitos ».

A l’occasion d’un tentadero, Curro, un orphelin, fait un quite opportun au maestro et comme Curro manifeste des qualités toreras, Carmona décide de l’aider dans sa carrière.

Petit à petit, Curro tombe amoureux de Rocío, mais elle n’a d’yeux que pour Ángel Romera « Romerita », figura de l’escalafón.   Comme son père n’accepte pas la relation, Rocío s’enfuit avec «Romerita», qui l’abandonne lorsqu’elle tombe enceinte.   Elle n’ose pas rentrer chez elle et Curro l’accueille dans la maison de ses amis.

Curro, qui avait perdu l’illusion de devenir torero lorsque Rocío s’était enfuie avec « Romerita », décide de revenir à la tauromachie.

Il défie « Romerita » dans un mano a mano.

Devant le dangereux cinquième, Curro tente d’avertir son compañero que le toro présente du danger sur la corne droite. « Romerita » ne tient pas compte de l’avertissement et se fait prendre. Avant de mourir, il se repent de tout le mal qu’il a fait et demande pardon.

Il supplie Curro de prendre soin de sa fille et dit: « Quand elle sera plus âgée, ne laissez aucun Ángel Romera l’approcher. »

Rocío se rend compte qu’elle aime vraiment Curro.

Ils retournent à Séville pour la Semaine Sainte, où elle chante une saeta depuis le balcon avant le passage d’une procession du Cristo del Gran Poder.

Le père reconnaît sa voix et, naturellement, finit par lui pardonner…..

Respectant les canons idéologiques imposés par le franquisme, le délire mélodramatique du texte et l’emphase de l’époque sont loin de « L’Ile nue » de Kaneto Shindo.

Mais…

Le film contient d’excellentes scènes, entres autres celles tournées dans les ganaderías de Carmen de Federico à Séville, Antonio Pérez à Salamanque, Manuel González et Teresa Oliveira, en particulier des séquences d’acoso y derribo, ainsi que des fragments de corridas filmés à Las Ventas, Séville, Mexique, Vista Alegre et Córdoba.

Dans son livre « Taureaux et toreros à l’écran », Luis Gómez Mesa (1902-1986, professeur, critique et historien du cinéma), a présenté cette version de « Currito de la Cruz » comme « le meilleur film taurin réalisé jusqu’à présent en Espagne ».

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Datos :

– Pepín Martín Vázquez  interprète le personnage de Currito de la Cruz, réalisé en 1948 par Luis Lucia.

– Le scénario est basé sur le roman éponyme de 1921 d’Alejandro Pérez Lugín qui en réalisa la première version en 1925. La première eut lieu au Théâtre San Fernando de Séville, le 25 janvier 1926.

– La deuxième version, première version parlée, fut tournée en 1935, sous la direction de Fernando Delgado avec Antonio García Wonder dans le rôle de Currito.

– Le coût de tournage s’éleva à 1.200.000 pesetas de l’époque. Il fut distribué le 2 mars 1936 au Palacio de la Música de Madrid.

– La troisième version a été réalisée en 1948 par Luis Lucia et la première donnée le 12 janvier 1949.

– Une quatrième version a été enregistrée en 1965 ; dirigée par Rafael Gil avec Paco Rabal, Arturo Fernández et Manuel Cano « El Pireo » dans le rôle de « Currito de la Cruz ».   –         José Martín Vázquez Bazán  « Pepín Martín Vázquez », né à Séville le 6 août 1927 et mort dans cette même ville le 27 février 2011.

– Début en public: Cehegín (Murcia), septiembre de 1943.

–       Debut en Sevilla: Se presenta como novillero el 21 de mayo de 1944, corta oreja y lo repiten en la siguiente, el 4 de junio. Con novillos de Julia Cossío (Belmonte) a los que corta un rabo alternando con Choni y Rosalito Chico.

– Debut con picadores: Barcelona, 27 de septiembre de 1944. Ganado del duque de Tovar, acompañado por el peruano Alejandro Montani y por Aguado de Castro.

– Debut en Las Ventas: 1 de abril de 1944. Ganado del vizconde de Garci-Grande, acompañado de Paco Lara y Manuel Torres Bombita.

– Alternativa: Barcelona, 3 de septiembre de 1944. Padrino: Domingo Ortega. Completaban el cartel, de 8 toros: Pepe Luis Vázquez y Carlos Arruza. Reses de Alipio Pérez-Tabernero. El toro era negro y se llamaba “Partidario”.

– Triunfo en Sevilla: En su primera Feria debuta el jueves 19 de abril con Manolete y Arruza y corta oreja a un toro de Núñez y el 22, repite y corta dos orejas a toro de Ángel Sánchez y sale a hombros.

– Confirmación en Las Ventas: 29 de abril de 1945. Toros de María Montalvo. Padrino: Pepe Bienvenida. Testigo: Morenito de Talavera.

– Manuel Cano « El Pireo ». Córdoba 30 de julio 1943.

– Primera vez de luces: 4 de junio de 1961. Bélmez (Córdoba). Ese mismo año el 17 de septiembre se presenta en el coso de su ciudad natal.

– Presentación en Madrid: 10 de mayo 1964. Compañeros de cartel: Gabriel Aguilar y Rafael Corbelle. Novillos: Andrés Parladé. Sin pena ni gloria.

– Temporada 1964: 64 novilladas.

– Alternativa: 20 de septiembre de 1964. Padrino: Antonio Mejías Bienvenida. Testigo: Zurito. Toros: 4 de Carlos Núñez y 2 de Valenzuela. 1 oreja.

– Confirmación en Madrid: En Las Ventas el 18 de mayo de 1965, padrino Julio Aparicio y testigo Curro Romero.

– En Pamplona: El 7 de julio de 1965 su gran tarde cortando cuatro orejas y un rabo a toros de Juan Pedro, alterna con Ostos y Curro que pegan el petardo.

Patrice Quiot