Public clairsemé, quatre toros de José Luis Pereda variés de pinta, bien présentés et donnant un jeu inégal. Mouchoir bleu au second…

En fin de paseo l’hymne national a retenti, puis une minute de silence a été observée en hommage aux victimes de la pandémie.

Sobresaliente : Álvaro de la Calle.

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Fernando Robleño (oreille et saluts) a ouvert le bal face à un superbe burraco qui s’employa au capote avant une monopique sans style puis un second tercio relevé par une splendide paire de Jesús Romero. Brindis au conclave suivi de doblones suaves avant une première série droitière méritoire qui déclencha la musique. La suite appliquée pour canaliser une charge peu à peu déclinante, le tout relevé toutefois à la fin par un bel échange gaucher conclu par un espadazo.

Le troisième permit à Robleño de se distinguer au capote, il rencontra le cheval sans excès avant un bon second tercio qui vit César del Puente saluer. Entame muletera décidée, la suite par tandas ponctuées par les accords de « Nerva » face à un sérieux client qui mit le madrilène à l’épreuve. Pour sa reprise après une longue absence, on a pu constater qu’il avait gardé la même détermination, mais l’échec avec la ferraille a en définitive lavé tous ses espoirs de récompense.

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Adrien Salenc (oreille aux deux) débuta face à un opposant qui ne se fixa pas au capote, réussissant tout de même à instrumenter une excellente demie suivie d’un monopuyazo puis un quite alluré, avec toutefois un coup de rasoir fendant la cape. La faena a été construite avec sérieux et entrega, Adrien y ajoutant son dynamisme et sa rage de vaincre qui visiblement ont conquis les présents, son opposant allant « a más », notamment lors d’échanges droitiers qui transmirent sur les gradins. Entière d’effet immédiat. Carton rouge pour un alguazil aveugle et des monosabios qui ont rentré le toro avant de lui faire effectuer la vuelta, comme signalée par le mouchoir bleu… puis qui sont revenus promener enfin la dépouille autour du ruedo. Bonjour le sérieux !!!

L’ultime se défendit bien en deux rencontres et après un brindis à l’assistance, Adrien aligna les muletazos en soignant le geste, allant jusqu’à améliorer la charge de son adversaire qui pourtant n’en avait pas à revendre. Bonne actuation conclue par une nouvelle entière libérant une autre oreille et relation de cause à effet, la grande porte. Pas trop mal pour une première sortie, non ?

A demain, même endroit, même heure, pour la corrida de Núñez del Tarifa pour Uceda Leal et Francisco José Espada… si el tiempo no lo impide…

(Photos : copies d’écran)